"Praelegere ad melius (intel)legere"
Document type :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...): Communication dans un congrès avec actes
Title :
"Praelegere ad melius (intel)legere"
Author(s) :
Lecaude, Peggy [Auteur]
Savoirs, Textes, Langage (STL) - UMR 8163 [STL]
Clément-Tarantino, Séverine [Auteur]
Savoirs, Textes, Langage (STL) - UMR 8163 [STL]
Clément-Tarantino, Séverine [Auteur]
Conference title :
Faire face aux textes de l'Antiquité
Conference organizers(s) :
Christophe Cusset
Antje Kolde
Antje Kolde
City :
Lyon (ENS Lyon)
Country :
France
Start date of the conference :
2023-10-05
French abstract :
Traditionnellement, l’apprenti latiniste ou helléniste confronté à un texte en langue ancienne commence, dans le meilleur des cas, par une première lecture du texte qui ne lui dit en général pas grand-chose (on lui a répété ...
Show more >Traditionnellement, l’apprenti latiniste ou helléniste confronté à un texte en langue ancienne commence, dans le meilleur des cas, par une première lecture du texte qui ne lui dit en général pas grand-chose (on lui a répété de nombreuses fois de la faire, sans forcément prendre le temps d’expliquer, de déployer cette étape). Il ou elle s’applique alors méthodiquement à construire le texte : repérer les verbes conjugués, les différentes propositions, regrouper les formes nominales au même cas… Ce faisant, il perd régulièrement de vue que le texte a un sens et une cohérence interne et aboutit à un texte français sans queue ni tête. En effet, son but est, invariablement, de traduire le texte, même hors de l’exercice de version – comme si la seule manière de comprendre un texte en langue étrangère était de le faire passer dans sa propre langue. À travers cette communication, nous souhaitons montrer combien sont fructueuses d’autres méthodes d’approche du texte, fondées précisément sur l’absence de traduction interlinguale, mais engageant d’autres formes de traduction : -se repérer dans le texte en soupesant et en faisant sortir le maximum de mots clefs de divers types (noms propres ; mots-outils comme les adverbes de temps, de lieu, les connecteurs logiques).-comprendre le vocabulaire du texte grâce à sa mise en relation avec d’autres mots (synonymes ou antonymes) ou avec des définitions exprimées en latin ou en grec (traduction intralinguale)-comprendre le vocabulaire du texte grâce à sa mise en relation avec des images (traduction intersémiotique)-commencer par lire une version simplifiée du texte, préparée par l’enseignant-e (la méthode en trois paliers pratiquée, notamment par Irene Regini, ou la méthode consistant à mettre en valeur l’essentiel du texte par différentes couleurs ou niveaux de gris)-entendre et voir le texte mis en scène par l’enseignant-e, voire participer à cette mise en scène (traduction intersémiotique).En habituant les étudiant-e-s à prendre le temps de se familiariser avec les textes et de se les approprier, l’enseignant-e les aide à acquérir les réflexes utiles à la mise en œuvre de la ou des premières lectures ; il ou elle les incite aussi à mettre utilement l’accent sur l’étape de compréhension, si précieuse pour aboutir à une traduction satisfaisante ou à la rédaction d’une version pleinement maîtrisée.Show less >
Show more >Traditionnellement, l’apprenti latiniste ou helléniste confronté à un texte en langue ancienne commence, dans le meilleur des cas, par une première lecture du texte qui ne lui dit en général pas grand-chose (on lui a répété de nombreuses fois de la faire, sans forcément prendre le temps d’expliquer, de déployer cette étape). Il ou elle s’applique alors méthodiquement à construire le texte : repérer les verbes conjugués, les différentes propositions, regrouper les formes nominales au même cas… Ce faisant, il perd régulièrement de vue que le texte a un sens et une cohérence interne et aboutit à un texte français sans queue ni tête. En effet, son but est, invariablement, de traduire le texte, même hors de l’exercice de version – comme si la seule manière de comprendre un texte en langue étrangère était de le faire passer dans sa propre langue. À travers cette communication, nous souhaitons montrer combien sont fructueuses d’autres méthodes d’approche du texte, fondées précisément sur l’absence de traduction interlinguale, mais engageant d’autres formes de traduction : -se repérer dans le texte en soupesant et en faisant sortir le maximum de mots clefs de divers types (noms propres ; mots-outils comme les adverbes de temps, de lieu, les connecteurs logiques).-comprendre le vocabulaire du texte grâce à sa mise en relation avec d’autres mots (synonymes ou antonymes) ou avec des définitions exprimées en latin ou en grec (traduction intralinguale)-comprendre le vocabulaire du texte grâce à sa mise en relation avec des images (traduction intersémiotique)-commencer par lire une version simplifiée du texte, préparée par l’enseignant-e (la méthode en trois paliers pratiquée, notamment par Irene Regini, ou la méthode consistant à mettre en valeur l’essentiel du texte par différentes couleurs ou niveaux de gris)-entendre et voir le texte mis en scène par l’enseignant-e, voire participer à cette mise en scène (traduction intersémiotique).En habituant les étudiant-e-s à prendre le temps de se familiariser avec les textes et de se les approprier, l’enseignant-e les aide à acquérir les réflexes utiles à la mise en œuvre de la ou des premières lectures ; il ou elle les incite aussi à mettre utilement l’accent sur l’étape de compréhension, si précieuse pour aboutir à une traduction satisfaisante ou à la rédaction d’une version pleinement maîtrisée.Show less >
Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Collections :
Source :