Des ouvriers en résistances aux jeunes ...
Document type :
Habilitation à diriger des recherches
Permalink :
Title :
Des ouvriers en résistances aux jeunes radicalisés : Métamorphoses des conflits dans les quartiers populaires urbains
English title :
Workers in resistancet to young radicalised : Metamorphoses of conflicts in urban popular districts
Author(s) :
Thesis director(s) :
Rodriguez, Jacques
Defence date :
2018-11-23
Jury president :
Bacqué, Marie-Hélène
Accredited body :
Université de Lille
Doctoral school :
Sciences Economiques, Sociales, de l'Aménagement et du Management
Keyword(s) :
Quartiers populaires
Changement social
Conflits sociaux
Jeunes travailleurs
Jeunes socialement défavorisés
Jeunes immigrés
Délinquance urbaine
Marginalité
Violence urbaine
Radicalisation violente
Changement social
Conflits sociaux
Jeunes travailleurs
Jeunes socialement défavorisés
Jeunes immigrés
Délinquance urbaine
Marginalité
Violence urbaine
Radicalisation violente
English keyword(s) :
Popular districts
Social change
Social conflicts
Young workers
Socially disadvantaged youth
Young immigrants
Urban delinquency
Marginality
Urban violence
Violent radicalization
Social change
Social conflicts
Young workers
Socially disadvantaged youth
Young immigrants
Urban delinquency
Marginality
Urban violence
Violent radicalization
French abstract :
Ce mémoire est composé de deux parties. Il s’agit donc de retracer l’évolution d’un quartier de « banlieue rouge » devenu, depuis les années 1980, un « quartier sensible » où les questions de pauvreté, de luttes, de ...
Show more >Ce mémoire est composé de deux parties. Il s’agit donc de retracer l’évolution d’un quartier de « banlieue rouge » devenu, depuis les années 1980, un « quartier sensible » où les questions de pauvreté, de luttes, de précarité, de chômage mais aussi de violence, de délinquance, de déviance jalonnent l’histoire locale. Afin de donner de la consistance à ce travail sociohistorique, le concept de métamorphose proposé par le sociologue Robert Castel signale qu’il existe des transformations mais surtout des continuités dans les manières de vivre, de lutter et de résister que ce soit chez le « métallo » de l’entre-deux-guerres ou bien chez le « jeune de cité » rencontrés sur le terrain soixante-dix ans plus tard. La notion d’injustice constitue dans une certaine mesure la clef de voûte de ces recherches car elle paraît déterminante pour comprendre la perception du monde social de la plupart des jeunes ou des personnes rencontrés dans les quartiers populaires. La seconde partie, en lien plus ou moins direct avec ce qui vient d’être évoqué, aborde la problématique de la « radicalisation ». Cette terminologie de radicalisation, comme celle de jihadisme ou de terrorisme, n’est pas satisfaisante pour appréhender de manière pertinente la question, et nous avons opté provisoirement pour l’expression « radicalisation islamique » en laissant le débat ouvert. Nous avons également réfléchi sur le profil sociologique du jihadiste qui est jeune, précaire, disponible dans l’instant en raison d’une faible projection dans l’avenir, en rupture avec son environnement et, le plus souvent, animé par des dispositions guerrières associées à un sentiment de revanche. Enfin, pour sortir de l’actualité médiatique, nous nous sommes orientés vers l’hypothèse formulée par le politiste Olivier Roy – celle d’une sorte « d’islamisation de la radicalité » – en affirmant que l’islam succède au communisme dans certains mouvements de révoltes populaires et de violences politiques, notamment juvéniles.Show less >
Show more >Ce mémoire est composé de deux parties. Il s’agit donc de retracer l’évolution d’un quartier de « banlieue rouge » devenu, depuis les années 1980, un « quartier sensible » où les questions de pauvreté, de luttes, de précarité, de chômage mais aussi de violence, de délinquance, de déviance jalonnent l’histoire locale. Afin de donner de la consistance à ce travail sociohistorique, le concept de métamorphose proposé par le sociologue Robert Castel signale qu’il existe des transformations mais surtout des continuités dans les manières de vivre, de lutter et de résister que ce soit chez le « métallo » de l’entre-deux-guerres ou bien chez le « jeune de cité » rencontrés sur le terrain soixante-dix ans plus tard. La notion d’injustice constitue dans une certaine mesure la clef de voûte de ces recherches car elle paraît déterminante pour comprendre la perception du monde social de la plupart des jeunes ou des personnes rencontrés dans les quartiers populaires. La seconde partie, en lien plus ou moins direct avec ce qui vient d’être évoqué, aborde la problématique de la « radicalisation ». Cette terminologie de radicalisation, comme celle de jihadisme ou de terrorisme, n’est pas satisfaisante pour appréhender de manière pertinente la question, et nous avons opté provisoirement pour l’expression « radicalisation islamique » en laissant le débat ouvert. Nous avons également réfléchi sur le profil sociologique du jihadiste qui est jeune, précaire, disponible dans l’instant en raison d’une faible projection dans l’avenir, en rupture avec son environnement et, le plus souvent, animé par des dispositions guerrières associées à un sentiment de revanche. Enfin, pour sortir de l’actualité médiatique, nous nous sommes orientés vers l’hypothèse formulée par le politiste Olivier Roy – celle d’une sorte « d’islamisation de la radicalité » – en affirmant que l’islam succède au communisme dans certains mouvements de révoltes populaires et de violences politiques, notamment juvéniles.Show less >
English abstract : [en]
This dissertation is made of two parts. The goal here is to retrace the evolution of a “red suburb” district that has since the 1980’s become a troubled area, where poverty, struggles, precariousness, unemployment, but ...
Show more >This dissertation is made of two parts. The goal here is to retrace the evolution of a “red suburb” district that has since the 1980’s become a troubled area, where poverty, struggles, precariousness, unemployment, but also violence, delinquency and deviance intersperse the local history. In order to give more consistency to this sociohistorical research, the metamorphosis concept developed by sociologist Robert Castel signals transformations but also continuities in the ways of living, struggling and resisting, either in the interwar years’ metalworker or in the sink estate youth that we met on the ground seventy years later. The notion of unfairness constitutes in some way the cornerstone of this research because it seems decisive in the understanding of the perception of the social world that most young people or individuals that we met in lower-class districts have developed. The second part, more or less linked to what we have just outlined, questions the notion of “radicalisation”. This terminology of radicalisation, just as jihadism or terrorism, is not really satisfactory in order to apprehend with a relevant perspective this question. We have thus chosen the expression of “Islamic radicalisation”, all the while leaving the debate opened. We have also considered the question of the sociological profile of the jihadist: often young, precarious, available at every given moment due to a weak projection in his future, breaking away from his environment and, most of the times, driven by warlike dispositions associated with a sensation of revenge. Finally, in order to get out of the media news, we have thus orientated ourselves towards the hypothesis formulated by political scientist Olivier Roy – that of a kind of “radicalism islamisation” – by claiming that islam succeeds to communism in some popular revolt and political violence movements, in particular in a young population.Show less >
Show more >This dissertation is made of two parts. The goal here is to retrace the evolution of a “red suburb” district that has since the 1980’s become a troubled area, where poverty, struggles, precariousness, unemployment, but also violence, delinquency and deviance intersperse the local history. In order to give more consistency to this sociohistorical research, the metamorphosis concept developed by sociologist Robert Castel signals transformations but also continuities in the ways of living, struggling and resisting, either in the interwar years’ metalworker or in the sink estate youth that we met on the ground seventy years later. The notion of unfairness constitutes in some way the cornerstone of this research because it seems decisive in the understanding of the perception of the social world that most young people or individuals that we met in lower-class districts have developed. The second part, more or less linked to what we have just outlined, questions the notion of “radicalisation”. This terminology of radicalisation, just as jihadism or terrorism, is not really satisfactory in order to apprehend with a relevant perspective this question. We have thus chosen the expression of “Islamic radicalisation”, all the while leaving the debate opened. We have also considered the question of the sociological profile of the jihadist: often young, precarious, available at every given moment due to a weak projection in his future, breaking away from his environment and, most of the times, driven by warlike dispositions associated with a sensation of revenge. Finally, in order to get out of the media news, we have thus orientated ourselves towards the hypothesis formulated by political scientist Olivier Roy – that of a kind of “radicalism islamisation” – by claiming that islam succeeds to communism in some popular revolt and political violence movements, in particular in a young population.Show less >
Language :
Français
Comment :
Comprend trois volumes :
1er, le mémoire
2nd, un recueil de textes publiés
3ème, un curriculum vitae
Collections :
Submission date :
2020-03-10T11:37:38Z
2021-06-25T07:35:09Z
2021-06-25T07:35:09Z
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