Hauts-de-France, Condé-sur-l'Escaut, îlot ...
Type de document :
Rapport de recherche: Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...)
Titre :
Hauts-de-France, Condé-sur-l'Escaut, îlot Quai du Petit Rempart - Tranche 1. Du marécage de la Haine à un quartier intra-muros condéen : rapport de diagnostic
Auteur(s) :
Henton, Alain [Auteur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Deflorenne, Carole [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Clerget, Jennifer [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Audouit, Frédéric [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Deschodt, Laurent [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Vincent, Vaiana [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales [CRAHAM]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Deflorenne, Carole [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Clerget, Jennifer [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Audouit, Frédéric [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Deschodt, Laurent [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Vincent, Vaiana [Collaborateur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales [CRAHAM]
Institution :
Inrap Hauts-de-France
Date de publication :
2019
Mot(s)-clé(s) :
ville
vallée
marais
géomorphologie
aménagement de berge
cuir
bois
remblai
urbanisation
rempart
courtine
fortification
fondation de bâtiment
sol
cheminée
pédologie
Condé-sur-l'Escaut
Moyen Âge
XIIe siècle
XIIIe siècle
Bas Moyen Âge
Temps Modernes
époque contemporaine
vallée
marais
géomorphologie
aménagement de berge
cuir
bois
remblai
urbanisation
rempart
courtine
fortification
fondation de bâtiment
sol
cheminée
pédologie
Condé-sur-l'Escaut
Moyen Âge
XIIe siècle
XIIIe siècle
Bas Moyen Âge
Temps Modernes
époque contemporaine
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Archéologie et Préhistoire
Sciences de l'Homme et Société/Histoire
Sciences de l'Homme et Société/Histoire
Résumé :
Dans le cadre du projet de requalification du quartier de l’« Îlot du Quai du Petit Rempart », en bordure orientale du centre-ville de Condé-sur-l’Escaut, une première phase de diagnostic a été réalisée sur une surface ...
Lire la suite >Dans le cadre du projet de requalification du quartier de l’« Îlot du Quai du Petit Rempart », en bordure orientale du centre-ville de Condé-sur-l’Escaut, une première phase de diagnostic a été réalisée sur une surface d’environ 1900 m². Outre de précieux indices sur la topographie et le substrat paléogène remanié du rebord de la vallée de la Haine, trois grandes phases d’occupation de ce secteur ont été révélées. La première (XIe/XIIe-première moitié XIIIe siècle) coïncide avec la formation d’une zone marécageuse entre la rivière et le rebord de la vallée. Du mobilier a été dégagé des tourbes et des remblais domestiques sur la berge de la vallée. La seconde phase d’occupation (seconde moitié XIIIe-XVIe siècle) voit débuter l’anthropisation progressive du marécage, notamment suite à l’édification du rempart de la seconde enceinte urbaine médiévale. Enfouie sur une trentaine de mètres de longueur dans l’emprise, la courtine a été partiellement dégagée, fournissant des données sur ses fondations et son élévation, conservée sur près de 3,50m de hauteur pour le parement externe, baigné à l’origine sur la rivière. Le parement interne indique que le projet initial prévoyait un remblaiement de l’espace intra-muros, jusqu’à une cote définie de viabilisation de l’ancien marécage. La technique de construction, en assises de moellons plats de grès, s’apparente à celle utilisée pour le grand château de l’Arsenal, édifié entre 1286 et 1302. Bien que la chronologie de la grande enceinte demeure problématique, le mobilier céramique dégagé des niveaux antérieurs ou contemporains réduit la fourchette de datation entre la fin du XIIIe siècle et le milieu du XIVe siècle. En bordure immédiate du rempart a été partiellement dégagé un grand bâtiment, également construit sur l’ancien marécage, au bord de la Haine. Son élévation, en moellons de calcaire, est conservée en moyenne sur 0,30 mètre de hauteur, voire 1,10 mètre pour sa façade est. Cette dernière se différencie par un probable aménagement hydraulique spécifique (bief de moulin ?), en rapport avec la Haine et la Haynette, ancien bras naturel anthropisé de la rivière. A l’intérieur de ce bâtiment, au moins 5 séquences distinctes d’occupation se superposent, entre la fin XIIIe-début XIVe siècle et le milieu du XVIe siècle. Parmi les aménagements successifs, l’élément le plus remarquable est une grande sole de cheminée, construite en tuiles plates de chant, à décor de triangles, et encadrée par une bande de 4 rangs de petits carreaux à glaçure jaune et verte alternés. Outre une incertitude quant au lien chronologique avec le rempart, la fonction de ce bâtiment reste problématique. Deux hypothèses peuvent être proposées, sur base du voisinage immédiat de la Haine et de la Haynette. La première y verrait un bâtiment lié au droit de péage et tonlieux pour le trafic fluvial entre Mons et la confluence de l’Escaut et la seconde un bâtiment associé à un moulin installé sur la Haynette. Probablement dès la fin de la construction du rempart, le nouveau secteur intra-muros est nivelé par l’apport de remblais et gagné assez rapidement par l’expansion urbaine, à laquelle peut être associée une petite construction avec cheminée.Au début de la troisième phase d’occupation du site (XVII e-XXe siècle), le rempart est arasé suite aux terrassement liés à la construction de l’enceinte bastionnée espagnole (vers 1650), entrainant le comblement partiel du cours de la Haine coulant au pied du rempart médiéval. Une grande cave (vers 1800) s’installe sur son tracé. Au XIXe siècle, l’urbanisation s’étend le long de la rue bordant le nouveau quai de la Haine canalisée et en 1900 est implantée la grande brasserie Fally, dont certains bâtiments ont été observés. C’est à l’emplacement des derniers bâtiments conservés de cette brasserie que se concentrera la seconde phase de diagnostic.Lire moins >
Lire la suite >Dans le cadre du projet de requalification du quartier de l’« Îlot du Quai du Petit Rempart », en bordure orientale du centre-ville de Condé-sur-l’Escaut, une première phase de diagnostic a été réalisée sur une surface d’environ 1900 m². Outre de précieux indices sur la topographie et le substrat paléogène remanié du rebord de la vallée de la Haine, trois grandes phases d’occupation de ce secteur ont été révélées. La première (XIe/XIIe-première moitié XIIIe siècle) coïncide avec la formation d’une zone marécageuse entre la rivière et le rebord de la vallée. Du mobilier a été dégagé des tourbes et des remblais domestiques sur la berge de la vallée. La seconde phase d’occupation (seconde moitié XIIIe-XVIe siècle) voit débuter l’anthropisation progressive du marécage, notamment suite à l’édification du rempart de la seconde enceinte urbaine médiévale. Enfouie sur une trentaine de mètres de longueur dans l’emprise, la courtine a été partiellement dégagée, fournissant des données sur ses fondations et son élévation, conservée sur près de 3,50m de hauteur pour le parement externe, baigné à l’origine sur la rivière. Le parement interne indique que le projet initial prévoyait un remblaiement de l’espace intra-muros, jusqu’à une cote définie de viabilisation de l’ancien marécage. La technique de construction, en assises de moellons plats de grès, s’apparente à celle utilisée pour le grand château de l’Arsenal, édifié entre 1286 et 1302. Bien que la chronologie de la grande enceinte demeure problématique, le mobilier céramique dégagé des niveaux antérieurs ou contemporains réduit la fourchette de datation entre la fin du XIIIe siècle et le milieu du XIVe siècle. En bordure immédiate du rempart a été partiellement dégagé un grand bâtiment, également construit sur l’ancien marécage, au bord de la Haine. Son élévation, en moellons de calcaire, est conservée en moyenne sur 0,30 mètre de hauteur, voire 1,10 mètre pour sa façade est. Cette dernière se différencie par un probable aménagement hydraulique spécifique (bief de moulin ?), en rapport avec la Haine et la Haynette, ancien bras naturel anthropisé de la rivière. A l’intérieur de ce bâtiment, au moins 5 séquences distinctes d’occupation se superposent, entre la fin XIIIe-début XIVe siècle et le milieu du XVIe siècle. Parmi les aménagements successifs, l’élément le plus remarquable est une grande sole de cheminée, construite en tuiles plates de chant, à décor de triangles, et encadrée par une bande de 4 rangs de petits carreaux à glaçure jaune et verte alternés. Outre une incertitude quant au lien chronologique avec le rempart, la fonction de ce bâtiment reste problématique. Deux hypothèses peuvent être proposées, sur base du voisinage immédiat de la Haine et de la Haynette. La première y verrait un bâtiment lié au droit de péage et tonlieux pour le trafic fluvial entre Mons et la confluence de l’Escaut et la seconde un bâtiment associé à un moulin installé sur la Haynette. Probablement dès la fin de la construction du rempart, le nouveau secteur intra-muros est nivelé par l’apport de remblais et gagné assez rapidement par l’expansion urbaine, à laquelle peut être associée une petite construction avec cheminée.Au début de la troisième phase d’occupation du site (XVII e-XXe siècle), le rempart est arasé suite aux terrassement liés à la construction de l’enceinte bastionnée espagnole (vers 1650), entrainant le comblement partiel du cours de la Haine coulant au pied du rempart médiéval. Une grande cave (vers 1800) s’installe sur son tracé. Au XIXe siècle, l’urbanisation s’étend le long de la rue bordant le nouveau quai de la Haine canalisée et en 1900 est implantée la grande brasserie Fally, dont certains bâtiments ont été observés. C’est à l’emplacement des derniers bâtiments conservés de cette brasserie que se concentrera la seconde phase de diagnostic.Lire moins >
Langue :
Français
Source :