Les évolutions du travail social dans une ...
Type de document :
Partie d'ouvrage: Chapitre
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Titre :
Les évolutions du travail social dans une société biographique . Enjeux épistémologiques versus place du sujet
Auteur(s) :
CHERONNET HELENE, HELENE CHERONNET [Auteur]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Titre de l’ouvrage :
Le travail social en quête de légitimité
Pagination :
51-68
Éditeur :
Presses de l'EHESP
Date de publication :
2020-01-20
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
Résumé :
Ce chapitre traite des évolutions managériales du travail social dans un contexte de la valorisation par l’Europe d’une société dite de la connaissance . La rhétorique développée par la commission européenne montre que les ...
Lire la suite >Ce chapitre traite des évolutions managériales du travail social dans un contexte de la valorisation par l’Europe d’une société dite de la connaissance . La rhétorique développée par la commission européenne montre que les usages sociaux de termes telles que « connaissances, science, discipline, bon sens scientifique » demeurent aléatoires. Dès lors, on reste perplexe quand la définition dite de Melbourne indique : « Ce qui différencie les théories en travail social, c’est qu’elles sont appliquées et émancipatoires ». On le reste d’autant plus lorsqu’on observe un changement de paradigme dans la régulation des politiques publiques où l’on passe de la prévision à la rationalisation. Nombre de recherches décrivent l’évolution du travail social sous la contrainte des normes de la nouvelle gestion publique, leurs effets sur les modalités d’encadrement des usagers et les tensions entre la rhétorique relative aux droits des usagers et à leur empowerment versus la production d’une nouvelle politique du sujet. Le travail social évolue donc et s’affirment de nouvelles orientations qui, de manière ambivalente, visent à émanciper la recherche, le prenant pour objet, de l’assujettissement au champ académique tout en y recherchant d’ailleurs la légitimation de ses différentes institutions et acteurs. On observe de nouvelles configurations d’acteurs qui déclarent allier chercheurs, praticiens de terrain et usagers dans un rapport de confiance. Si les enjeux peuvent se poser sur le plan de l’épistémologie, il nous semble que le débat est aussi du côté du sujet. Quelle place les évolutions du travail social laissent-elle à des acteurs faibles dans une société dite biographique qui convoque la responsabilité de la personne comme nouveau mode de subjectiviation ? Ces nouvelles modalités de recherche ne s’inscrivent-elles pas « logiquement » dans la mouvance de l’activation prônée par les politiques publiques ?Lire moins >
Lire la suite >Ce chapitre traite des évolutions managériales du travail social dans un contexte de la valorisation par l’Europe d’une société dite de la connaissance . La rhétorique développée par la commission européenne montre que les usages sociaux de termes telles que « connaissances, science, discipline, bon sens scientifique » demeurent aléatoires. Dès lors, on reste perplexe quand la définition dite de Melbourne indique : « Ce qui différencie les théories en travail social, c’est qu’elles sont appliquées et émancipatoires ». On le reste d’autant plus lorsqu’on observe un changement de paradigme dans la régulation des politiques publiques où l’on passe de la prévision à la rationalisation. Nombre de recherches décrivent l’évolution du travail social sous la contrainte des normes de la nouvelle gestion publique, leurs effets sur les modalités d’encadrement des usagers et les tensions entre la rhétorique relative aux droits des usagers et à leur empowerment versus la production d’une nouvelle politique du sujet. Le travail social évolue donc et s’affirment de nouvelles orientations qui, de manière ambivalente, visent à émanciper la recherche, le prenant pour objet, de l’assujettissement au champ académique tout en y recherchant d’ailleurs la légitimation de ses différentes institutions et acteurs. On observe de nouvelles configurations d’acteurs qui déclarent allier chercheurs, praticiens de terrain et usagers dans un rapport de confiance. Si les enjeux peuvent se poser sur le plan de l’épistémologie, il nous semble que le débat est aussi du côté du sujet. Quelle place les évolutions du travail social laissent-elle à des acteurs faibles dans une société dite biographique qui convoque la responsabilité de la personne comme nouveau mode de subjectiviation ? Ces nouvelles modalités de recherche ne s’inscrivent-elles pas « logiquement » dans la mouvance de l’activation prônée par les politiques publiques ?Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Non spécifiée
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
Collections :
Équipe(s) de recherche :
Ancrages et dynamiques comparés du politique
Date de dépôt :
2020-12-11T13:48:24Z
2020-12-14T16:13:23Z
2020-12-14T16:13:23Z
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