Que portent les porte-parole ?
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Titre :
Que portent les porte-parole ?
Auteur(s) :
Titre de la revue :
Agone - Histoire, Politique et Sociologie
Numéro :
56
Pagination :
7-11
Éditeur :
Agone
Date de publication :
2015
ISSN :
1157-6790
Mot(s)-clé(s) :
Dirigeants
Engagement
Délégation
Bureaucratie
Engagement
Délégation
Bureaucratie
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
Résumé en anglais : [en]
Les dirigeants syndicaux confédéraux forment une élite militante qui, par leurs activités institutionnelles de porte-parole, accèdent à des conditions de vie et à des milieux sociaux qui ne sont manifestement pas ceux des ...
Lire la suite >Les dirigeants syndicaux confédéraux forment une élite militante qui, par leurs activités institutionnelles de porte-parole, accèdent à des conditions de vie et à des milieux sociaux qui ne sont manifestement pas ceux des classes populaires. Il serait pour autant trop facile d'en conclure qu'ils trahissent du fait même de cette position les intérêts de ceux qu'ils sont censés défendre. Ou de prétendre que la situation des militants d'entreprise implique qu'ils échappent, parce qu'ils sont plus proches du « terrain » de la lutte, à ce type de contradiction. De fait, ils peuvent aussi être déchargés de leurs heures de travail et bénéficier de ressources institutionnelles pour le fonctionnement de leur organisation. Pour autant, les militants d'entreprise n'ont pas le même profil que les cadres des directions confédérales. Le dévoiement de l'action militante apparaît d'autant plus probable que les porte-parole s'éloignent de ceux qu'ils représentent par leur profil social, leur travail quotidien et leur condition de vie. N'ayant ni leur statut social, ni leurs compétences, les salariés s'en remettent aux cadres des appareils qui tendent alors à s'isoler. La distance qui s'est renforcée ces trente dernières années entre les dirigeants syndicaux et les travailleurs exprime cet éloignement social que l'on observe dans les styles de vie et le type de fréquentations.Lire moins >
Lire la suite >Les dirigeants syndicaux confédéraux forment une élite militante qui, par leurs activités institutionnelles de porte-parole, accèdent à des conditions de vie et à des milieux sociaux qui ne sont manifestement pas ceux des classes populaires. Il serait pour autant trop facile d'en conclure qu'ils trahissent du fait même de cette position les intérêts de ceux qu'ils sont censés défendre. Ou de prétendre que la situation des militants d'entreprise implique qu'ils échappent, parce qu'ils sont plus proches du « terrain » de la lutte, à ce type de contradiction. De fait, ils peuvent aussi être déchargés de leurs heures de travail et bénéficier de ressources institutionnelles pour le fonctionnement de leur organisation. Pour autant, les militants d'entreprise n'ont pas le même profil que les cadres des directions confédérales. Le dévoiement de l'action militante apparaît d'autant plus probable que les porte-parole s'éloignent de ceux qu'ils représentent par leur profil social, leur travail quotidien et leur condition de vie. N'ayant ni leur statut social, ni leurs compétences, les salariés s'en remettent aux cadres des appareils qui tendent alors à s'isoler. La distance qui s'est renforcée ces trente dernières années entre les dirigeants syndicaux et les travailleurs exprime cet éloignement social que l'on observe dans les styles de vie et le type de fréquentations.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Nationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
CNRS
Université de Lille
Université de Lille
Collections :
Date de dépôt :
2022-03-23T17:19:38Z