La loi d’airain de l’entreprise coopérative. ...
Document type :
Article dans une revue scientifique: Article original
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Title :
La loi d’airain de l’entreprise coopérative. Comprendre la personnalisation du pouvoir dans les sociétés coopératives et participatives (Scop)
Translated title :
The iron law of cooperative enterprise. Understanding the personalization of power in cooperative and participative societies (Scop)
Author(s) :
Quijoux, Maxime [Auteur]
172735|||Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique [LISE]
Rodrigues, Cecile [Auteur]
1192|||Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales - UMR 8026 [CERAPS]
172735|||Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique [LISE]
Rodrigues, Cecile [Auteur]
1192|||Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales - UMR 8026 [CERAPS]
Journal title :
Sociologie
Volume number :
14
Pages :
7-27
Publisher :
Presses Universitaires de France
Publication date :
2023
Article status :
Publié
ISSN :
2108-8845
Keyword(s) :
SCOP
Démocratie
Travail
Élections
Dirigeants
Démocratie
Travail
Élections
Dirigeants
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
French abstract :
Fondées sur le principe « une personne = une voix », les sociétés coopératives et participatives (Scop) apparaissent comme l’un des modèles de démocratie au travail. Détenteurs et détentrices majoritaires du capital de ...
Show more >Fondées sur le principe « une personne = une voix », les sociétés coopératives et participatives (Scop) apparaissent comme l’un des modèles de démocratie au travail. Détenteurs et détentrices majoritaires du capital de l’entreprise, les salarié·es possèdent un droit unique d’élire qui les dirigent. Dans un contexte d’intérêt renouvelé sur la participation des salarié·es, cet article se propose d’examiner ce dispositif démocratique à partir d’une analyse mixte – statistique et ethnographique – des mandats de direction dans les Scop. S’inspirant de travaux récents de sociologie politique sur la démocratie participative, il montre que la participation dans les entreprises relève moins d’inclinations « naturelles » des salarié·es – comme le défend la plupart des théories sur la question – que d’une forte personnalisation du pouvoir, y compris parmi des groupes à gestion collective. L’article revient sur les conditions de cette personnalisation qui tient moins de formes d’accaparement individuel du pouvoir que de la quête d’une stabilisation de l’entreprise. Face à des enjeux cruciaux comme l’emploi et le salaire, l’alternance à la direction apparaît en effet comme un choix hautement risqué qu’on préfère finalement éviter.Show less >
Show more >Fondées sur le principe « une personne = une voix », les sociétés coopératives et participatives (Scop) apparaissent comme l’un des modèles de démocratie au travail. Détenteurs et détentrices majoritaires du capital de l’entreprise, les salarié·es possèdent un droit unique d’élire qui les dirigent. Dans un contexte d’intérêt renouvelé sur la participation des salarié·es, cet article se propose d’examiner ce dispositif démocratique à partir d’une analyse mixte – statistique et ethnographique – des mandats de direction dans les Scop. S’inspirant de travaux récents de sociologie politique sur la démocratie participative, il montre que la participation dans les entreprises relève moins d’inclinations « naturelles » des salarié·es – comme le défend la plupart des théories sur la question – que d’une forte personnalisation du pouvoir, y compris parmi des groupes à gestion collective. L’article revient sur les conditions de cette personnalisation qui tient moins de formes d’accaparement individuel du pouvoir que de la quête d’une stabilisation de l’entreprise. Face à des enjeux cruciaux comme l’emploi et le salaire, l’alternance à la direction apparaît en effet comme un choix hautement risqué qu’on préfère finalement éviter.Show less >
English abstract : [en]
Based on the principle of “one person one vote”, cooperative and participative companies (Scop) appear to be one of the main models of democracy in the world of work. As majority owners of the company’s capital, employees ...
Show more >Based on the principle of “one person one vote”, cooperative and participative companies (Scop) appear to be one of the main models of democracy in the world of work. As majority owners of the company’s capital, employees have a unique right to elect their managers. In a context of renewed interest in employee participation, this article examines this democratic system through a mixed analysis –statistical and ethnographic– of management mandates in Scop. Drawing on recent work in political sociology on participatory democracy, it shows that democracy in firms is less a matter of employees’ natural inclinations –as most theories on the subject suggest– than of a strong personalization of power, including among groups with collective management. The article examines the process through which this personalization emerges, which is often less a matter of individuals grabbing power as it is a quest for the firm’s stabilisation. Faced with crucial issues such as employment and wages, the alternation of leaders appears to be a highly risky choice that most would ultimately prefer to avoid.Show less >
Show more >Based on the principle of “one person one vote”, cooperative and participative companies (Scop) appear to be one of the main models of democracy in the world of work. As majority owners of the company’s capital, employees have a unique right to elect their managers. In a context of renewed interest in employee participation, this article examines this democratic system through a mixed analysis –statistical and ethnographic– of management mandates in Scop. Drawing on recent work in political sociology on participatory democracy, it shows that democracy in firms is less a matter of employees’ natural inclinations –as most theories on the subject suggest– than of a strong personalization of power, including among groups with collective management. The article examines the process through which this personalization emerges, which is often less a matter of individuals grabbing power as it is a quest for the firm’s stabilisation. Faced with crucial issues such as employment and wages, the alternation of leaders appears to be a highly risky choice that most would ultimately prefer to avoid.Show less >
Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
ANR Project :
Administrative institution(s) :
Université de Lille
CNRS
CNRS
Collections :
Submission date :
2023-12-19T16:59:28Z
2023-12-19T17:06:33Z
2024-01-18T12:30:55Z
2024-02-26T13:06:10Z
2023-12-19T17:06:33Z
2024-01-18T12:30:55Z
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