Cuincy, Z.A. La Brayelle
Type de document :
Rapport de recherche: Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...)
Titre :
Cuincy, Z.A. La Brayelle
Auteur(s) :
Robelot, Sylvain [Auteur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Institution :
Douaisis Agglo
Date de publication :
2014
Mot(s)-clé(s) :
Enclos fossoyés
Atelier métallurgique
Second âge du Fer
Atelier métallurgique
Second âge du Fer
Mot(s)-clé(s) en anglais :
Sépulture à crémation
Résumé :
L’aménagement de la zone artisanale de la Brayelle sur la commune de Cuincy a donné lieu à uneopération de fouilles archéologiques préventives menée sur une superficie d’environ 1,7 ha. Dirigée par laCommunauté d’agglomération ...
Lire la suite >L’aménagement de la zone artisanale de la Brayelle sur la commune de Cuincy a donné lieu à uneopération de fouilles archéologiques préventives menée sur une superficie d’environ 1,7 ha. Dirigée par laCommunauté d’agglomération du Douaisis – Direction de l’archéologie préventive, l’opération se tint du 16octobre 2012 au 15 avril 2013. Le décapage, qui nécessita l’enlèvement de 0,20 à 0,40 m de terres arableset localement de 0,20 à 0,70 m de colluvions, permit de mettre au jour un total de 458 faits archéologiques.Hormis trois d’entre eux probablement antiques, ils illustrent tous la seule période du second âge du Fer.L’aire des recherches ne permet pas d’entrevoir l’étendue totale de l’occupation protohistorique, quise poursuit assurément à l’est et au sud-est de la surface décapée. Selon l’estimation la plus optimiste, n’aen effet pu être mise au jour que la moitié du système fossoyé au sein duquel a été implantée la majoritédes aménagements. Notons de plus que le comblement des faits n’a livré dans la plupart des cas qu’unequantité très limitée de mobilier. Les travaux agricoles sont une des raisons de l’état d’arasement prononcédes structures.Les vestiges les plus précoces, datés de La Tène ancienne, ont été repérés à l’intérieur de deux portionsd’enclos ouverts. L’occupation se caractérise par la présence de probables greniers, associés pour l’un desenclos à un bâtiment quadrangulaire d’une longueur minimale de 13 m pour une largeur de 7 m.Les structures datées de La Tène moyenne et de La Tène finale s’organisent quant à elles dans et autourd’un système de fossés d’enclos inclus dans le probable maillage « parcellaire » général qui apparaît àcette période dans l’ouest douaisien. Les quelques transformations que le système d’enclos subit durantles deux siècles de son utilisation définissent les quatre étapes qui participent de l’évolution continue d’unemême occupation.L’un des facteurs qui marque le passage de La Tène ancienne à La Tène moyenne est la reprise dessegments de fossés qui délimitaient les anciens espaces de vie par de plus puissants fossés d’enclos quis’inscrivent dans un système mieux organisé, peut-être même fermé. D’abord ceint par un système àtriple fossés au cœur duquel était distingué un espace à vocation artisanale (fosse-atelier : réparationet transformation d’objets métalliques ; fosse d’extraction de matériau), l’espace enclos fut ensuitealternativement protégé par deux, puis à nouveau trois fossés. Ces variations s’accompagnent de l’utilisationou non comme limite de l’espace de vie du tronçon de fossé voisin de la parcelle d’implantation.Moins représenté qu’à La Tène ancienne, le stockage aérien est accompagné aux étapes suivantes deplusieurs fosses d’ensilage et d’un aménagement circulaire particulier composé d’une légère surélévationde terre entourée d’un fossé. Ces structures liées à une activité agricole étaient le plus souvent à La Tènemoyenne et à La Tène finale situées sur les marges de l’espace enclos. Cette fois à l’extérieur de l’espaceprotégé, deux sépultures à crémation ont été mises au jour et datées de 120 à 50 avant J.-C.La fin de l’occupation protohistorique est marquée par le comblement final volontaire mais localiséde portions de fossé, par le non renouvellement des structures linéaires et par l’arrêt de leur entretien(phénomènes réguliers jusqu’à la fin de La Tène finale). Un dernier bâtiment de 33 m² sis dans l’espace quia le plus souvent été réservé à l’habitat, est pourtant implanté alors qu’au moins un fossé d’enclos (le plusrécent) est d’ores et déjà comblé.Par la suite, le site cesse d’être occupé et les seuls éléments anthropiques postérieurs repérés sur l’espaceprescrit sont deux fossés bordiers continus et réguliers d’un chemin probablement antique. L’orientation dece dernier, qui ne diffère pas de l’axe général des aménagements fossoyés protohistoriques, permettraitde l’inclure aux axes secondaires et perpendiculaires à la voie Arras-Tournai, ou du moins à ceux quirelieraient des occupations antiques connues à proximité (vicus de Lewarde et villa de Courchelettes-Férinpar exemple).Lire moins >
Lire la suite >L’aménagement de la zone artisanale de la Brayelle sur la commune de Cuincy a donné lieu à uneopération de fouilles archéologiques préventives menée sur une superficie d’environ 1,7 ha. Dirigée par laCommunauté d’agglomération du Douaisis – Direction de l’archéologie préventive, l’opération se tint du 16octobre 2012 au 15 avril 2013. Le décapage, qui nécessita l’enlèvement de 0,20 à 0,40 m de terres arableset localement de 0,20 à 0,70 m de colluvions, permit de mettre au jour un total de 458 faits archéologiques.Hormis trois d’entre eux probablement antiques, ils illustrent tous la seule période du second âge du Fer.L’aire des recherches ne permet pas d’entrevoir l’étendue totale de l’occupation protohistorique, quise poursuit assurément à l’est et au sud-est de la surface décapée. Selon l’estimation la plus optimiste, n’aen effet pu être mise au jour que la moitié du système fossoyé au sein duquel a été implantée la majoritédes aménagements. Notons de plus que le comblement des faits n’a livré dans la plupart des cas qu’unequantité très limitée de mobilier. Les travaux agricoles sont une des raisons de l’état d’arasement prononcédes structures.Les vestiges les plus précoces, datés de La Tène ancienne, ont été repérés à l’intérieur de deux portionsd’enclos ouverts. L’occupation se caractérise par la présence de probables greniers, associés pour l’un desenclos à un bâtiment quadrangulaire d’une longueur minimale de 13 m pour une largeur de 7 m.Les structures datées de La Tène moyenne et de La Tène finale s’organisent quant à elles dans et autourd’un système de fossés d’enclos inclus dans le probable maillage « parcellaire » général qui apparaît àcette période dans l’ouest douaisien. Les quelques transformations que le système d’enclos subit durantles deux siècles de son utilisation définissent les quatre étapes qui participent de l’évolution continue d’unemême occupation.L’un des facteurs qui marque le passage de La Tène ancienne à La Tène moyenne est la reprise dessegments de fossés qui délimitaient les anciens espaces de vie par de plus puissants fossés d’enclos quis’inscrivent dans un système mieux organisé, peut-être même fermé. D’abord ceint par un système àtriple fossés au cœur duquel était distingué un espace à vocation artisanale (fosse-atelier : réparationet transformation d’objets métalliques ; fosse d’extraction de matériau), l’espace enclos fut ensuitealternativement protégé par deux, puis à nouveau trois fossés. Ces variations s’accompagnent de l’utilisationou non comme limite de l’espace de vie du tronçon de fossé voisin de la parcelle d’implantation.Moins représenté qu’à La Tène ancienne, le stockage aérien est accompagné aux étapes suivantes deplusieurs fosses d’ensilage et d’un aménagement circulaire particulier composé d’une légère surélévationde terre entourée d’un fossé. Ces structures liées à une activité agricole étaient le plus souvent à La Tènemoyenne et à La Tène finale situées sur les marges de l’espace enclos. Cette fois à l’extérieur de l’espaceprotégé, deux sépultures à crémation ont été mises au jour et datées de 120 à 50 avant J.-C.La fin de l’occupation protohistorique est marquée par le comblement final volontaire mais localiséde portions de fossé, par le non renouvellement des structures linéaires et par l’arrêt de leur entretien(phénomènes réguliers jusqu’à la fin de La Tène finale). Un dernier bâtiment de 33 m² sis dans l’espace quia le plus souvent été réservé à l’habitat, est pourtant implanté alors qu’au moins un fossé d’enclos (le plusrécent) est d’ores et déjà comblé.Par la suite, le site cesse d’être occupé et les seuls éléments anthropiques postérieurs repérés sur l’espaceprescrit sont deux fossés bordiers continus et réguliers d’un chemin probablement antique. L’orientation dece dernier, qui ne diffère pas de l’axe général des aménagements fossoyés protohistoriques, permettraitde l’inclure aux axes secondaires et perpendiculaires à la voie Arras-Tournai, ou du moins à ceux quirelieraient des occupations antiques connues à proximité (vicus de Lewarde et villa de Courchelettes-Férinpar exemple).Lire moins >
Langue :
Français
Source :