Rendre des pratiques funéraires visibles ...
Document type :
Partie d'ouvrage: Chapitre
Title :
Rendre des pratiques funéraires visibles et lisibles : zoom sur les nécropoles picardes de l’âge du Bronze
Alternative title :
Zoom sur les nécropoles picardes de l’âge du Bronze
Author(s) :
Le Goff, Isabelle [Auteur]
Éco-Anthropologie [EA]
Billand, Ghislaine [Auteur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Buchez, Nathalie [Auteur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Éco-Anthropologie [EA]
Billand, Ghislaine [Auteur]

Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Buchez, Nathalie [Auteur]
Institut national de recherches archéologiques préventives [Inrap]
Book title :
Hiatus, lacunes et absences : identifier et interpréter les vides archéologiques
Publisher :
Société préhistorique française
Publication place :
Paris
Publication date :
2024
Keyword(s) :
pratiques funéraires
tombe à résidus de bûcher
âge du Bronze
Picardie occidentale
Nécropoles antiques
Crémation humaine
Inhumacion
Usages funéraires
Monument funéraire antique
Objets tangibles
Données archéologiques
tombe à résidus de bûcher
âge du Bronze
Picardie occidentale
Nécropoles antiques
Crémation humaine
Inhumacion
Usages funéraires
Monument funéraire antique
Objets tangibles
Données archéologiques
English keyword(s) :
funerary practices
pyre residue grave/Brandgrubengrab
Bronze Age
Picardy
Burial grounds
Funerary traditions
Grave goods
Funerary monuments
Tangible artefacts
pyre residue grave/Brandgrubengrab
Bronze Age
Picardy
Burial grounds
Funerary traditions
Grave goods
Funerary monuments
Tangible artefacts
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Archéologie et Préhistoire
Sciences de l'Homme et Société/Anthropologie sociale et ethnologie
Sciences de l'Homme et Société/Anthropologie sociale et ethnologie
French abstract :
Les opérations archéologiques menées en Picardie occidentale livrent régulièrement des nécropoles de l’âge du Bronze de sorte que les divers éléments enregistrés commencent à faire système, distinguant des traditions et ...
Show more >Les opérations archéologiques menées en Picardie occidentale livrent régulièrement des nécropoles de l’âge du Bronze de sorte que les divers éléments enregistrés commencent à faire système, distinguant des traditions et des projets funéraires spécifiques, notamment ceux de l’entité Manche-mer du Nord. Ces travaux se sont confrontés à la grande discrétion des vestiges, que le cadavre ait été inhumé ou brûlé. Avec l’apparition de la crémation dès le Bronze ancien (A2) s’ouvre une longue période caractérisée par une sobriété croissante et par des usages funéraires rendus progressivement uniformes. La diversité et le nombre des composantes de la tombe diminuent à l’approche du Bronze final ; l’urne en céramique disparaît, et les rares objets présents sont fragmentaires ou latents (urne en matière périssable). Finalement, le contenu de la sépulture se limite au corps, réduit à quelques grammes d’os brûlés et à une nouvelle composante, les « cendres » du bûcher. Ces tombes ne sont visibles aux yeux des archéologues qu’à la condition d’être densément regroupées ou associées à un monument funéraire matérialisé par un fossé, parfois par une élévation de terre. Une fois détectées, elles résistent encore à l’analyse archéologique, faute de concepts appropriés pour les déchiffrer. Longtemps considérées comme « sans objet », ce qu’elles enferment est peu pensé. Or, même s’il n’y a pas d’objets tangibles à fouiller, la configuration de leur contenu « anarchique » comme toutes les autres données archéologiques, se classe, se date, se compare et s’intègre à une culture donnée, à la condition de lever quelques-uns des freins qui entravent sa visibilité.Show less >
Show more >Les opérations archéologiques menées en Picardie occidentale livrent régulièrement des nécropoles de l’âge du Bronze de sorte que les divers éléments enregistrés commencent à faire système, distinguant des traditions et des projets funéraires spécifiques, notamment ceux de l’entité Manche-mer du Nord. Ces travaux se sont confrontés à la grande discrétion des vestiges, que le cadavre ait été inhumé ou brûlé. Avec l’apparition de la crémation dès le Bronze ancien (A2) s’ouvre une longue période caractérisée par une sobriété croissante et par des usages funéraires rendus progressivement uniformes. La diversité et le nombre des composantes de la tombe diminuent à l’approche du Bronze final ; l’urne en céramique disparaît, et les rares objets présents sont fragmentaires ou latents (urne en matière périssable). Finalement, le contenu de la sépulture se limite au corps, réduit à quelques grammes d’os brûlés et à une nouvelle composante, les « cendres » du bûcher. Ces tombes ne sont visibles aux yeux des archéologues qu’à la condition d’être densément regroupées ou associées à un monument funéraire matérialisé par un fossé, parfois par une élévation de terre. Une fois détectées, elles résistent encore à l’analyse archéologique, faute de concepts appropriés pour les déchiffrer. Longtemps considérées comme « sans objet », ce qu’elles enferment est peu pensé. Or, même s’il n’y a pas d’objets tangibles à fouiller, la configuration de leur contenu « anarchique » comme toutes les autres données archéologiques, se classe, se date, se compare et s’intègre à une culture donnée, à la condition de lever quelques-uns des freins qui entravent sa visibilité.Show less >
English abstract : [en]
Excavations carried out in western Picardy regularly reveal Bronze Age burial grounds, where the various recorded elements follow a certain pattern that distinguishes different funerary traditions, particularly those of ...
Show more >Excavations carried out in western Picardy regularly reveal Bronze Age burial grounds, where the various recorded elements follow a certain pattern that distinguishes different funerary traditions, particularly those of the Channel-North Sea area. This research was compared to the discrete nature of human remains be they buried or burnt. With cremation emerging in the Early Bronze Age, a long period of increasing sobriety and uniformity of funerary practices began. The diversity and number of grave components diminish towards the Late Bronze Age; pottery urns are no longer used and the few objects found in burials are either fragmentary or latent (urn made of perishable material). Finally, the contents of the burial equate to a body reduced by cremation to a few grams of bone and a new component, the residue from the pyre. These particular graves are only visible to archaeologists when densely grouped or near to a funerary monument. Once detected, they resist archaeological analysis for lack of appropriate concepts. Archaeologists considered them as being “objectless” and therefore of little research value. More recently, even if these burials lack tangible artefacts, their con-figuration shows a series of trajectories that like all other archaeological data can be classified, dated, compared and integrated into a given culture, provided that we overcome some of the obstacles that hinder their visibility.Show less >
Show more >Excavations carried out in western Picardy regularly reveal Bronze Age burial grounds, where the various recorded elements follow a certain pattern that distinguishes different funerary traditions, particularly those of the Channel-North Sea area. This research was compared to the discrete nature of human remains be they buried or burnt. With cremation emerging in the Early Bronze Age, a long period of increasing sobriety and uniformity of funerary practices began. The diversity and number of grave components diminish towards the Late Bronze Age; pottery urns are no longer used and the few objects found in burials are either fragmentary or latent (urn made of perishable material). Finally, the contents of the burial equate to a body reduced by cremation to a few grams of bone and a new component, the residue from the pyre. These particular graves are only visible to archaeologists when densely grouped or near to a funerary monument. Once detected, they resist archaeological analysis for lack of appropriate concepts. Archaeologists considered them as being “objectless” and therefore of little research value. More recently, even if these burials lack tangible artefacts, their con-figuration shows a series of trajectories that like all other archaeological data can be classified, dated, compared and integrated into a given culture, provided that we overcome some of the obstacles that hinder their visibility.Show less >
Language :
Français
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Source :
Files
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- CPF%2029%20-%20Session%20H08%20Le%C2%A0Goff%20BAT.pdf
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