Retour au travail après resurfaçage de hanche

Abstract

Introduction

Les arthroplasties de hanche sont effectuées chez des patients de plus en plus jeunes pour lesquels le retour aux activités professionnelles constitue un élément important. Le type de poste de travail, le type d’implants, les co-morbidités associées sont autant de paramètres influençant le résultat. Les activités de force semblent les plus problématiques à reprendre après une prothèse de hanche et peuvent entraîner des reclassements professionnels et/ou des arrêts d’activités. Cette donnée n’est cependant que très peu abordée dans la littérature alors que sa conséquence est majeure tant d’un point de vue psychique que financier. L’objectif de notre étude était d’analyser au travers d’une étude rétrospective la reprise de l’activité professionnelle chez des patients après une chirurgie de resurfaçage de hanche. Matériel

Il s’agissait d’une étude rétrospective de patients opérés d’un resurfaçage de hanche. Birmingham Hip Resurfacing avec un minimum de 6 mois de recul. En préopératoire et au recul, le statut professionnel était évalué (sans activité, en activité, retraité) ainsi que le type d’activité (bureau, manuel, travail de force) et le délai de retour au travail. L’évaluation clinique était réalisée en préopératoire et au recul avec les scores de Postel Merle d’Aubigné, Harris, Devane, UCLA et du score d’Oxford. Résultats

L’analyse portait sur 117 patients (114 hommes et 3 femmes) pour 121 RTH. L’âge moyen était de 52,9 ans (29–66). Tous les patients ont été revus au recul moyen de 14,3 mois (6–20). Les béquilles ont été lâchées en moyenne à la 3e semaine (1–7). Quatre patients n’occupaient aucune activité professionnelle et l’étude a porté sur les 113 patients restants. Au recul, seul 1 patient n’a pas repris son activité professionnelle et a été reclassé. Les 112 autres (soit 99,1 % des patients en activité) ont repris leur activité sans reclassement à la 9,4e semaine (1–22). Pour 9 patients, une adaptation par mi-temps thérapeutique a été nécessaire pour une durée moyenne de 5,3 semaines (3–8) avant la reprise définitive. Le délai de reprise de travail a été significativement plus court pour les travailleurs de bureau versus les « actifs » (6,4 semaines [1–9] vs 13,5 [2–22]). Discussion/conclusion

La reprise des activités professionnelle est possible pour la quasi-totalité d’une population jeune après un resurfaçage de hanche. Les activités sédentaires peuvent être reprises très précocement (moins de 7 semaines) alors que les activités professionnelles à forte pénibilité imposent un arrêt de 3 mois. Niveau de preuve

IV.