Altérations du grain de pollen par la pollution atmosphérique

Abstract

Mon activité de recherche en aérobiologie est pluridisciplinaire et située à la frontière entre chimie atmosphérique, biologie et allergologie. Mes recherches sont en effet centrées sur les effets de la pollution atmosphérique sur le pouvoir allergisant du grain de pollen ; je cherche à comprendre les modifications chimiques, physiques et biologiques subies par le grain de pollen allergisant lors de son séjour dans l’atmosphère. On sait que les modifications chimiques du grain de pollen sont induites par la réactivité avec des polluants gazeux et par l’adsorption de particules atmosphériques sur la surface du grain. Un travail important a donc été effectué d’une part sur la modification de la fraction lipidique du pollen par l’ozone, et d’autre part sur la formation des complexes pollen-particules dans l’atmosphère. En ce qui concerne les modifications physiques, l’accent a été mis sur la rupture du grain de pollen par chocs mécaniques induits lors de son transport par le vent. L’étude des modifications biologiques a porté sur les réponses inflammatoire et immunitaire induites par les grains de pollen artificiellement pollués. Ce travail doit permettre une meilleure connaissance de l’état de pollution du pollen inhalé, et ce, afin de déterminer quelle est la relation entre les symptômes de l’allergie et de l’asthme d’une part et le vieillissement atmosphérique du grain de pollen d’autre part. J’entends également étudier les effets combinés de la pollution atmosphérique et de l’augmentation de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone sur la production par les végétaux du pollen allergisant.