Évolution holocène des prismes sédimentaires ...
Document type :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...): Communication dans un congrès avec actes
Title :
Évolution holocène des prismes sédimentaires côtiers de la Manche. Apport des données sismiques pour une synthèse
Author(s) :
Tessier, Bernadette [Auteur]
Morphodynamique Continentale et Côtière [M2C]
Le Bot, Sophie [Auteur]
Morphodynamique Continentale et Côtière [M2C]
Reynaud, Jean-Yves [Auteur]
Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) - UMR 8187 [LOG]
Trentesaux, Alain [Auteur]
Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) - UMR 8187 [LOG]
Gregoire, Gwendoline [Auteur]
Institut national des sciences et techniques de la mer [INTECHMER]
Laboratoire Universitaire des Sciences Appliquées de Cherbourg [LUSAC]
Méar, Yann [Auteur]
Institut national des sciences et techniques de la mer [INTECHMER]
Laboratoire Universitaire des Sciences Appliquées de Cherbourg [LUSAC]
Grenard-Grand, Elise [Auteur]
Morphodynamique Continentale et Côtière [M2C]
Morphodynamique Continentale et Côtière [M2C]
Le Bot, Sophie [Auteur]
Morphodynamique Continentale et Côtière [M2C]
Reynaud, Jean-Yves [Auteur]
Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) - UMR 8187 [LOG]
Trentesaux, Alain [Auteur]
Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) - UMR 8187 [LOG]
Gregoire, Gwendoline [Auteur]
Institut national des sciences et techniques de la mer [INTECHMER]
Laboratoire Universitaire des Sciences Appliquées de Cherbourg [LUSAC]
Méar, Yann [Auteur]
Institut national des sciences et techniques de la mer [INTECHMER]
Laboratoire Universitaire des Sciences Appliquées de Cherbourg [LUSAC]
Grenard-Grand, Elise [Auteur]
Morphodynamique Continentale et Côtière [M2C]
Conference title :
18ème congrès français de Sédimentologie
Conference organizers(s) :
Association des sédimentologistes français
City :
Brest
Country :
France
Start date of the conference :
2022-09-28
Publisher :
Association des sédimentologistes français
Publication date :
2022-09-28
Keyword(s) :
sismique THR, Holocène, domaine côtier
HAL domain(s) :
Planète et Univers [physics]/Sciences de la Terre
French abstract :
Depuis plus de 30 ans, les côtes de la Manche ont fait l’objet de nombreuses prospections sismiques à très haute résolution visant à mieux comprendre comment les prismes sédimentaires qui les caractérisent se sont mis en ...
Show more >Depuis plus de 30 ans, les côtes de la Manche ont fait l’objet de nombreuses prospections sismiques à très haute résolution visant à mieux comprendre comment les prismes sédimentaires qui les caractérisent se sont mis en place et ont évolué au cours de la dernière transgression post-glaciaire. Leur morphologie, nature et architecture interne résultent de la combinaison entre les stocks sédimentaires en place, les agents hydrodynamiques en jeux et la vitesse de remontée du niveau marin, ainsi que la morphologie du substratum sous-jacent. Sur la base principalement de données sismiques (sparker, boomer, chirp), nous proposons de présenter ici une synthèse des différents traits architecturaux que révèlent ces prismes, et qui reflètent les modalités de leur évolution au cours de l’Holocène. Comme le montre la répartition des prismes les plus développés, les sources sédimentaires ont principalement pour origine le remplissage des vallées incisées et de leur embouchure estuarienne. Les différentes données sismiques acquises aux embouchures de la Sée-Sélune et du Couesnon (prisme de la Baie du Mt St Michel), de la Saire, la Vire et la Taute (prisme de la Baie de Seine occidentale), de l’Orne et de la Seine (prisme de la Baie de Seine orientale) et de la Somme (prisme picard), montrent des architectures comparables d’un site à l’autre, contrôlées au premier ordre par la vitesse de remontée du niveau marin. Dans ce contexte, les environnements d’embouchure s’établissent dès lors que la vitesse de remontée diminue, autour de 6500 y. BP. Ce passage entre la phase de remplissage liée à la transgression rapide et celle liée à la remontée lente, est marqué sur toutes les données par une surface d’érosion, chenalisante, la surface de ravinement tidal. En raison du régime macrotidal général, c’est l’un des traits caractéristiques des prismes côtiers de la Manche. La transgression se poursuivant, les stocks sédimentaires d’embouchure, deltas de marée et bancs tidaux estuariens, sont repris et se détachent progressivement du prisme littoral pour évoluer vers des formes plus profondes. Du point de vue de l’organisation et de la géométrie des dépôts, c’est cette phase qui montre la plus grande variabilité d’un prisme à l’autre, en raison de la dynamique dominante, de la quantité de sédiment disponible, de l’hypsométrie du substratum. La dynamique hydro-sédimentaire de ces formes plus profondes demeure contrôlée de façon dominante par les courants de marée. Ces derniers, en dehors de l’influence des embouchures, génèrent une redistribution plutôt longshore, pouvant ainsi contribuer à alimenter les prismes situés en aval transport. Localement, les données sismiques mettent en évidence au sein de ces corps tidaux des surfaces d’érosion planes qui reflètent que la dynamique des houles devient occasionnellement dominante. Ces éléments d’architecture sont attribués à l’enregistrement des crises climatiques de l’Holocène supérieur. Dans la partie des prismes qui évolue dans le contexte des embouchures, les données sismiques montrent que dans certains cas, ces crises climatiques peuvent également être marquées par des surfaces d’incision qui reflètent des phases de réactivation de la dynamique tidale. Finalement, les bancs de shoreface qui se forment dans les conditions actuelles de haut niveau marin (à l’échelle de l’Holocène) tendent quant à eux à se rattacher au littoral sous l’action des houles.Show less >
Show more >Depuis plus de 30 ans, les côtes de la Manche ont fait l’objet de nombreuses prospections sismiques à très haute résolution visant à mieux comprendre comment les prismes sédimentaires qui les caractérisent se sont mis en place et ont évolué au cours de la dernière transgression post-glaciaire. Leur morphologie, nature et architecture interne résultent de la combinaison entre les stocks sédimentaires en place, les agents hydrodynamiques en jeux et la vitesse de remontée du niveau marin, ainsi que la morphologie du substratum sous-jacent. Sur la base principalement de données sismiques (sparker, boomer, chirp), nous proposons de présenter ici une synthèse des différents traits architecturaux que révèlent ces prismes, et qui reflètent les modalités de leur évolution au cours de l’Holocène. Comme le montre la répartition des prismes les plus développés, les sources sédimentaires ont principalement pour origine le remplissage des vallées incisées et de leur embouchure estuarienne. Les différentes données sismiques acquises aux embouchures de la Sée-Sélune et du Couesnon (prisme de la Baie du Mt St Michel), de la Saire, la Vire et la Taute (prisme de la Baie de Seine occidentale), de l’Orne et de la Seine (prisme de la Baie de Seine orientale) et de la Somme (prisme picard), montrent des architectures comparables d’un site à l’autre, contrôlées au premier ordre par la vitesse de remontée du niveau marin. Dans ce contexte, les environnements d’embouchure s’établissent dès lors que la vitesse de remontée diminue, autour de 6500 y. BP. Ce passage entre la phase de remplissage liée à la transgression rapide et celle liée à la remontée lente, est marqué sur toutes les données par une surface d’érosion, chenalisante, la surface de ravinement tidal. En raison du régime macrotidal général, c’est l’un des traits caractéristiques des prismes côtiers de la Manche. La transgression se poursuivant, les stocks sédimentaires d’embouchure, deltas de marée et bancs tidaux estuariens, sont repris et se détachent progressivement du prisme littoral pour évoluer vers des formes plus profondes. Du point de vue de l’organisation et de la géométrie des dépôts, c’est cette phase qui montre la plus grande variabilité d’un prisme à l’autre, en raison de la dynamique dominante, de la quantité de sédiment disponible, de l’hypsométrie du substratum. La dynamique hydro-sédimentaire de ces formes plus profondes demeure contrôlée de façon dominante par les courants de marée. Ces derniers, en dehors de l’influence des embouchures, génèrent une redistribution plutôt longshore, pouvant ainsi contribuer à alimenter les prismes situés en aval transport. Localement, les données sismiques mettent en évidence au sein de ces corps tidaux des surfaces d’érosion planes qui reflètent que la dynamique des houles devient occasionnellement dominante. Ces éléments d’architecture sont attribués à l’enregistrement des crises climatiques de l’Holocène supérieur. Dans la partie des prismes qui évolue dans le contexte des embouchures, les données sismiques montrent que dans certains cas, ces crises climatiques peuvent également être marquées par des surfaces d’incision qui reflètent des phases de réactivation de la dynamique tidale. Finalement, les bancs de shoreface qui se forment dans les conditions actuelles de haut niveau marin (à l’échelle de l’Holocène) tendent quant à eux à se rattacher au littoral sous l’action des houles.Show less >
Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Source :