Pour une analyse de la plurisémioticité des interactions didactiques : le découpage des données

Abstract

« Meaning is made in many different ways, in the many different modes and media which are copresent in a communicational ensemble » (Kress & Leewen, 2001) Une partie de ma recherche de troisième cycle intitulée « les interactions entre oral et écrit dans les démarches d'aide à l'amélioration des textes narratifs d'élèves au collège » étudie dans une approche située, les pratiques de six enseignantes en se focalisant sur la combinaison et l'articulation des ressources sémiotiques auxquelles elles font appel, ressources inscrites dans l'environnement de la classe, monde d'objets. C'est dans quatre classes de sixième et deux classes d'accueil pour élèves nouvellement-arrivés en France (ENAF) que j'analyse la manière dont s'orchestre dans l'interaction ce matériau sémiotique mobilisé par les enseignantes pour aider leurs élèves à améliorer leurs productions écrites. L'activité du professeur, finalisée, singulière, intentionnelle, médiatisée par l'usage de ces ressources sémiotiques diverses parmi lesquelles les ressources langagières jouent un rôle important, est considérée comme un travail (Tardif et Lessard 1999, Nonnon 2007). Aussi, l'étude de la manière dont interagissent les différents codes mis en oeuvre dans la classe (oral, écrit, graphique, iconique, gestuel, proxémique, kinésique…) peut être un moyen de produire de la connaissance sur le travail enseignant. L'objectif de ma recherche doctorale est d'appréhender les démarches d'aide à l'amélioration des textes en interrogeant pour cette partie qualitative de l'analyse, la combinaison des médiations sémiotiques dans six contextes précis. Comment ces interactions peuvent-elles être identifiées, décrites, analysées ? Dans le cadre de cette contribution, je me focalise sur l'opération de sélection et de découpage des données qui tient compte de la plurisémioticité. J'utilise une partie restreinte de mon