Mollis - ἁπαλός : la démarche féminine des ...
Document type :
Compte-rendu et recension critique d'ouvrage
Title :
Mollis - ἁπαλός : la démarche féminine des vers poétiques dans l’élégie romaine et ses modèles hellénistiques
Author(s) :
Journal title :
Eugesta : Revue sur le genre dans l'Antiquité
Pages :
p. 264-281
Publisher :
HALMA ; Université de Lille
Publication date :
2013
Keyword(s) :
Properce
Ovide
Callimaque
Philétas
Hésiode
Hermésianax
élégie érotique
callimachisme romain
mollis
ἁπαλός
qualité stylistique
douceur
scripta puella
démarche du vers
Ovide
Callimaque
Philétas
Hésiode
Hermésianax
élégie érotique
callimachisme romain
mollis
ἁπαλός
qualité stylistique
douceur
scripta puella
démarche du vers
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Etudes classiques
Sciences de l'Homme et Société/Etudes sur le genre
Sciences de l'Homme et Société/Etudes sur le genre
French abstract :
Les poètes augustéens associent volontiers au style poétique d’obédience callimachéenne l’adjectif mollis. On sait que les connotations genrées de ce terme fortement associé à la féminité dans la culture romaine seront ...
Show more >Les poètes augustéens associent volontiers au style poétique d’obédience callimachéenne l’adjectif mollis. On sait que les connotations genrées de ce terme fortement associé à la féminité dans la culture romaine seront particulièrement exploitées dans les polémiques d’époque impériale contre la poésie néo-alexandrine.Partant du constat que, dans son sens stylistique, la mollitia attribuée par les poètes romains en général à l’écriture dite callimachéenne semble reposer sur la métaphore sous-jacente de la « tendre démarche » des vers que le travail de la lime a rendu souples et fluides à l’oreille (e.g. Horace, Sat. I, 10), cet article se propose dans un premier temps d’étudier la manière dont Properce et Ovide ont, pour leur part, fortement contribué à actualiser la connotation genrée associée à cette mollitia stylistique en incarnant cette qualité stylistique de douceur et de souplesse dans la sensuelle démarche des jeunes femmes dont ils ont fait la métaphore de leur poétique, les scriptae puellae.Dans un deuxième temps, l’article tente de relire les controversés v. 11-12 du prologue des Aitia et l’évocation probable des ἁπαλαὶ (νήνιες) figurant la poésie louée par Callimaque (selon toute vraisemblance, la Déméter de Philétas) à la lumière de cette valorisation romaine de la qualité stylistique de mollitia et de son incarnation dans la tendre démarche des puellae élégiaques. Il suggère notamment qu’étant donné les liens que les textes évoquant indirectement le poème de Philétas tissent avec le début de la Théogonie, le choix de l’adjectif ἁπαλός par lequel Callimaque désigne les poèmes dont il loue la douceur pourrait n’être pas étranger aux « tendres pas », πόσσ᾽ ἁπαλοῖσιν, des Muses hésiodiques, et avoir ainsi fourni un modèle direct à la métaphore métapoétique de la souple démarche féminine employée par les élégiaques romains.Pour finir, l’article examine une dernière hypothèse : l’élégie d’Am. III, 1 se ferait l’écho de la divergence entre le fr. 7, 35-36 Powell d’Hermésianax et ce distique de Callimaque qui dément la corrélation systématique entre appartenance au genre élégiaque et qualité de douceur poétique. En faisant parler Tragédie en distiques sans pour autant lui accorder la douceur d’une démarche métapoétique souple et tendre, Ovide se rallierait au point de vue de Callimaque contre celui d’Hermésianax.Show less >
Show more >Les poètes augustéens associent volontiers au style poétique d’obédience callimachéenne l’adjectif mollis. On sait que les connotations genrées de ce terme fortement associé à la féminité dans la culture romaine seront particulièrement exploitées dans les polémiques d’époque impériale contre la poésie néo-alexandrine.Partant du constat que, dans son sens stylistique, la mollitia attribuée par les poètes romains en général à l’écriture dite callimachéenne semble reposer sur la métaphore sous-jacente de la « tendre démarche » des vers que le travail de la lime a rendu souples et fluides à l’oreille (e.g. Horace, Sat. I, 10), cet article se propose dans un premier temps d’étudier la manière dont Properce et Ovide ont, pour leur part, fortement contribué à actualiser la connotation genrée associée à cette mollitia stylistique en incarnant cette qualité stylistique de douceur et de souplesse dans la sensuelle démarche des jeunes femmes dont ils ont fait la métaphore de leur poétique, les scriptae puellae.Dans un deuxième temps, l’article tente de relire les controversés v. 11-12 du prologue des Aitia et l’évocation probable des ἁπαλαὶ (νήνιες) figurant la poésie louée par Callimaque (selon toute vraisemblance, la Déméter de Philétas) à la lumière de cette valorisation romaine de la qualité stylistique de mollitia et de son incarnation dans la tendre démarche des puellae élégiaques. Il suggère notamment qu’étant donné les liens que les textes évoquant indirectement le poème de Philétas tissent avec le début de la Théogonie, le choix de l’adjectif ἁπαλός par lequel Callimaque désigne les poèmes dont il loue la douceur pourrait n’être pas étranger aux « tendres pas », πόσσ᾽ ἁπαλοῖσιν, des Muses hésiodiques, et avoir ainsi fourni un modèle direct à la métaphore métapoétique de la souple démarche féminine employée par les élégiaques romains.Pour finir, l’article examine une dernière hypothèse : l’élégie d’Am. III, 1 se ferait l’écho de la divergence entre le fr. 7, 35-36 Powell d’Hermésianax et ce distique de Callimaque qui dément la corrélation systématique entre appartenance au genre élégiaque et qualité de douceur poétique. En faisant parler Tragédie en distiques sans pour autant lui accorder la douceur d’une démarche métapoétique souple et tendre, Ovide se rallierait au point de vue de Callimaque contre celui d’Hermésianax.Show less >
Language :
Français
Popular science :
Non
Source :