Sports and leisure: a history of origins ...
Type de document :
Article dans une revue scientifique: Article de synthèse/Review paper
DOI :
URL permanente :
Titre :
Sports and leisure: a history of origins to the present day
Auteur(s) :
Chovaux, Olivier [Auteur]
Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société (URePSSS) - ULR 7369 - ULR 4488 [URePSSS]
Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société (URePSSS) - ULR 7369 - ULR 4488 [URePSSS]
Titre de la revue :
STAPS : Revue internationale des sciences du sport et de l'éducation physique
Nom court de la revue :
STAPS-Sci. Tech. Act. Phys. Sportives
Pagination :
122-122
Date de publication :
2018-01-01
ISSN :
0247-106X
Discipline(s) HAL :
Sciences du Vivant [q-bio]
Résumé en anglais : [en]
Renvoyant dos à dos les deux approches historiographiques classiques dès lors qu’il s’agit de situer les temporalités propres des sports et des loisirs (continuum ou rupture), Laurent Turcot inscrit sa réflexion dans une ...
Lire la suite >Renvoyant dos à dos les deux approches historiographiques classiques dès lors qu’il s’agit de situer les temporalités propres des sports et des loisirs (continuum ou rupture), Laurent Turcot inscrit sa réflexion dans une temporalité plus longue, sur le modèle élasien, afin de montrer comment sports et loisirs constituent des marqueurs culturels spécifiques des sociétés et civilisations dans lesquelles ils s’inscrivent. Cette lecture de dynamiques communes et croisées prend sa source en Mésopotamie puis en Égypte où les jeux royaux, courses de chars et autres pratiques de combats incarnent les premières formes de sports et de loisirs élitaires, que l’on retrouve sous d’autres formes en Grèce puis dans l’Empire romain : entraînement physique, discipline et dressage des corps à des fins guerrières et ludiques se déclinent dans des formes d’éducation physique préhygiénistes, le gymnase devenant un lieu d’hellénisation au même titre que les cirques romains favorisent une sorte d’acculturation à la violence. Évoquant tour à tour ces deux « civilisations du plein air », l’auteur montre combien l’aménagement d’espaces spécifiquement dévolus aux loisirs et aux premiers spectacles de masse (théâtres, lieux de promenade, thermes) préfigure des pratiques plus contemporaines. A contrario, l’époque médiévale est celle de l’émergence de nouveaux modèles corporels, qui renvoient à une lecture plus ascétique du corps et de ses usages. Pour autant, jeux et loisirs populaires voisinent avec des exercices militaires théâtralisés et dramatisés (joutes et tournois), qui connaissent un processus de codification porté à son apogée à la Renaissance (interdiction des joutes en 1605). Période charnière où la curialisation des élites débouche sur l’éclosion des nouvelles pratiques : danse, escrime et autres carrousels marquent les pratiques de cour des monarchies européennes à l’époque moderne, moment de « mise en scène du divertissement » à l’image des fêtes royales données par le Roi Soleil. Quant aux villes, déjà lieux de promenades et de réjouissances, elles participent à la commercialisation et à la diversification d’une offre de loisirs aux mains des premiers entrepreneurs de spectacle, tel Jean-Baptiste Nicolet à Paris. Le XIXe siècle est un moment important de redéfinition des fonctions sociales des sports et des loisirs, qui participent de concert à l’édification de la culture de masse tandis que, de leur côté, gymnastiques et éducations physiques se dotent de finalités propres là où le sport contribue à forger une masculinité conquérante, qui dépasse d’ailleurs les frontières des puissances impériales pour s’étendre aux colonies. Ce long trend trouve sa fin au siècle dernier. Expansion du temps de loisirs multiformes aux modes de consommation variés, globalisation de la pratique et du spectacle sportifs dont l’histoire des Jeux olympiques, également retracée, est une illustration emblématique. Et l’auteur de conclure que sports et loisirs sont finalement liés par leur nature, leur fonction et des lignesLire moins >
Lire la suite >Renvoyant dos à dos les deux approches historiographiques classiques dès lors qu’il s’agit de situer les temporalités propres des sports et des loisirs (continuum ou rupture), Laurent Turcot inscrit sa réflexion dans une temporalité plus longue, sur le modèle élasien, afin de montrer comment sports et loisirs constituent des marqueurs culturels spécifiques des sociétés et civilisations dans lesquelles ils s’inscrivent. Cette lecture de dynamiques communes et croisées prend sa source en Mésopotamie puis en Égypte où les jeux royaux, courses de chars et autres pratiques de combats incarnent les premières formes de sports et de loisirs élitaires, que l’on retrouve sous d’autres formes en Grèce puis dans l’Empire romain : entraînement physique, discipline et dressage des corps à des fins guerrières et ludiques se déclinent dans des formes d’éducation physique préhygiénistes, le gymnase devenant un lieu d’hellénisation au même titre que les cirques romains favorisent une sorte d’acculturation à la violence. Évoquant tour à tour ces deux « civilisations du plein air », l’auteur montre combien l’aménagement d’espaces spécifiquement dévolus aux loisirs et aux premiers spectacles de masse (théâtres, lieux de promenade, thermes) préfigure des pratiques plus contemporaines. A contrario, l’époque médiévale est celle de l’émergence de nouveaux modèles corporels, qui renvoient à une lecture plus ascétique du corps et de ses usages. Pour autant, jeux et loisirs populaires voisinent avec des exercices militaires théâtralisés et dramatisés (joutes et tournois), qui connaissent un processus de codification porté à son apogée à la Renaissance (interdiction des joutes en 1605). Période charnière où la curialisation des élites débouche sur l’éclosion des nouvelles pratiques : danse, escrime et autres carrousels marquent les pratiques de cour des monarchies européennes à l’époque moderne, moment de « mise en scène du divertissement » à l’image des fêtes royales données par le Roi Soleil. Quant aux villes, déjà lieux de promenades et de réjouissances, elles participent à la commercialisation et à la diversification d’une offre de loisirs aux mains des premiers entrepreneurs de spectacle, tel Jean-Baptiste Nicolet à Paris. Le XIXe siècle est un moment important de redéfinition des fonctions sociales des sports et des loisirs, qui participent de concert à l’édification de la culture de masse tandis que, de leur côté, gymnastiques et éducations physiques se dotent de finalités propres là où le sport contribue à forger une masculinité conquérante, qui dépasse d’ailleurs les frontières des puissances impériales pour s’étendre aux colonies. Ce long trend trouve sa fin au siècle dernier. Expansion du temps de loisirs multiformes aux modes de consommation variés, globalisation de la pratique et du spectacle sportifs dont l’histoire des Jeux olympiques, également retracée, est une illustration emblématique. Et l’auteur de conclure que sports et loisirs sont finalement liés par leur nature, leur fonction et des lignesLire moins >
Langue :
Anglais
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Univ. Littoral Côte d’Opale
Univ. Artois
Université de Lille
Univ. Artois
Université de Lille
Équipe(s) de recherche :
Atelier Sociologie, Histoire, Éducation, Représentations, Pratiques et Activités Sportives (SHERPAS)
Date de dépôt :
2019-09-24T07:26:30Z
2024-02-26T10:52:55Z
2024-02-26T10:52:55Z