Les bouclettes d’Encolpe (Sat. 109.9) : ...
Document type :
Article dans une revue scientifique
Title :
Les bouclettes d’Encolpe (Sat. 109.9) : une critique pétronienne du néo-alexandrinisme ovidien ?
Author(s) :
Journal title :
Eugesta : Revue sur le genre dans l'Antiquité
Pages :
241-261
Publisher :
HALMA ; Université de Lille
Publication date :
2012
Keyword(s) :
Pétrone
Ovide
Callimaque
Perse
rhétorique
critique littéraire
néo-callimachisme
Ovide
Callimaque
Perse
rhétorique
critique littéraire
néo-callimachisme
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Etudes classiques
Sciences de l'Homme et Société/Etudes sur le genre
Sciences de l'Homme et Société/Etudes sur le genre
French abstract :
Cet article se propose de voir dans l’elegidarion capillorum d’Eumolpe, qui fait l’éloge de la chevelure perdue d’Encolpe et de Giton, une attaque contre les afféteries stylistiques des poètes néo-callimachéen dont Ovide ...
Show more >Cet article se propose de voir dans l’elegidarion capillorum d’Eumolpe, qui fait l’éloge de la chevelure perdue d’Encolpe et de Giton, une attaque contre les afféteries stylistiques des poètes néo-callimachéen dont Ovide était, à l’époque impériale, considéré comme le modèle. Pour cela, le texte du Satiricon s’appuie sur une métaphore genrée de la critique littéraire qui caractérise comme efféminé un style inutilement alambiqué, avec l’image de la coiffure, des bouclettes et des frisottis d’une écriture trop précieuse. Dans cette « petite élégie capillaire » qui vise conjointement ses deux modèles ‘génériques’ : l’élégie d’Amours I, 14 et la Coma Berenices, nous observerons le jeu intertextuel complexe qui se noue par rapport à la poésie ovidienne, à qui Eumolpe emprunte non seulement l’utilisation métapoétique du thème de la coiffure en Am. I, 14, mais aussi la distinction genrée entre coiffure virile et coiffure féminine (ou efféminée) prônée par le magister amoris dans l’Art d’Aimer : en superposant ces deux hypotextes, l’elegidarion capillorum retourne le modèle ovidien contre lui-même, en faisant de la chevelure, qui figurait chez Ovide une poétique callimachéenne érudite et raffinée, la métaphore de l’écriture artificielle et creuse des compositions néo-alexandrines.Show less >
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Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Source :
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