Étude comparée des stratégies d'électromobilité ...
Document type :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...): Communication dans un congrès avec actes
Title :
Étude comparée des stratégies d'électromobilité dans les Hauts-de-France : complémentarité ou concurrence entre bornes de recharge privées et publiques pour véhicules électriques ?
Author(s) :
Frotey, Julia [Auteur]
Territoires, Villes, Environnement & Société - ULR 4477 [TVES]
Castex, Elodie [Auteur]
Territoires, Villes, Environnement & Société - ULR 4477 [TVES]
Castex, Elodie [Auteur]
Conference title :
54e Colloque de l’ASDRLF et 15th Conference ERSA-GR : les défis de développement pour les villes et les régions dans une Europe en mutation
City :
Athènes
Country :
Grèce
Start date of the conference :
2017-07-06
English keyword(s) :
Mobilité
électriques
réseaux
bornes
recharge
territoires
électriques
réseaux
bornes
recharge
territoires
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Architecture, aménagement de l'espace
Sciences de l'Homme et Société/Géographie
Sciences de l'Homme et Société/Géographie
English abstract : [en]
Cette proposition de communication s’intéresse à la diffusion spatiale des bornes de recharge pour Véhicules Électriques (VE), soit une technologie automobile qui répond aux normes environnementales issues des recommandations ...
Show more >Cette proposition de communication s’intéresse à la diffusion spatiale des bornes de recharge pour Véhicules Électriques (VE), soit une technologie automobile qui répond aux normes environnementales issues des recommandations européennes (Feuille de route pour un espace européen unique des transports du 28 mars 2011). En France, différentes lois (Grenelle II - 2010 et loi du 17 août 2015, dite de transition énergétique pour la croissance verte) visent à faciliter l’usage du véhicule électrique et à déployer sur le territoire une infrastructure de charge (bornes de recharge pour VE) nécessaire au bon fonctionnement et à la diffusion de ce type de véhicule du fait de leur autonomie encore limitée. Ainsi, l’idée d’un droit à la prise émerge progressivement (légitimé notamment par l’article 57 de la loi « Grenelle II » permettant par exemple à tout un chacun d’installer, après procédure, une borne à ses frais dans une copropriété). Un droit qui rappelle le « droit au réseau pour tous » diffusé dans les années 1981 au sujet du téléphone (Guillot, 1991). Si le label « écologique » du véhicule électrique demeure controversé (Ademe et al., 2013 ; Héran 2014), sa promotion par les pouvoirs publics est actuellement à l’œuvre. Celle-ci s’explique par des enjeux économiques d’une part, et l’entrée dans la transition énergétique d’autre part, qui serait facilitée par l’usage du Véhicule Electrique pour le transport de voyageurs (politique de la troisième révolution industrielle de l’ancienne Région Nord-Pas-de-Calais par exemple).Ainsi, après une phase exploratoire, les projets de déploiement d’infrastructures de recharge s’opèrent dans les territoires. Ils sont portés par les collectivités locales mais également par une pluralité d’acteurs (institutionnels et privés) contribuant ainsi à former des « réseaux » de bornes accessibles à l’ensemble des usagers. Si ces réseaux, entendus ici comme des Réseaux de Projet Transactionnel (Dupuy, 1991), ont émergé grâce à la coordination d’acteurs variés pour offrir un accès à la recharge, on remarque que l’installation d’une borne revêt des enjeux et des objectifs pluriels selon les projets montés. Un déploiement de réseaux de bornes de recharge « à deux vitesses » (Graham et Marvin, 2011) s’observe par exemple avec des différences qualitatives entre des réseaux « premium » (lucratifs et ostentatoires) et des réseaux secondaires (souvent publics). Dans le cadre de cette communication, nous proposons d’interroger les conséquences de ce foisonnement de l’offre de bornes de recharge : cette diversité de l’offre accentue-t-elle l’hétérogénéité du territoire (concurrence entre réseaux et renforcement des centralités) ou au contraire, favorise-t-elle un maillage fonctionnel pour les utilisateurs (complémentarité des réseaux et équité de desserte) ? Pour apporter des réponses à ce questionnement, la présentation s’appuiera sur les premiers résultats du projet MObilité et Usages des Véhicules Electriques (MOUVE) dans les Hauts-de-France (2017-2019, financement MESHS-CPER Hauts-de-France) qui vise à faire la synthèse des stratégies d’électromobilité des acteurs publics et privés en Hauts-de-France, par l’analyse de la diffusion spatiale des bornes de recharge. Le terrain d’étude portera sur la Région des Hauts-de-France qui présente un panorama des bornes de recharge diversifiés : bornes publiques ; privées ouvertes au public ; privées en accès restreint et bornes domestiques. La localisation de ces dernières sera analysée à l’aide d’une base de données constituée sous SIG pour le projet afin de mettre en évidence les logiques d’implantation des différents acteurs (privés et publics) et croiser ces dernières avec des données socio-économiques. L’analyse se focalisera sur les bornes installées par la puissance publique (collectivités locales) et les bornes installées dans les espaces commerciaux. Les résultats obtenus seront ensuite confrontés à la réalité du terrain par une série d’entretiens exploratoires réalisés auprès des porteurs de projets. L’objectif étant de collecter et de comparer les arguments invoqués par les acteurs ainsi que la stratégie de localisation des bornes adoptée : certaines communes ou commerçants investissent par exemple dans les points de charge afin de valoriser les commerces à proximité (logiques mises en avant par les élus et les entrepreneurs dans la presse grand public). Cet argument économique a notamment été démontré au sujet d’une entreprise de télécommunication (Boutueil et Leurent, 2012). Pour d’autres acteurs, l’implantation de bornes vise à rassurer les conducteurs de véhicules électriques sur leurs possibilités de déplacement selon le principe « rassurance » (Sadeghian, 2013).Show less >
Show more >Cette proposition de communication s’intéresse à la diffusion spatiale des bornes de recharge pour Véhicules Électriques (VE), soit une technologie automobile qui répond aux normes environnementales issues des recommandations européennes (Feuille de route pour un espace européen unique des transports du 28 mars 2011). En France, différentes lois (Grenelle II - 2010 et loi du 17 août 2015, dite de transition énergétique pour la croissance verte) visent à faciliter l’usage du véhicule électrique et à déployer sur le territoire une infrastructure de charge (bornes de recharge pour VE) nécessaire au bon fonctionnement et à la diffusion de ce type de véhicule du fait de leur autonomie encore limitée. Ainsi, l’idée d’un droit à la prise émerge progressivement (légitimé notamment par l’article 57 de la loi « Grenelle II » permettant par exemple à tout un chacun d’installer, après procédure, une borne à ses frais dans une copropriété). Un droit qui rappelle le « droit au réseau pour tous » diffusé dans les années 1981 au sujet du téléphone (Guillot, 1991). Si le label « écologique » du véhicule électrique demeure controversé (Ademe et al., 2013 ; Héran 2014), sa promotion par les pouvoirs publics est actuellement à l’œuvre. Celle-ci s’explique par des enjeux économiques d’une part, et l’entrée dans la transition énergétique d’autre part, qui serait facilitée par l’usage du Véhicule Electrique pour le transport de voyageurs (politique de la troisième révolution industrielle de l’ancienne Région Nord-Pas-de-Calais par exemple).Ainsi, après une phase exploratoire, les projets de déploiement d’infrastructures de recharge s’opèrent dans les territoires. Ils sont portés par les collectivités locales mais également par une pluralité d’acteurs (institutionnels et privés) contribuant ainsi à former des « réseaux » de bornes accessibles à l’ensemble des usagers. Si ces réseaux, entendus ici comme des Réseaux de Projet Transactionnel (Dupuy, 1991), ont émergé grâce à la coordination d’acteurs variés pour offrir un accès à la recharge, on remarque que l’installation d’une borne revêt des enjeux et des objectifs pluriels selon les projets montés. Un déploiement de réseaux de bornes de recharge « à deux vitesses » (Graham et Marvin, 2011) s’observe par exemple avec des différences qualitatives entre des réseaux « premium » (lucratifs et ostentatoires) et des réseaux secondaires (souvent publics). Dans le cadre de cette communication, nous proposons d’interroger les conséquences de ce foisonnement de l’offre de bornes de recharge : cette diversité de l’offre accentue-t-elle l’hétérogénéité du territoire (concurrence entre réseaux et renforcement des centralités) ou au contraire, favorise-t-elle un maillage fonctionnel pour les utilisateurs (complémentarité des réseaux et équité de desserte) ? Pour apporter des réponses à ce questionnement, la présentation s’appuiera sur les premiers résultats du projet MObilité et Usages des Véhicules Electriques (MOUVE) dans les Hauts-de-France (2017-2019, financement MESHS-CPER Hauts-de-France) qui vise à faire la synthèse des stratégies d’électromobilité des acteurs publics et privés en Hauts-de-France, par l’analyse de la diffusion spatiale des bornes de recharge. Le terrain d’étude portera sur la Région des Hauts-de-France qui présente un panorama des bornes de recharge diversifiés : bornes publiques ; privées ouvertes au public ; privées en accès restreint et bornes domestiques. La localisation de ces dernières sera analysée à l’aide d’une base de données constituée sous SIG pour le projet afin de mettre en évidence les logiques d’implantation des différents acteurs (privés et publics) et croiser ces dernières avec des données socio-économiques. L’analyse se focalisera sur les bornes installées par la puissance publique (collectivités locales) et les bornes installées dans les espaces commerciaux. Les résultats obtenus seront ensuite confrontés à la réalité du terrain par une série d’entretiens exploratoires réalisés auprès des porteurs de projets. L’objectif étant de collecter et de comparer les arguments invoqués par les acteurs ainsi que la stratégie de localisation des bornes adoptée : certaines communes ou commerçants investissent par exemple dans les points de charge afin de valoriser les commerces à proximité (logiques mises en avant par les élus et les entrepreneurs dans la presse grand public). Cet argument économique a notamment été démontré au sujet d’une entreprise de télécommunication (Boutueil et Leurent, 2012). Pour d’autres acteurs, l’implantation de bornes vise à rassurer les conducteurs de véhicules électriques sur leurs possibilités de déplacement selon le principe « rassurance » (Sadeghian, 2013).Show less >
Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Source :