Une monnaie pour le mort ‒ des monnaies pour les vivants. L’obole à Charon : la fin d’un mythe ?

Abstract

Malgré des avancées majeures observées ces dernières années, l'étude des monnaies en contexte funéraire attend toujours une véritable synthèse. Avant la récente publication de J.-P. Duchemin, tirée de son mémoire de Master à l'université de Lille 3 (Duchemin, 2011 ; 2012), seul R. Delmaire, dans un texte remarquablement documenté même si nous ne partageons pas toujours ses conclusions, s'est penché de manière spécifique sur ce problème (Delmaire, 2001). Toutefois, il nous faut convenir qu'aucune synthèse digne de ce nom ne peut être envisagée à ce stade de la recherche. En effet, nous ne pouvons que constater l'indigence des sources réellement utilisables au niveau de la Gaule en vue de dégager des règles quelconques… ou de mettre en évidence l'absence de telles règles (Doyen 2012 ; à paraître). Une thèse récemment publiée montre du reste que la monnaie n'a toujours pas trouvé sa place dans l'archéologie funéraire (Ancel, 2012).