Temporalités négociées, temporalités ...
Document type :
Partie d'ouvrage: Chapitre
Permalink :
Title :
Temporalités négociées, temporalités prescrites. L’urgence, l’inertie, l’instant et le délai
Author(s) :
Villalba, Bruno [Auteur]
Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales - UMR 8026 [CERAPS]
Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales - UMR 8026 [CERAPS]
Scientific editor(s) :
Hubert, Bernard
Mathieu, Nicole
Mathieu, Nicole
Book title :
Interdisciplinarités entre Natures et Sociétés
Pages :
89-109
Publisher :
Peter Lang
Publication place :
Bruxelles
Publication date :
2016
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Science politique
French abstract :
« Plus personne aujourd’hui ne peut prétexter l’ignorance. C’est bien qu’ils ne veulent pas savoir. » (Anders, 1995 : 486)
L’urgence écologique est un leitmotiv des déclarations politiques comme des diagnostics ...
Show more >« Plus personne aujourd’hui ne peut prétexter l’ignorance. C’est bien qu’ils ne veulent pas savoir. » (Anders, 1995 : 486) L’urgence écologique est un leitmotiv des déclarations politiques comme des diagnostics scientifiques. Il est intéressant d’interroger les effets d’un tel constat sur les conditions d’élaboration d’un temps de la décision politique qui lui serait adapté. La démocratie représentative doit alors construire ses objectifs non plus en fonction d’une vision idéale d’un temps sans cesse renouvelé, mais au regard de cette contrainte temporelle inédite issue des conjonctions des crises écologiques. Or, lorsque les sciences sociales s’interrogent sur les contraintes du temps dans l’espace démocratique, elles ont tendance à se focaliser sur l’hypothèse d’un temps social séparé des contraintes exogènes naturelles (Lallement, 2008). Si nous pouvions considérer que nous étions face à des temporalités qui se caractérisaient chacune par un rythme différent (le temps politique, le temps du climat, voir Le Roy-Ladurie, 1995), nous devons à présent prendre en considération l’hypothèse d’une imbrication croissante de ces temporalités, car la réduction des possibilités de continuité de l’une (temps de la nature – expliqué par les sciences de la nature) entraîne la possibilité de réduction de l’autre (le temps social – justifié par les sciences sociales).Show less >
Show more >« Plus personne aujourd’hui ne peut prétexter l’ignorance. C’est bien qu’ils ne veulent pas savoir. » (Anders, 1995 : 486) L’urgence écologique est un leitmotiv des déclarations politiques comme des diagnostics scientifiques. Il est intéressant d’interroger les effets d’un tel constat sur les conditions d’élaboration d’un temps de la décision politique qui lui serait adapté. La démocratie représentative doit alors construire ses objectifs non plus en fonction d’une vision idéale d’un temps sans cesse renouvelé, mais au regard de cette contrainte temporelle inédite issue des conjonctions des crises écologiques. Or, lorsque les sciences sociales s’interrogent sur les contraintes du temps dans l’espace démocratique, elles ont tendance à se focaliser sur l’hypothèse d’un temps social séparé des contraintes exogènes naturelles (Lallement, 2008). Si nous pouvions considérer que nous étions face à des temporalités qui se caractérisaient chacune par un rythme différent (le temps politique, le temps du climat, voir Le Roy-Ladurie, 1995), nous devons à présent prendre en considération l’hypothèse d’une imbrication croissante de ces temporalités, car la réduction des possibilités de continuité de l’une (temps de la nature – expliqué par les sciences de la nature) entraîne la possibilité de réduction de l’autre (le temps social – justifié par les sciences sociales).Show less >
Language :
Français
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Administrative institution(s) :
CNRS
Université de Lille
Université de Lille
Collections :
Submission date :
2019-10-23T11:58:28Z
2021-05-07T14:24:29Z
2021-05-07T14:24:29Z