Le "Musée" familial d'Epiktèta de Théra : ...
Document type :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...): Communication dans un congrès avec actes
Title :
Le "Musée" familial d'Epiktèta de Théra : le reliquaire d’une mémoire privée
Author(s) :
Lombarte, Valentine [Auteur]
Université de Lille
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Université de Lille
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Conference title :
Séminaire Synoikismos, Transmission du savoir et de la mémoire dans l’Antiquité
Conference organizers(s) :
Imane Achouche
Julien Dechevez
Julien Dechevez
City :
Liège
Country :
Belgique
Start date of the conference :
2024-05-17
Keyword(s) :
Inscription
Musée
Famille
Héros
Culte
Musée
Famille
Héros
Culte
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Histoire
French abstract :
Dans la cité de Théra, à Santorin, est retrouvée une base de statue portant une inscription datée entre la fin du IIIe siècle et le début du IIe siècle avant J.-C. Cette inscription est en partie le testament d’Epiktèta, ...
Show more >Dans la cité de Théra, à Santorin, est retrouvée une base de statue portant une inscription datée entre la fin du IIIe siècle et le début du IIe siècle avant J.-C. Cette inscription est en partie le testament d’Epiktèta, fille de Grinnos, gravé sur la base supportant les statues de ses fils et d’elle-même. Dans son testament elle prend des dispositions pour organiser un véritable culte à ses proches disparus et également à elle-même, lorsqu’elle sera morte. La longue inscription , répartie entre la dédicace des trois statues, le testament d’Epiktèta et le décret appliquant les décisions éditées plus haut, nous livre avec force de détails l’organisation de ce culte familial. « L’association des hommes de la parenté », un rassemblement des proches d’Epiktèta, était chargé d’accomplir chaque année, pendant trois jours, une série de sacrifices et d’offrandes aux Muses et aux « héros » : Epiktèta, son mari et ses deux fils décédés.La continuité du culte est assurée par Epiktèta avec la création des différents postes des membres chargés d’accomplir les rituels et l’établissement d’un revenu annuel dédié à l’association familiale pour les dépenses des trois jours de fête. La célébration de ces rituels nous en apprend plus sur la façon dont pouvait être transmise la mémoire au sein d’un clan familial.Les dispositions de l’inscription sont exceptionnelles : c’est dans l’enceinte sacrée du « Musée », monument dédié aux Muses mais aussi le lieu de repos des statues, reliefs et « heroa » des membres de la famille, que devaient se tenir les festivités.L’inscription testamentaire d’Epiktèta est à la fois un « musée » intrafamilial qui établit et transmet une mémoire monumentale et privée, mais aussi un décret public entérinant ses dernières volontés, dont il est important de comprendre les enjeux.Show less >
Show more >Dans la cité de Théra, à Santorin, est retrouvée une base de statue portant une inscription datée entre la fin du IIIe siècle et le début du IIe siècle avant J.-C. Cette inscription est en partie le testament d’Epiktèta, fille de Grinnos, gravé sur la base supportant les statues de ses fils et d’elle-même. Dans son testament elle prend des dispositions pour organiser un véritable culte à ses proches disparus et également à elle-même, lorsqu’elle sera morte. La longue inscription , répartie entre la dédicace des trois statues, le testament d’Epiktèta et le décret appliquant les décisions éditées plus haut, nous livre avec force de détails l’organisation de ce culte familial. « L’association des hommes de la parenté », un rassemblement des proches d’Epiktèta, était chargé d’accomplir chaque année, pendant trois jours, une série de sacrifices et d’offrandes aux Muses et aux « héros » : Epiktèta, son mari et ses deux fils décédés.La continuité du culte est assurée par Epiktèta avec la création des différents postes des membres chargés d’accomplir les rituels et l’établissement d’un revenu annuel dédié à l’association familiale pour les dépenses des trois jours de fête. La célébration de ces rituels nous en apprend plus sur la façon dont pouvait être transmise la mémoire au sein d’un clan familial.Les dispositions de l’inscription sont exceptionnelles : c’est dans l’enceinte sacrée du « Musée », monument dédié aux Muses mais aussi le lieu de repos des statues, reliefs et « heroa » des membres de la famille, que devaient se tenir les festivités.L’inscription testamentaire d’Epiktèta est à la fois un « musée » intrafamilial qui établit et transmet une mémoire monumentale et privée, mais aussi un décret public entérinant ses dernières volontés, dont il est important de comprendre les enjeux.Show less >
Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Source :