Provincial, étranger, barbare ? L’intégration ...
Type de document :
Compte-rendu et recension critique d'ouvrage
Titre :
Provincial, étranger, barbare ? L’intégration de la diversité linguistique dans le De fluviis du ps. Plutarque
Auteur(s) :
Delattre, Charles [Auteur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Titre de la revue :
Polymnia
Pagination :
p. 51-86
Éditeur :
HALMA ; Université de Lille
Date de publication :
2016
ISSN :
2491-1704
Mot(s)-clé(s) :
Mythographie
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Etudes classiques
Sciences de l'Homme et Société/Littératures
Sciences de l'Homme et Société/Littératures
Résumé :
Le De fluviis du pseudo-Plutarque, entre autres particularités, présente celle d’être un texte spatialement organisé, et qui semble de ce fait relever du corpus géographique. Mais, dans ce texte, la géographie le cède à ...
Lire la suite >Le De fluviis du pseudo-Plutarque, entre autres particularités, présente celle d’être un texte spatialement organisé, et qui semble de ce fait relever du corpus géographique. Mais, dans ce texte, la géographie le cède à l’interrogation onomastique. Par son usage complexe de l’étiologie et de l’éponymie, l’auteur transforme une enquête sur les lieux en une réflexion sur les toponymes, et plus largement sur les procédés de nomination dans un espace éclaté et multi-culturel qui s’étend de la Gaule jusqu’à l’Inde. Le texte impose les jeux de mots et les rapprochements onomastiques en langue grecque, mais prend en compte aussi la diversité linguistique du monde méditerranéen et eurasiatique antique : il est fait mention de la langue des Gaulois, des Phrygiens, des Arméniens, des Ibères, des Parthes et des Scythes. Paradoxalement, l’identité de l’auteur n’en est que plus incertaine : l’organisation polycentrée de l’espace va de pair avec la diversité des procédés de comparaison et de traduction entre les langues. C’est donc le statut même de la langue grecque qui se trouve interrogé dans ce capharnaüm textuel.Lire moins >
Lire la suite >Le De fluviis du pseudo-Plutarque, entre autres particularités, présente celle d’être un texte spatialement organisé, et qui semble de ce fait relever du corpus géographique. Mais, dans ce texte, la géographie le cède à l’interrogation onomastique. Par son usage complexe de l’étiologie et de l’éponymie, l’auteur transforme une enquête sur les lieux en une réflexion sur les toponymes, et plus largement sur les procédés de nomination dans un espace éclaté et multi-culturel qui s’étend de la Gaule jusqu’à l’Inde. Le texte impose les jeux de mots et les rapprochements onomastiques en langue grecque, mais prend en compte aussi la diversité linguistique du monde méditerranéen et eurasiatique antique : il est fait mention de la langue des Gaulois, des Phrygiens, des Arméniens, des Ibères, des Parthes et des Scythes. Paradoxalement, l’identité de l’auteur n’en est que plus incertaine : l’organisation polycentrée de l’espace va de pair avec la diversité des procédés de comparaison et de traduction entre les langues. C’est donc le statut même de la langue grecque qui se trouve interrogé dans ce capharnaüm textuel.Lire moins >
Langue :
Français
Vulgarisation :
Non
Source :