Les traces d'un sol tardiglaciaire à Carvin, ...
Type de document :
Rapport de recherche
Titre :
Les traces d'un sol tardiglaciaire à Carvin, chemin de Clairieux
Auteur(s) :
Deflorenne, Carole [Auteur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Broes, Frédéric [Auteur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Broes, Frédéric [Auteur]
Institution :
Inrap - Hauts-de-France
Date de publication :
2023-02-06
Mot(s)-clé(s) en anglais :
Sol
réseau de parcellaire
réseau de parcellaire
Résumé :
Préalablement aux travaux projetés par les lotisseurs du Nord d’un aménagement au sud-ouest de la commune de Carvin, un diagnostic archéologique a été mené sur une surface de 13 798 m2. Positionnée à l’altitude moyenne de ...
Lire la suite >Préalablement aux travaux projetés par les lotisseurs du Nord d’un aménagement au sud-ouest de la commune de Carvin, un diagnostic archéologique a été mené sur une surface de 13 798 m2. Positionnée à l’altitude moyenne de 26 m IGN 69, l’emprise du chemin de Clairieux se situe en rive droite de la vallée de la Deûle, affluent de la Lys. Elle s’inscrit dans le relief d’un vallon secondaire, en fond de ce dernier et en aval de l’aquifère des sables d’Ostricourt. Les terrains limoneux de la parcelle sont sujets à la présence de nappes perchées et aux battements de la nappe phréatique. Le diagnostic révèle, entre autres, quelques vestiges contemporains liés au drainage des terres et les traces d’un chemin présent sur le cadastre napoléonien de 1826. Exposée Sud et protégée des vents dominants du pléistocène supérieur par un faible relief orienté sud-ouest/nord-est, la parcelle a favorisé l’accumulation de dépôts éoliens pléistocènes. Son positionnement dans le vallon secondaire a privilégié la préservation du caractère humide du sédiment ce qui permet la reconnaissance d’un sol tardiglaciaire. Un horizon sombre, un dépôt colluvial et une dégradation par lixiviation (exposition aux engorgements d’eau) ont été identifiés ; ils caractérisent le sommet de l’horizon argilique et, plus particulièrement, du Bdark (B21td) qui inscritune pédoséquence bien conservée dans l’emprise. L’exposition à des conditions glaciaires est confortée par la présence d’un réseau polygonal périglaciaire qui participe de la restitution des cycles climatiques. Le luvisol s’est développé dans les dépôts loessiques au tardiglaciaire. Ceréseau polygonal qui affecte le Bt indique que la formation de cet horizon s’est finalisée avant la phase de froid du Dryas Récent. Le temps de formation de ce sol s’inscrit dans une fourchette comprise entre la fin de la dernière phase de dépôts, les loess brabantiens, datant de 22 300 à 15 000 BP et le refroidissement du Dryas Récent compris entre 13 000 - 12 800 BP et 11 200 - 10 700 BP. Il a donc évolué sur près de 2 000 ans. Un grattoir sur éclat a été découvert dans l’horizon éluvial E. Positionné dans une fente de gel, il est associé à la phase de dégradation du sommet du B21t lors du Dryas Récent. La parcelle permet également de caractériser une phase dont la chronologie n’est pas déterminée. Cette dernière met en évidence un tracé de parcellaire ou d’enclos au sud de la parcelle. Le diagnostic est concomitant de l’intervention de Claire Barbet (Barbet 2022) qui livrait uniquement les traces d’un horizon protohistorique.Lire moins >
Lire la suite >Préalablement aux travaux projetés par les lotisseurs du Nord d’un aménagement au sud-ouest de la commune de Carvin, un diagnostic archéologique a été mené sur une surface de 13 798 m2. Positionnée à l’altitude moyenne de 26 m IGN 69, l’emprise du chemin de Clairieux se situe en rive droite de la vallée de la Deûle, affluent de la Lys. Elle s’inscrit dans le relief d’un vallon secondaire, en fond de ce dernier et en aval de l’aquifère des sables d’Ostricourt. Les terrains limoneux de la parcelle sont sujets à la présence de nappes perchées et aux battements de la nappe phréatique. Le diagnostic révèle, entre autres, quelques vestiges contemporains liés au drainage des terres et les traces d’un chemin présent sur le cadastre napoléonien de 1826. Exposée Sud et protégée des vents dominants du pléistocène supérieur par un faible relief orienté sud-ouest/nord-est, la parcelle a favorisé l’accumulation de dépôts éoliens pléistocènes. Son positionnement dans le vallon secondaire a privilégié la préservation du caractère humide du sédiment ce qui permet la reconnaissance d’un sol tardiglaciaire. Un horizon sombre, un dépôt colluvial et une dégradation par lixiviation (exposition aux engorgements d’eau) ont été identifiés ; ils caractérisent le sommet de l’horizon argilique et, plus particulièrement, du Bdark (B21td) qui inscritune pédoséquence bien conservée dans l’emprise. L’exposition à des conditions glaciaires est confortée par la présence d’un réseau polygonal périglaciaire qui participe de la restitution des cycles climatiques. Le luvisol s’est développé dans les dépôts loessiques au tardiglaciaire. Ceréseau polygonal qui affecte le Bt indique que la formation de cet horizon s’est finalisée avant la phase de froid du Dryas Récent. Le temps de formation de ce sol s’inscrit dans une fourchette comprise entre la fin de la dernière phase de dépôts, les loess brabantiens, datant de 22 300 à 15 000 BP et le refroidissement du Dryas Récent compris entre 13 000 - 12 800 BP et 11 200 - 10 700 BP. Il a donc évolué sur près de 2 000 ans. Un grattoir sur éclat a été découvert dans l’horizon éluvial E. Positionné dans une fente de gel, il est associé à la phase de dégradation du sommet du B21t lors du Dryas Récent. La parcelle permet également de caractériser une phase dont la chronologie n’est pas déterminée. Cette dernière met en évidence un tracé de parcellaire ou d’enclos au sud de la parcelle. Le diagnostic est concomitant de l’intervention de Claire Barbet (Barbet 2022) qui livrait uniquement les traces d’un horizon protohistorique.Lire moins >
Langue :
Anglais
Source :