Julian Alvarez – Etudier le jeu, une bonne idée !
Document type :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...)
Title :
Julian Alvarez – Etudier le jeu, une bonne idée !
Author(s) :
Tassetti, Matthieu [Auteur]
Alvarez, Julian [Auteur]
Institut national supérieur du professorat et de l'éducation - Académie de Lille - Hauts-de-France [INSPE LHdF]
Immersive factory [France]
Ludoscience : Studying Video Games [Ludoscience]
Centre de Recherche en Informatique, Signal et Automatique de Lille - UMR 9189 [CRIStAL]
Groupe d'Études et de Recherche Interdisciplinaire en Information et COmmunication - ULR 4073 [GERIICO ]
Alvarez, Julian [Auteur]
Institut national supérieur du professorat et de l'éducation - Académie de Lille - Hauts-de-France [INSPE LHdF]
Immersive factory [France]
Ludoscience : Studying Video Games [Ludoscience]
Centre de Recherche en Informatique, Signal et Automatique de Lille - UMR 9189 [CRIStAL]
Groupe d'Études et de Recherche Interdisciplinaire en Information et COmmunication - ULR 4073 [GERIICO ]
Publication date :
2020-01-06
Keyword(s) :
Enseignement
Formation
Jeu
Jeu de société
Jeu vidéo
Jeu sérieux
Serious game
Formation
Jeu
Jeu de société
Jeu vidéo
Jeu sérieux
Serious game
English keyword(s) :
Serious Game
Video game
Game
Training
Learning
Video game
Game
Training
Learning
French abstract :
Pour Julian Alvarez, il ne fait aucun doute qu’étudier le jeu est une bonne idée. Il est d’ailleurs enseignant-chercheur à l’université polytechnique des Hauts-de-France et à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education ...
Show more >Pour Julian Alvarez, il ne fait aucun doute qu’étudier le jeu est une bonne idée. Il est d’ailleurs enseignant-chercheur à l’université polytechnique des Hauts-de-France et à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education de Lille. Il y étudie le jeu et son utilisation dans des domaines tels que la formation, la santé ou encore le marketing.Mais son intérêt pour le jeu trouve sûrement son origine pendant son enfance. En effet, Julian Alvarez a vécu trois approches pédagogiques différentes :En Espagne, sous le régime de Franco, il ne se souvient que de longues siestes et des jouets enfermés dans des placards. On ne recherchait donc pas le développement de l’enfant.En Suède, dans les années 1970, on gardait les enfants dans une maison dans laquelle chaque pièce correspondait à un lieu d’apprentissage. Il était fait confiance aux enfant à qui différentes activités, dont le jeu, étaient proposées.En France, il découvre un système très cadré avec beaucoup d’interdits. Cependant, contrairement à ses années en Suède, il doit acquérir des apprentissages précis. Les enjeux sont donc un peu différents.Les origines de l’intérêt pour le jeuD’une part, on assiste au développement de différents courants culturels au début du XXe siècle. Il y a d’abord les super-héros dans les années 1930 suivis de la science-fiction et des comics dans les années 1950. La deuxième guerre mondiale contribue aussi à répandre la culture américaine en Europe. Dans les années 1970, le jeu vidéo arrive en Europe avec des consoles et des jeux venus des Etats-Unis. Puis les productions japonaises arrivent sur le marché européen à la fin des années 1970. Toute cette culture populaire est véhiculée par les films, les bande-dessinées et les jeux-vidéos.En parallèle, la société est de plus en plus difficile à interpréter. En effet, la mondialisation, le réchauffement climatique et les difficultés économiques nous rendent moins insouciants. C’est pourquoi on cherche un refuge dans les valeurs du passé et notamment dans le plaisir du jeu.D’autre part, les apprenants changent. Ils souhaitent notamment comprendre le pourquoi des choses. De plus, le numérique les habitue à l’interactivité qu’ils ne retrouvent pas forcément dans les approches pédagogiques. Or le jeu est une activité qui permet d’avoir des interactions sociales et peut correspondre à une situation plaisante pour certains profils d’apprenants.C’est dans ce contexte que le « DIU – Apprendre par le jeu » souhaite répondre à une demande de se former. Il s’agit donc d’étudier les possibilités d’instrumentaliser le jeu pour faire autre chose que se divertir. On peut ajouter au jeu trois fins utilitaires ;- Transmettre un message- S’entraîner- Collecter des donnéesCependant, il est important de s’interroger sur la place du jeu dans notre projet. Le jeu sera-t-il utilisé comme une carotte ou comme un réel dispositif d’apprentissage ?...Show less >
Show more >Pour Julian Alvarez, il ne fait aucun doute qu’étudier le jeu est une bonne idée. Il est d’ailleurs enseignant-chercheur à l’université polytechnique des Hauts-de-France et à l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education de Lille. Il y étudie le jeu et son utilisation dans des domaines tels que la formation, la santé ou encore le marketing.Mais son intérêt pour le jeu trouve sûrement son origine pendant son enfance. En effet, Julian Alvarez a vécu trois approches pédagogiques différentes :En Espagne, sous le régime de Franco, il ne se souvient que de longues siestes et des jouets enfermés dans des placards. On ne recherchait donc pas le développement de l’enfant.En Suède, dans les années 1970, on gardait les enfants dans une maison dans laquelle chaque pièce correspondait à un lieu d’apprentissage. Il était fait confiance aux enfant à qui différentes activités, dont le jeu, étaient proposées.En France, il découvre un système très cadré avec beaucoup d’interdits. Cependant, contrairement à ses années en Suède, il doit acquérir des apprentissages précis. Les enjeux sont donc un peu différents.Les origines de l’intérêt pour le jeuD’une part, on assiste au développement de différents courants culturels au début du XXe siècle. Il y a d’abord les super-héros dans les années 1930 suivis de la science-fiction et des comics dans les années 1950. La deuxième guerre mondiale contribue aussi à répandre la culture américaine en Europe. Dans les années 1970, le jeu vidéo arrive en Europe avec des consoles et des jeux venus des Etats-Unis. Puis les productions japonaises arrivent sur le marché européen à la fin des années 1970. Toute cette culture populaire est véhiculée par les films, les bande-dessinées et les jeux-vidéos.En parallèle, la société est de plus en plus difficile à interpréter. En effet, la mondialisation, le réchauffement climatique et les difficultés économiques nous rendent moins insouciants. C’est pourquoi on cherche un refuge dans les valeurs du passé et notamment dans le plaisir du jeu.D’autre part, les apprenants changent. Ils souhaitent notamment comprendre le pourquoi des choses. De plus, le numérique les habitue à l’interactivité qu’ils ne retrouvent pas forcément dans les approches pédagogiques. Or le jeu est une activité qui permet d’avoir des interactions sociales et peut correspondre à une situation plaisante pour certains profils d’apprenants.C’est dans ce contexte que le « DIU – Apprendre par le jeu » souhaite répondre à une demande de se former. Il s’agit donc d’étudier les possibilités d’instrumentaliser le jeu pour faire autre chose que se divertir. On peut ajouter au jeu trois fins utilitaires ;- Transmettre un message- S’entraîner- Collecter des donnéesCependant, il est important de s’interroger sur la place du jeu dans notre projet. Le jeu sera-t-il utilisé comme une carotte ou comme un réel dispositif d’apprentissage ?...Show less >
English abstract : [en]
For Julian Alvarez, there's no doubt that studying games is a good idea. In fact, he is a teacher-researcher at the Polytechnic University of Hauts-de-France and at the Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education in ...
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Show more >For Julian Alvarez, there's no doubt that studying games is a good idea. In fact, he is a teacher-researcher at the Polytechnic University of Hauts-de-France and at the Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education in Lille. There, he studies games and their use in fields such as training, healthcare and marketing.However, his interest in games is probably rooted in his childhood. Julian Alvarez experienced three different approaches to teaching:In Spain, under Franco's regime, he remembers only long naps and toys locked in cupboards. There was no focus on child development.In Sweden in the 1970s, children were looked after in a house in which each room corresponded to a place of learning. Children were trusted and offered a variety of activities, including play.In France, he discovered a highly structured system with many prohibitions. However, unlike his years in Sweden, he had to acquire specific skills. The stakes are therefore a little different.The origins of interest in playOn the one hand, the early 20th century saw the development of a number of different cultural trends. First came superheroes in the 1930s, followed by science fiction and comic books in the 1950s. The Second World War also contributed to the spread of American culture in Europe. In the 1970s, video games arrived in Europe with consoles and games from the USA. Japanese productions arrived on the European market in the late 1970s. All this popular culture is conveyed by films, comic strips and video games.At the same time, society is becoming increasingly difficult to interpret. Globalization, global warming and economic difficulties are making us less carefree. That's why we're seeking refuge in the values of the past, and in particular in the pleasures of play.On the other hand, learners are changing. In particular, they want to understand why things are the way they are. What's more, digital technology makes them accustomed to interactivity, which they don't necessarily find in traditional teaching approaches. Yet gaming is an activity that enables social interaction, and can be a pleasant situation for certain learner profiles.It is in this context that the “DIU - Apprendre par le jeu” (“Learning through play”) aims to respond to a demand for training. The aim is to explore the possibilities of using games for purposes other than entertainment. We can add three utilitarian purposes to the game;- To convey a message- Training- Collecting dataHowever, it's important to consider the place of play in our project. Will the game be used as a carrot, or as a real learning device?...Show less >
Language :
Français
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