L'évolution récente de différents quartiers ...
Document type :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...)
Title :
L'évolution récente de différents quartiers issus de la Reconstruction
Alternative title :
Une recherche comparative
Author(s) :
Monkerhey, Florent [Auteur]
Guerrini, Sylvain [Auteur]
Centre d'Etudes et d'Expertise sur les Risques, l'Environnement, la Mobilité et l'Aménagement [Cerema]
Hellequin, Anne-Peggy [Collaborateur]
Territoires, Villes, Environnement & Société - ULR 4477 [TVES]
Mertiny, Peggy [Collaborateur]
Guerrini, Sylvain [Auteur]
Centre d'Etudes et d'Expertise sur les Risques, l'Environnement, la Mobilité et l'Aménagement [Cerema]
Hellequin, Anne-Peggy [Collaborateur]
Territoires, Villes, Environnement & Société - ULR 4477 [TVES]
Mertiny, Peggy [Collaborateur]
Publication date :
2016-08
Keyword(s) :
Urbanisme -- France
Logement - Politique
Logement analyse statistique
Reconstruction
Patrimoine 20ème
Patrimoine architectural urbain
Patrimoine -- Valorisation -- France
Patrimoine historique
Dunkerque -- France
Le havre
Saint-Nazaire -- France
Brest -- France
Architecture moderniste
Charte d'Athènes
Indicateurs
Politiques publiques - France
Politiques publiques d'aménagement
Politiques publiques
Architecture 20e siècle
Logement - Politique
Logement analyse statistique
Reconstruction
Patrimoine 20ème
Patrimoine architectural urbain
Patrimoine -- Valorisation -- France
Patrimoine historique
Dunkerque -- France
Le havre
Saint-Nazaire -- France
Brest -- France
Architecture moderniste
Charte d'Athènes
Indicateurs
Politiques publiques - France
Politiques publiques d'aménagement
Politiques publiques
Architecture 20e siècle
HAL domain(s) :
Statistiques [stat]
French abstract :
La reconstruction des villes détruites au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale a fait l’objet d’une mobilisation considérable de l’État et des acteurs locaux, qui s’est traduite par une renaissance de ces cités. Inspirés ...
Show more >La reconstruction des villes détruites au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale a fait l’objet d’une mobilisation considérable de l’État et des acteurs locaux, qui s’est traduite par une renaissance de ces cités. Inspirés par la charte d’Athènes, de nouveaux standards et des techniques innovantes ont présidé à cette métamorphose. Soixante ans plus tard, les quartiers issus de la Reconstruction ont vieilli plus ou moins bien. Souvent critiqués pour leur aspect austère ou inhumain, ces quartiers ont parfois souffert d’une désaffection de la part de la population.Cependant, une prise de conscience est intervenue dans les années 1990 de la part des pouvoirs publics, au moment où « l’expansion du champ chronologique » de la notion de patrimoine gagnait les bâtiments du XXè siècle. Certaines municipalités ont alors engagé un processus de mise en valeur et de protection de leur quartier de la Reconstruction. Afin de rendre à nouveaux attractifs les centres-villes de ces cités, leurs immeubles ont fait l’objet de réhabilitation importantes. Ces politiques ont également pris pour objectif de rendre à ces quartiers un certain dynamisme, en y développant des commerces, en y réduisant la vacance des logements et en y restructurant les espaces publics. Il s’est agi surtout de modifier les représentations que peut avoir la population de ces quartiers en mettant en lumière leur caractère patrimonial, et de changer le regard que portent leurs habitants sur les quartiers reconstruits.Pour éclairer les élus et leurs techniciens susceptibles d’engager des démarches de valorisation de leur patrimoine de la Reconstruction, il a semblé opportun au PUCA d’examiner des exemples de réussite, ou au contraire d’analyser des démarches qui auraient rencontré un succès plus mitigé. La présente recherche tente pour l’essentiel de répondre à la question suivante : Peut-on décrire la trajectoire de plusieurs centres-villes reconstruits après-guerre et ainsi mettre en lumière les effets éventuels des classements ou des mesures de valorisation appliqués à ces quartiers ?L’intérêt de ce travail est d’offrir une première comparaison dans le temps de l’évolution de plusieurs quartiers reconstruits de différentes villes, ayant connu des politiques de valorisation patrimoniale de plus ou moins grande ampleur.En outre, des monographies isolées ne permettent pas complètement d’isoler ce qui peut être mis au crédit des politiques engagées par les pouvoirs publics locaux. La seconde comparaison porte donc sur les centres reconstruits avec le reste de leur commune d’appartenance et permet de mieux cerner les évolutions spécifiquement locales.Quatre villes industrialo-portuaires ont été retenues pour effectuer cette recherche : Dunkerque, Le Havre, Saint-Nazaire et Brest.A défaut de pouvoir mettre en lumière des liens de causalité directs entre les politiques de valorisation et l’évolution de ces quartiers, la présente recherche tente de réunir un faisceau d’indices reposant sur l’analyse de différents indicateurs caractérisant le parc de logements sur la période d’étude 1999-2013. Pour ce faire, nous examinons en particulier des données illustrant l’occupation des logements situés dans ces quartiers et le fonctionnement de leur marché local du logement. Ce rapport est composé d’une première partie qui décrit les faits historiques les plus notables ayant eu une influence sur les villes retenues, en soulignant des similitudes et des spécificités de leurs quartiers reconstruits. Une seconde partie s’intéresse aux singularités de destin de ces centres-villes en examinant, en particulier, les deux volets d’une même question : lesquels ont pu connaître un phénomène assimilable à une « gentrification », et, à l’inverse, lesquels se sont paupérisés ? En cas de gentrification, ce phénomène peut-il être relié aux politiques de classements ou mesures de valorisation qu’ont connues ces quartiers ?Globalement parmi les quatre quartiers étudiés, 3 présentent les caractéristiques générales des villes reconstruites : devenues essentiellement locatives, leurs copropriétés accueillent pour des durées courtes des jeunes ménages de taille réduite, dé-cohabitants ou arrivés récemment dans l’agglomération, dans l’attente d’un logement plus pérenne qui serait le fruit d’une acquisition. Ils coexistent cependant avec des propriétaires vieillissant aux revenus modestes.Le quartier reconstruit de Saint-Nazaire occupe une position défavorable vis-à-vis du reste de l’agglomération, et a stagné voir régressé sur la période d’étude. En l’absence de politique de patrimonialisation les aménagements engagés depuis les années 1990 ne semblent pas complètement avoir porté leur fruit : le positionnement du quartier vis-à-vis du reste de la commune demeure défavorable et présente des signes de dégradation.Le quartier reconstruit de Dunkerque correspond bien au portrait général des villes reconstruites évoqué ci-dessus. Son évolution au cours des années 2000 est relativement défavorable et a conduit ce quartier à occuper un positionnement moyen dans la commune. Le centre reconstruit n’a pas connu sur la période étudiée de politique importante de patrimonialisation qui aurait pu enrayer ce relatif déclin.Si le centre reconstruit de Brest répond assez bien au portrait général évoqué ci-dessus, son positionnement vis-à-vis du reste de la commune paraît favorable et son évolution au cours des années 2000 présentent les caractéristiques d’une gentrification. Les politiques patrimoniales engagées juste avant ou au cours de la période d’étude semble ainsi, parmi d’autres actions, avoir contribué à ce repositionnement.Seul le quartier reconstruit du Havre paraît faire exception au portrait général. Il exerce, en effet, la même attractivité qu’un quartier central historique et dense d’une métropole et correspond mal avec la description évoquée ci-dessus. Les indicateurs mobilisés ne permettent pas de mettre en lumière une évolution sensible du quartier reconstruit du Havre vis-à-vis du reste de la ville. Il occupe aujourd’hui comme au début des années 2000 une position valorisée. Si sa population a connu un phénomène de gentrification, celui-ci a eu lieu avant notre période d’étude, vraisemblablement au cours des années 1990. Il est probable que les politiques patrimoniales mises en œuvre dès cette période, combinées avec des politiques d’aménagement engagées encore auparavant, ont contribué à cette position valorisée.Show less >
Show more >La reconstruction des villes détruites au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale a fait l’objet d’une mobilisation considérable de l’État et des acteurs locaux, qui s’est traduite par une renaissance de ces cités. Inspirés par la charte d’Athènes, de nouveaux standards et des techniques innovantes ont présidé à cette métamorphose. Soixante ans plus tard, les quartiers issus de la Reconstruction ont vieilli plus ou moins bien. Souvent critiqués pour leur aspect austère ou inhumain, ces quartiers ont parfois souffert d’une désaffection de la part de la population.Cependant, une prise de conscience est intervenue dans les années 1990 de la part des pouvoirs publics, au moment où « l’expansion du champ chronologique » de la notion de patrimoine gagnait les bâtiments du XXè siècle. Certaines municipalités ont alors engagé un processus de mise en valeur et de protection de leur quartier de la Reconstruction. Afin de rendre à nouveaux attractifs les centres-villes de ces cités, leurs immeubles ont fait l’objet de réhabilitation importantes. Ces politiques ont également pris pour objectif de rendre à ces quartiers un certain dynamisme, en y développant des commerces, en y réduisant la vacance des logements et en y restructurant les espaces publics. Il s’est agi surtout de modifier les représentations que peut avoir la population de ces quartiers en mettant en lumière leur caractère patrimonial, et de changer le regard que portent leurs habitants sur les quartiers reconstruits.Pour éclairer les élus et leurs techniciens susceptibles d’engager des démarches de valorisation de leur patrimoine de la Reconstruction, il a semblé opportun au PUCA d’examiner des exemples de réussite, ou au contraire d’analyser des démarches qui auraient rencontré un succès plus mitigé. La présente recherche tente pour l’essentiel de répondre à la question suivante : Peut-on décrire la trajectoire de plusieurs centres-villes reconstruits après-guerre et ainsi mettre en lumière les effets éventuels des classements ou des mesures de valorisation appliqués à ces quartiers ?L’intérêt de ce travail est d’offrir une première comparaison dans le temps de l’évolution de plusieurs quartiers reconstruits de différentes villes, ayant connu des politiques de valorisation patrimoniale de plus ou moins grande ampleur.En outre, des monographies isolées ne permettent pas complètement d’isoler ce qui peut être mis au crédit des politiques engagées par les pouvoirs publics locaux. La seconde comparaison porte donc sur les centres reconstruits avec le reste de leur commune d’appartenance et permet de mieux cerner les évolutions spécifiquement locales.Quatre villes industrialo-portuaires ont été retenues pour effectuer cette recherche : Dunkerque, Le Havre, Saint-Nazaire et Brest.A défaut de pouvoir mettre en lumière des liens de causalité directs entre les politiques de valorisation et l’évolution de ces quartiers, la présente recherche tente de réunir un faisceau d’indices reposant sur l’analyse de différents indicateurs caractérisant le parc de logements sur la période d’étude 1999-2013. Pour ce faire, nous examinons en particulier des données illustrant l’occupation des logements situés dans ces quartiers et le fonctionnement de leur marché local du logement. Ce rapport est composé d’une première partie qui décrit les faits historiques les plus notables ayant eu une influence sur les villes retenues, en soulignant des similitudes et des spécificités de leurs quartiers reconstruits. Une seconde partie s’intéresse aux singularités de destin de ces centres-villes en examinant, en particulier, les deux volets d’une même question : lesquels ont pu connaître un phénomène assimilable à une « gentrification », et, à l’inverse, lesquels se sont paupérisés ? En cas de gentrification, ce phénomène peut-il être relié aux politiques de classements ou mesures de valorisation qu’ont connues ces quartiers ?Globalement parmi les quatre quartiers étudiés, 3 présentent les caractéristiques générales des villes reconstruites : devenues essentiellement locatives, leurs copropriétés accueillent pour des durées courtes des jeunes ménages de taille réduite, dé-cohabitants ou arrivés récemment dans l’agglomération, dans l’attente d’un logement plus pérenne qui serait le fruit d’une acquisition. Ils coexistent cependant avec des propriétaires vieillissant aux revenus modestes.Le quartier reconstruit de Saint-Nazaire occupe une position défavorable vis-à-vis du reste de l’agglomération, et a stagné voir régressé sur la période d’étude. En l’absence de politique de patrimonialisation les aménagements engagés depuis les années 1990 ne semblent pas complètement avoir porté leur fruit : le positionnement du quartier vis-à-vis du reste de la commune demeure défavorable et présente des signes de dégradation.Le quartier reconstruit de Dunkerque correspond bien au portrait général des villes reconstruites évoqué ci-dessus. Son évolution au cours des années 2000 est relativement défavorable et a conduit ce quartier à occuper un positionnement moyen dans la commune. Le centre reconstruit n’a pas connu sur la période étudiée de politique importante de patrimonialisation qui aurait pu enrayer ce relatif déclin.Si le centre reconstruit de Brest répond assez bien au portrait général évoqué ci-dessus, son positionnement vis-à-vis du reste de la commune paraît favorable et son évolution au cours des années 2000 présentent les caractéristiques d’une gentrification. Les politiques patrimoniales engagées juste avant ou au cours de la période d’étude semble ainsi, parmi d’autres actions, avoir contribué à ce repositionnement.Seul le quartier reconstruit du Havre paraît faire exception au portrait général. Il exerce, en effet, la même attractivité qu’un quartier central historique et dense d’une métropole et correspond mal avec la description évoquée ci-dessus. Les indicateurs mobilisés ne permettent pas de mettre en lumière une évolution sensible du quartier reconstruit du Havre vis-à-vis du reste de la ville. Il occupe aujourd’hui comme au début des années 2000 une position valorisée. Si sa population a connu un phénomène de gentrification, celui-ci a eu lieu avant notre période d’étude, vraisemblablement au cours des années 1990. Il est probable que les politiques patrimoniales mises en œuvre dès cette période, combinées avec des politiques d’aménagement engagées encore auparavant, ont contribué à cette position valorisée.Show less >
English abstract : [en]
The reconstruction of cities destroyed during the Second World War was the subject of considerable mobilization on the part of French government and local authorities, resulting in the rebirth of these cities. Inspired by ...
Show more >The reconstruction of cities destroyed during the Second World War was the subject of considerable mobilization on the part of French government and local authorities, resulting in the rebirth of these cities. Inspired by the Athens Charter, new standards and innovative techniques were used to bring about this metamorphosis. Sixty years on, the disctricts that emerged from the Reconstruction have aged more or less well. Often criticized for their austere or inhuman appearance, these districts have sometimes suffered from public disaffection.In the 1990s, however, public authorities began to become more aware of the importance of 20th-century buildings as part of the "expansion of the chronological field" of the notion of heritage. A number of municipalities embarked on a process to enhance and protect their Reconstruction districts. In order to make the town centers of these cities attractive once again, their buildings underwent major rehabilitation. These policies also aimed to bring a certain dynamism back to these districts, by developing shops, reducing vacancies and restructuring public spaces. Above all, the aim has been to change people's perceptions of these disctricts by highlighting their heritage character, and to change the way residents view the rebuilt areas.In order to provide guidance to elected officials and their technicians who may wish to take steps to enhance the value of their Reconstruction heritage, PUCA felt it appropriate to examine examples of success, or on the contrary, to analyze initiatives that may have met with less success. This research seeks to answer the following question: Is it possible to describe the trajectory of several downtown areas rebuilt after the Second World War, and thus shed light on the possible effects of the classification or enhancement measures applied to these districts?First of all, the aim of this study is to provide comparison over time of the evolution of several rebuilt districts in different cities, which have undergone heritage enhancement policies of varying scope.What's more, isolated monographs cannot fully isolate what can be credited to the policies undertaken by local public authorities. The second comparison therefore focuses on the rebuilt centers in relation to the rest of the towns to which they belong, and provides a clearer picture of specifically local developments.Four industrial port cities were chosen for this study: Dunkirk, Le Havre, Saint-Nazaire and Brest.While it is not possible to identify direct causal links between development policies and the evolution of these districts, this research attempts to assemble a set of clues based on the analysis of various indicators characterizing the housing stock over the study period 1999-2013. In particular, we examine data illustrating the occupancy of dwellings located in these districts and the functioning of their local housing market. The first part of this report describes the most significant historical events that have had an influence on the selected cities, highlighting the similarities and specificities of their rebuilt districts. The second part looks at the singular destinies of these city centers, examining in particular the two sides of the same question: which may have undergone a phenomenon akin to "gentrification", and which, conversely, have become impoverished? In the case of gentrification, can this phenomenon be linked to the classification policies or enhancement measures that these districts have undergone?Overall, of the four districts studied, 3 have the general characteristics of rebuilt cities: now mainly rental, their condominiums are home to small, young households for short periods, either de-cohabitants or recent arrivals to the city, awaiting a more permanent home through acquisition. They coexist, however, with aging homeowners on modest incomes.The rebuilt district of Saint-Nazaire is at a disadvantage compared to the rest of the conurbation, and has stagnated or even regressed over the study period. In the absence of a heritage policy, the developments undertaken since the 1990s do not seem to have fully borne fruit: the district's position in relation to the rest of the municipality remains unchanged.The rebuilt district of Dunkirk fits in well with the general picture of rebuilt towns described above. Its development over the 2000s has been relatively unfavorable, and has resulted in the district occupying an average position within the commune. Over the period studied, the rebuilt center did not undergo any major heritage policy that might have stemmed this relative decline.While Brest's reconstructed center fits the general picture fairly well, its positioning in relation to the rest of the commune seems favorable, and its evolution over the 2000s has the characteristics of gentrification. The heritage policies implemented just before or during the study period seem to have contributed to this repositioning, among other actions.The only exception to the general picture is the rebuilt district of Le Havre. In fact, it has the same appeal as a dense, historic central district of a metropolis, and doesn't quite fit the above description. The indicators used do not reveal any significant changes in the rebuilt district of Le Havre in relation to the rest of the city. Today, as in the early 2000s, it occupies a highly valued position. If gentrification has taken place, it occurred before our study period, probably in the 1990s. It's likely that the heritage policies implemented from this period onwards, combined with development policies undertaken even earlier, contributed to this enhanced position.Show less >
Show more >The reconstruction of cities destroyed during the Second World War was the subject of considerable mobilization on the part of French government and local authorities, resulting in the rebirth of these cities. Inspired by the Athens Charter, new standards and innovative techniques were used to bring about this metamorphosis. Sixty years on, the disctricts that emerged from the Reconstruction have aged more or less well. Often criticized for their austere or inhuman appearance, these districts have sometimes suffered from public disaffection.In the 1990s, however, public authorities began to become more aware of the importance of 20th-century buildings as part of the "expansion of the chronological field" of the notion of heritage. A number of municipalities embarked on a process to enhance and protect their Reconstruction districts. In order to make the town centers of these cities attractive once again, their buildings underwent major rehabilitation. These policies also aimed to bring a certain dynamism back to these districts, by developing shops, reducing vacancies and restructuring public spaces. Above all, the aim has been to change people's perceptions of these disctricts by highlighting their heritage character, and to change the way residents view the rebuilt areas.In order to provide guidance to elected officials and their technicians who may wish to take steps to enhance the value of their Reconstruction heritage, PUCA felt it appropriate to examine examples of success, or on the contrary, to analyze initiatives that may have met with less success. This research seeks to answer the following question: Is it possible to describe the trajectory of several downtown areas rebuilt after the Second World War, and thus shed light on the possible effects of the classification or enhancement measures applied to these districts?First of all, the aim of this study is to provide comparison over time of the evolution of several rebuilt districts in different cities, which have undergone heritage enhancement policies of varying scope.What's more, isolated monographs cannot fully isolate what can be credited to the policies undertaken by local public authorities. The second comparison therefore focuses on the rebuilt centers in relation to the rest of the towns to which they belong, and provides a clearer picture of specifically local developments.Four industrial port cities were chosen for this study: Dunkirk, Le Havre, Saint-Nazaire and Brest.While it is not possible to identify direct causal links between development policies and the evolution of these districts, this research attempts to assemble a set of clues based on the analysis of various indicators characterizing the housing stock over the study period 1999-2013. In particular, we examine data illustrating the occupancy of dwellings located in these districts and the functioning of their local housing market. The first part of this report describes the most significant historical events that have had an influence on the selected cities, highlighting the similarities and specificities of their rebuilt districts. The second part looks at the singular destinies of these city centers, examining in particular the two sides of the same question: which may have undergone a phenomenon akin to "gentrification", and which, conversely, have become impoverished? In the case of gentrification, can this phenomenon be linked to the classification policies or enhancement measures that these districts have undergone?Overall, of the four districts studied, 3 have the general characteristics of rebuilt cities: now mainly rental, their condominiums are home to small, young households for short periods, either de-cohabitants or recent arrivals to the city, awaiting a more permanent home through acquisition. They coexist, however, with aging homeowners on modest incomes.The rebuilt district of Saint-Nazaire is at a disadvantage compared to the rest of the conurbation, and has stagnated or even regressed over the study period. In the absence of a heritage policy, the developments undertaken since the 1990s do not seem to have fully borne fruit: the district's position in relation to the rest of the municipality remains unchanged.The rebuilt district of Dunkirk fits in well with the general picture of rebuilt towns described above. Its development over the 2000s has been relatively unfavorable, and has resulted in the district occupying an average position within the commune. Over the period studied, the rebuilt center did not undergo any major heritage policy that might have stemmed this relative decline.While Brest's reconstructed center fits the general picture fairly well, its positioning in relation to the rest of the commune seems favorable, and its evolution over the 2000s has the characteristics of gentrification. The heritage policies implemented just before or during the study period seem to have contributed to this repositioning, among other actions.The only exception to the general picture is the rebuilt district of Le Havre. In fact, it has the same appeal as a dense, historic central district of a metropolis, and doesn't quite fit the above description. The indicators used do not reveal any significant changes in the rebuilt district of Le Havre in relation to the rest of the city. Today, as in the early 2000s, it occupies a highly valued position. If gentrification has taken place, it occurred before our study period, probably in the 1990s. It's likely that the heritage policies implemented from this period onwards, combined with development policies undertaken even earlier, contributed to this enhanced position.Show less >
Language :
Français
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Source :
Files
- document
- Open access
- Access the document
- Cerema_PUCA_Rapport_Reconstruction_vRevisee_fev_2018.pdf
- Open access
- Access the document