Marcher contre l’inaction climatiqueLes ...
Type de document :
Pré-publication ou Document de travail: Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...)
Titre :
Marcher contre l’inaction climatiqueLes résultats d’une ethnographie quantitative des manifestations pour le climat
Auteur(s) :
Gaborit, Maxime [Auteur]
Centre d'études européennes et de politique comparée (Sciences Po, CNRS) [CEE]
Le Lann, Yann [Auteur]
Université de Lille
Centre de Recherche "Individus Epreuves Sociétés" - ULR 3589 [CeRIES]
Solnon, Anaëlle [Auteur]
Ministère de l'Éducation nationale
Touzet, Hugo [Auteur]
Centre d'études européennes et de politique comparée (Sciences Po, CNRS) [CEE]
Le Lann, Yann [Auteur]
Université de Lille
Centre de Recherche "Individus Epreuves Sociétés" - ULR 3589 [CeRIES]
Solnon, Anaëlle [Auteur]
Ministère de l'Éducation nationale
Touzet, Hugo [Auteur]
Date de publication :
2024-09-02
Mot(s)-clé(s) :
climat
mouvements sociaux
politique
grève
jeunesse
classes sociales
mouvements sociaux
politique
grève
jeunesse
classes sociales
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Science politique
Environmental Sciences/Environment and Society
Environmental Sciences/Environment and Society
Résumé :
Entre 2018 et 2019, les manifestations et « grèves » étudiantes et lycéennes pour lutter contre le dérèglement climatique se sont multipliées et se sont imposées au cœur de l’actualité politique. Aux côtés d’autres types ...
Lire la suite >Entre 2018 et 2019, les manifestations et « grèves » étudiantes et lycéennes pour lutter contre le dérèglement climatique se sont multipliées et se sont imposées au cœur de l’actualité politique. Aux côtés d’autres types d’actions, ces mobilisations témoignent de la permanence des formes classiques de l’action collective. Face à ce qui s’apparente à un nouveau cycle dans l’histoire du militantisme écologiste, les enquêtes récentes se sont centrées sur les modes d’action les plus engagés (blocages, occupations…). Cet article se présente comme une contribution visant à éclairer des mobilisations plus massives, à partir de données quantitatives, afin de rendre compte des continuités et des évolutions quant aux profils sociaux et politiques des manifestant·es engagé·es sur les questions environnementales. Sur la base de questionnaires administrés au cours de quatre journées d’action, nous proposons une analyse du profil sociodémographique des personnes mobilisées mais aussi de leur rapport au politique. À distance des analyses qui en font un « mouvement de jeunes », désidéologisé ou désactivant les anciens clivages politiques, nous montrons que ces mobilisations recrutent dans les segments de la population historiquement investis sur l’écologie, tout en déplaçant les modes d’action privilégiés. Pour autant, loin d’être unifié, une étude de la composition du mouvement par les variables lourdes articulées entre elles peut permettre de comprendre la logique des oppositions internes au mouvement. Si le mouvement semble caractérisé par l’importante participation du salariat qualifié (et de leurs fils et filles) et l’ancrage à gauche, de petites distances sociales sont notables et contribuent à l’explication des clivages politiques et du renouvellement des types d’engagements, collectifs comme individuels.Lire moins >
Lire la suite >Entre 2018 et 2019, les manifestations et « grèves » étudiantes et lycéennes pour lutter contre le dérèglement climatique se sont multipliées et se sont imposées au cœur de l’actualité politique. Aux côtés d’autres types d’actions, ces mobilisations témoignent de la permanence des formes classiques de l’action collective. Face à ce qui s’apparente à un nouveau cycle dans l’histoire du militantisme écologiste, les enquêtes récentes se sont centrées sur les modes d’action les plus engagés (blocages, occupations…). Cet article se présente comme une contribution visant à éclairer des mobilisations plus massives, à partir de données quantitatives, afin de rendre compte des continuités et des évolutions quant aux profils sociaux et politiques des manifestant·es engagé·es sur les questions environnementales. Sur la base de questionnaires administrés au cours de quatre journées d’action, nous proposons une analyse du profil sociodémographique des personnes mobilisées mais aussi de leur rapport au politique. À distance des analyses qui en font un « mouvement de jeunes », désidéologisé ou désactivant les anciens clivages politiques, nous montrons que ces mobilisations recrutent dans les segments de la population historiquement investis sur l’écologie, tout en déplaçant les modes d’action privilégiés. Pour autant, loin d’être unifié, une étude de la composition du mouvement par les variables lourdes articulées entre elles peut permettre de comprendre la logique des oppositions internes au mouvement. Si le mouvement semble caractérisé par l’importante participation du salariat qualifié (et de leurs fils et filles) et l’ancrage à gauche, de petites distances sociales sont notables et contribuent à l’explication des clivages politiques et du renouvellement des types d’engagements, collectifs comme individuels.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
Since 2018, student and high school strikes and protests against climate change have multiplied and become a focal point in political news. Alongside other forms of activism, these movements illustrate the relevance of ...
Lire la suite >Since 2018, student and high school strikes and protests against climate change have multiplied and become a focal point in political news. Alongside other forms of activism, these movements illustrate the relevance of so-called “traditional” forms of collective action. Faced with what appears to be a new cycle in the history of environmental activism, recent research has focused on the most engaged forms of action, such as blockades and occupations. This article aims to shed light on larger-scale mobilizations using quantitative data, aiming to understand the continuities and changes in the social and political profiles of individuals engaged in environmental issues. Based on questionnaires conducted during four days of action, we provide an analysis of the socio-demographic profile of those involved in the protests and their relationship with politics. Contrary to analyses characterizing it as a “youth movement”, devoid of ideology or deactivating old political divides, we show that these mobilizations recruit from segments of the population historically invested in ecology, while also shifting preferred modes of action. However, far from being unified, studying the movement’s composition through interconnected significant variables helps to comprehend the internal oppositions within the movement. While the movement appears to involve a significant participation from skilled labor (and their sons and daughters) and leans towards the left, small social distances are noticeable. These contribute to explaining political and strategic divisions, as well as the logic behind the renewal of both collective and individual forms of engagement.Lire moins >
Lire la suite >Since 2018, student and high school strikes and protests against climate change have multiplied and become a focal point in political news. Alongside other forms of activism, these movements illustrate the relevance of so-called “traditional” forms of collective action. Faced with what appears to be a new cycle in the history of environmental activism, recent research has focused on the most engaged forms of action, such as blockades and occupations. This article aims to shed light on larger-scale mobilizations using quantitative data, aiming to understand the continuities and changes in the social and political profiles of individuals engaged in environmental issues. Based on questionnaires conducted during four days of action, we provide an analysis of the socio-demographic profile of those involved in the protests and their relationship with politics. Contrary to analyses characterizing it as a “youth movement”, devoid of ideology or deactivating old political divides, we show that these mobilizations recruit from segments of the population historically invested in ecology, while also shifting preferred modes of action. However, far from being unified, studying the movement’s composition through interconnected significant variables helps to comprehend the internal oppositions within the movement. While the movement appears to involve a significant participation from skilled labor (and their sons and daughters) and leans towards the left, small social distances are noticeable. These contribute to explaining political and strategic divisions, as well as the logic behind the renewal of both collective and individual forms of engagement.Lire moins >
Langue :
Français
Source :