« Oyoko City, Country No Verse » : parole ...
Type de document :
Article dans une revue scientifique
DOI :
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Titre :
« Oyoko City, Country No Verse » : parole de prévenu sur le quotidien carcéral (Nsawam, Ghana)
Auteur(s) :
Cissokho, Sidy [Auteur]
Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE) - UMR 8019
Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE) - UMR 8019
Titre de la revue :
Politique africaine
Numéro :
155
Pagination :
157-164
Éditeur :
CAIRN
Date de publication :
2019
ISSN :
0244-7827
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
Résumé en anglais : [en]
Je rencontre Kwame en 2013. À l’époque, il vient de passer un an et demi en prison où il a été envoyé comme prévenu dans le cadre d’une affaire de trafics de stupéfiants sans jamais avoir été ni jugé ni condamné. Après son ...
Lire la suite >Je rencontre Kwame en 2013. À l’époque, il vient de passer un an et demi en prison où il a été envoyé comme prévenu dans le cadre d’une affaire de trafics de stupéfiants sans jamais avoir été ni jugé ni condamné. Après son arrestation, il est simplement incarcéré dans la prison de Nsawam, à l’est du Ghana. Cet établissement est surnommé « Oyoko City » du nom d’une ville étrangère située au Nigeria. Pour les détenus, la prison a en effet tout d’un pays étranger lorsqu’on y entre. On ne peut cependant éviter de faire le lien entre ce choix singulier de nom et la place qu’occupe le Nigeria dans l’imaginaire populaire ghanéen, où ce pays est systématiquement associé à la criminalité. Oyoko City est donc le pays des criminels, un pays dont, selon Kwame, il n’y a pas de retour possible. Grâce à son statut de dealer, il a pu bénéficier d’un certain respect et surtout de l’appui financier de son grossiste resté à l’extérieur lors de son séjour. Malgré cela, son passage en prison a été dur, voire même traumatisant. L’ancien détenu revient sur sa vie au sein de la prison et les différents événements qui y ont rythmé son quotidien pendant près d’un an et demi, de la cour à la mosquée en passant par l’hôpital, les toilettes et les trois cellules qu’il a occupées successivement. Le texte qui suit est issu d’un entretien réalisé en anglais parfois argotique, partiellement décousu, qui a fait l’objet d’un réagencement afin de produire une narration à la fois plus linéaire et plus lisible. Ce témoignage seul n’a pas valeur d’enquête. Le récit que Kwame fait de lui-même et de son expérience carcérale permet cependant d’appréhender certains aspects de ce qui constitue l’ordre social carcéral.Lire moins >
Lire la suite >Je rencontre Kwame en 2013. À l’époque, il vient de passer un an et demi en prison où il a été envoyé comme prévenu dans le cadre d’une affaire de trafics de stupéfiants sans jamais avoir été ni jugé ni condamné. Après son arrestation, il est simplement incarcéré dans la prison de Nsawam, à l’est du Ghana. Cet établissement est surnommé « Oyoko City » du nom d’une ville étrangère située au Nigeria. Pour les détenus, la prison a en effet tout d’un pays étranger lorsqu’on y entre. On ne peut cependant éviter de faire le lien entre ce choix singulier de nom et la place qu’occupe le Nigeria dans l’imaginaire populaire ghanéen, où ce pays est systématiquement associé à la criminalité. Oyoko City est donc le pays des criminels, un pays dont, selon Kwame, il n’y a pas de retour possible. Grâce à son statut de dealer, il a pu bénéficier d’un certain respect et surtout de l’appui financier de son grossiste resté à l’extérieur lors de son séjour. Malgré cela, son passage en prison a été dur, voire même traumatisant. L’ancien détenu revient sur sa vie au sein de la prison et les différents événements qui y ont rythmé son quotidien pendant près d’un an et demi, de la cour à la mosquée en passant par l’hôpital, les toilettes et les trois cellules qu’il a occupées successivement. Le texte qui suit est issu d’un entretien réalisé en anglais parfois argotique, partiellement décousu, qui a fait l’objet d’un réagencement afin de produire une narration à la fois plus linéaire et plus lisible. Ce témoignage seul n’a pas valeur d’enquête. Le récit que Kwame fait de lui-même et de son expérience carcérale permet cependant d’appréhender certains aspects de ce qui constitue l’ordre social carcéral.Lire moins >
Langue :
Français
Comité de lecture :
Oui
Audience :
Non spécifiée
Établissement(s) :
Univ. Littoral Côte d’Opale
CNRS
Université de Lille
CNRS
Université de Lille
Collections :
Date de dépôt :
2022-01-24T13:35:02Z
2022-01-26T13:25:49Z
2022-01-26T13:25:49Z
Fichiers
- revue-politique-africaine-2019-3-page-157.htm
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