Chercher son modèle et trouver son double ?
Type de document :
Article dans une revue scientifique
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Titre :
Chercher son modèle et trouver son double ?
Titre traduit :
Looking for a model and finding a duplicate? The uses of the Quebecois/Canadian example in French penal and prison reforms since the 2000s
Auteur(s) :
Bérard, Jean [Auteur]
Institut des Sciences sociales du Politique [ISP]
Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay [ENS Paris Saclay]
Chantraine, Gilles [Auteur]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Institut des Sciences sociales du Politique [ISP]
Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay [ENS Paris Saclay]
Chantraine, Gilles [Auteur]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Titre de la revue :
Politix
Numéro :
120
Pagination :
87-111
Éditeur :
CAIRN
Date de publication :
2017
ISSN :
0295-2319
Mot(s)-clé(s) en anglais :
prison - Canadian model - rights - risk - penal innovation - benchmark
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
Résumé :
L’article analyse les sens donnés depuis le début des années 2000 à la référence au modèle consti- tué par le système pénal canadien. D’abord, dans les années 2000, l’articulation, dans le modèle pénitentiaire canadien, ...
Lire la suite >L’article analyse les sens donnés depuis le début des années 2000 à la référence au modèle consti- tué par le système pénal canadien. D’abord, dans les années 2000, l’articulation, dans le modèle pénitentiaire canadien, de reconnaissance des droits, d’évaluation des risques et de classification des prisonniers apparaît aux réformateurs français comme une réponse aux injonctions contradictoires qui leur sont adressées, entre la nécessité d’améliorer la condition pénitentiaire et celle de gérer une inflation carcérale résultant de politiques sécuritaires. Ensuite, après l’alternance de 2012, le modèle canadien est de nouveau mobilisé sur la base des « savoirs experts » qu’il produit en matière d’évaluation des sanctions pénales, cette fois pour promouvoir de nouvelles mesures alternatives à l’incarcération. Mais cette référence se heurte à la politisation intense de la thématique de l’insécurité. Sur ce point, le Canada est moins un modèle lointain qu’un pays traversé par des tensions très comparables autour de la définition des politiques pénales et pénitentiaires.Lire moins >
Lire la suite >L’article analyse les sens donnés depuis le début des années 2000 à la référence au modèle consti- tué par le système pénal canadien. D’abord, dans les années 2000, l’articulation, dans le modèle pénitentiaire canadien, de reconnaissance des droits, d’évaluation des risques et de classification des prisonniers apparaît aux réformateurs français comme une réponse aux injonctions contradictoires qui leur sont adressées, entre la nécessité d’améliorer la condition pénitentiaire et celle de gérer une inflation carcérale résultant de politiques sécuritaires. Ensuite, après l’alternance de 2012, le modèle canadien est de nouveau mobilisé sur la base des « savoirs experts » qu’il produit en matière d’évaluation des sanctions pénales, cette fois pour promouvoir de nouvelles mesures alternatives à l’incarcération. Mais cette référence se heurte à la politisation intense de la thématique de l’insécurité. Sur ce point, le Canada est moins un modèle lointain qu’un pays traversé par des tensions très comparables autour de la définition des politiques pénales et pénitentiaires.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
This study analyzes the uses of the Canadian model by French penal critics and reformers since the 2000s. First, in the 2000s, the Canadian mixture of recognition of prisoners’ rights, risk assessment, and correctional ...
Lire la suite >This study analyzes the uses of the Canadian model by French penal critics and reformers since the 2000s. First, in the 2000s, the Canadian mixture of recognition of prisoners’ rights, risk assessment, and correctional classification was seen by French prison reformers as an answer to the contradictory demands they were receiving regarding improving prisoners’ conditions and the safe management of an overcrowded prison population. Then, after the 2012 election, the Canadian model was used again for its production of expert knowledge on the assessment of penal measures, in order to promote non-custodial sentences. But the use of Canada as a reference is thwarted by the intensity of the politicization of insecurity. Canada is less a model than a country facing very similar tensions in the definition of its penal policies.Lire moins >
Lire la suite >This study analyzes the uses of the Canadian model by French penal critics and reformers since the 2000s. First, in the 2000s, the Canadian mixture of recognition of prisoners’ rights, risk assessment, and correctional classification was seen by French prison reformers as an answer to the contradictory demands they were receiving regarding improving prisoners’ conditions and the safe management of an overcrowded prison population. Then, after the 2012 election, the Canadian model was used again for its production of expert knowledge on the assessment of penal measures, in order to promote non-custodial sentences. But the use of Canada as a reference is thwarted by the intensity of the politicization of insecurity. Canada is less a model than a country facing very similar tensions in the definition of its penal policies.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Non spécifiée
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
Collections :
Date de dépôt :
2020-01-10T10:32:57Z
2020-01-14T12:52:35Z
2020-01-14T12:52:35Z
Fichiers
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