Subjectivités politiques et singularités ...
Document type :
Habilitation à diriger des recherches
Permalink :
Title :
Subjectivités politiques et singularités subjectives : enquêtes d’anthropologie de la politique
English title :
Political subjectivities and subjective singularities: anthropological investigations on politics
Author(s) :
HAYEM, JUDITH [Auteur]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]

Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Thesis director(s) :
Sainsaulieu, Ivan
Defence date :
2019-03-26
Jury president :
TILLARD, Bernadette
Accredited body :
Université de Lille
Doctoral school :
Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management
Keyword(s) :
Anthropologie politique
Ouvriers -- Pensée politique et sociale
Mouvements sociaux
Militantisme
Conditions sociales -- Afrique du Sud -- 1994-....
Sujectivité politique
Subjectivation
Ouvriers -- Pensée politique et sociale
Mouvements sociaux
Militantisme
Conditions sociales -- Afrique du Sud -- 1994-....
Sujectivité politique
Subjectivation
English keyword(s) :
Political anthropology
Workers -- Political and social thought
Social movements
Activism
Social conditions -- South Africa -- 1994-....
Polical subjectivity
Subjectivation
Workers -- Political and social thought
Social movements
Activism
Social conditions -- South Africa -- 1994-....
Polical subjectivity
Subjectivation
French abstract :
Le mémoire entreprend un retour réflexif sur les travaux de recherche menés depuis le début de la thèse, et la manière dont ils ont nourri mes activités d’enseignement, d’encadrement et d’animation de la recherche.
La ...
Show more >Le mémoire entreprend un retour réflexif sur les travaux de recherche menés depuis le début de la thèse, et la manière dont ils ont nourri mes activités d’enseignement, d’encadrement et d’animation de la recherche. La réflexion est organisée de manière thématique et chronologique soit : les enquêtes sur les formes de pensée des ouvriers et la figure ouvrière à l’usine dans divers pays et conjonctures (en Afrique du Sud tout particulièrement, mais aussi en France, en Angleterre et aux Etats-Unis) ; les enquêtes sur la mobilisation pour l’accès aux soins du VIH/SIDA dans les mines d’Afrique du Sud ; les enquêtes sur les émeutes xénophobes de Mai 2008 dans ce même pays ; et enfin, un chapitre consacré aux subjectivités politiques à partir de l’enquête sur les formes de pensée des générations post-apartheid dans la township de Daveyton. Un chapitre analyse également l’expérience militante formatrice de l’auteure aux côtés des ouvriers sans-papiers des foyers, dans la suite de l’occupation de l’église Saint-Bernard en 1996, afin de reprendre à nouveau frais la question du savant et du politique et discuter la notion de« neutralité axiologique ». L’auteure indique ainsi comment, dans sa pratique, la recherche anthropologique sur la politique et l’engagement militant sont en conséquence, deux processus complémentaires mais distincts, bien qu’ils aient l’enquête sur les formes de pensée en partage. Pour chacun des objets et terrains abordés les grandes orientations théoriques, problématiques et épistémologiques qui ont guidé ces enquêtes d’anthropologie de la politique d’une part, et les enquêtes militantes sur la politique, de l’autre, sont explicitées et justifiées avec pour fil directeur la question de la subjectivité. La subjectivité est en effet abordée sous trois acceptions souvent croisées dans la pratique et que le mémoire s’attache à démêler : - la subjectivité du chercheur ; - l’état des subjectivités dans les processus militants ; - et l’usage de la notion de subjectivité politique qui a été celui de l’auteure dans des travaux plus récents, par contraste avec des usages alternatifs. Sur cette base, et dans la suite des travaux initiaux de l’anthropologue Sylvain Lazarus, ce travail affirme la fécondité de mener des investigations anthropologiques sur la politique entendue comme une pensée du possible. Ceci à condition de s’attacher à l’analyse « en intériorité » des catégories de pensée des gens. Les singularités subjectives ainsi identifiées sont le résultat de processus de subjectivation, si l’on entend par là, non pas la création d’un sujet politique, mais des processus intellectuels dont il s’agit d’examiner la rationalité et l’enjeu propres. Le cas échéant, le chercheur doit étudier les lieux politiques dans lesquels se déploient ces singularités subjectives ainsi que les formes organisées qui en découlent ; et ce, en étant attentif à leur caractère séquentiel. Cette approche permet notamment d’analyser des processus politiques contemporains qui se caractérisent par leur distance délibérée avec l’État.Show less >
Show more >Le mémoire entreprend un retour réflexif sur les travaux de recherche menés depuis le début de la thèse, et la manière dont ils ont nourri mes activités d’enseignement, d’encadrement et d’animation de la recherche. La réflexion est organisée de manière thématique et chronologique soit : les enquêtes sur les formes de pensée des ouvriers et la figure ouvrière à l’usine dans divers pays et conjonctures (en Afrique du Sud tout particulièrement, mais aussi en France, en Angleterre et aux Etats-Unis) ; les enquêtes sur la mobilisation pour l’accès aux soins du VIH/SIDA dans les mines d’Afrique du Sud ; les enquêtes sur les émeutes xénophobes de Mai 2008 dans ce même pays ; et enfin, un chapitre consacré aux subjectivités politiques à partir de l’enquête sur les formes de pensée des générations post-apartheid dans la township de Daveyton. Un chapitre analyse également l’expérience militante formatrice de l’auteure aux côtés des ouvriers sans-papiers des foyers, dans la suite de l’occupation de l’église Saint-Bernard en 1996, afin de reprendre à nouveau frais la question du savant et du politique et discuter la notion de« neutralité axiologique ». L’auteure indique ainsi comment, dans sa pratique, la recherche anthropologique sur la politique et l’engagement militant sont en conséquence, deux processus complémentaires mais distincts, bien qu’ils aient l’enquête sur les formes de pensée en partage. Pour chacun des objets et terrains abordés les grandes orientations théoriques, problématiques et épistémologiques qui ont guidé ces enquêtes d’anthropologie de la politique d’une part, et les enquêtes militantes sur la politique, de l’autre, sont explicitées et justifiées avec pour fil directeur la question de la subjectivité. La subjectivité est en effet abordée sous trois acceptions souvent croisées dans la pratique et que le mémoire s’attache à démêler : - la subjectivité du chercheur ; - l’état des subjectivités dans les processus militants ; - et l’usage de la notion de subjectivité politique qui a été celui de l’auteure dans des travaux plus récents, par contraste avec des usages alternatifs. Sur cette base, et dans la suite des travaux initiaux de l’anthropologue Sylvain Lazarus, ce travail affirme la fécondité de mener des investigations anthropologiques sur la politique entendue comme une pensée du possible. Ceci à condition de s’attacher à l’analyse « en intériorité » des catégories de pensée des gens. Les singularités subjectives ainsi identifiées sont le résultat de processus de subjectivation, si l’on entend par là, non pas la création d’un sujet politique, mais des processus intellectuels dont il s’agit d’examiner la rationalité et l’enjeu propres. Le cas échéant, le chercheur doit étudier les lieux politiques dans lesquels se déploient ces singularités subjectives ainsi que les formes organisées qui en découlent ; et ce, en étant attentif à leur caractère séquentiel. Cette approche permet notamment d’analyser des processus politiques contemporains qui se caractérisent par leur distance délibérée avec l’État.Show less >
English abstract : [en]
This dissertation is a reflexive analysis on the researches I have conducted since the beginning of my PhD and the way they have filled out my teaching, my supervising students and my involvement in the management of ...
Show more >This dissertation is a reflexive analysis on the researches I have conducted since the beginning of my PhD and the way they have filled out my teaching, my supervising students and my involvement in the management of research. The work is organized both by themes and chronologically: investigations on workers’ forms of thinking (in particular in South Africa, but also in France, England and United-States); investigations on the mobilization in order to access HIV/AIDS treatments in the mining industry in South Africa; on xenophobic attacks in 2008 in the same country; and finally a chapter is devoted to political subjectivities, starting from my fieldwork on forms of thinking of post-apartheid generations in Daveyton township. A chapter also deals with the author’s experience as a political activist alongside the undocumented workers (les ouvriers sans-papiers) living in hostels, following Saint-Bernard church occupation in 1996, in order to reassess the issue of the Politician and the Scientist and discuss “axiological neutrality”. The author argues that, in her perspective, anthropological research on politics and political commitment are two complementary and distinctive processes, although the investigation on forms of thinking is common to both. Each theme and each field of study is addressed by explaining and justifying the theoretical orientation, problematics and epistemology which led those anthropological investigations on politics, on the one hand, and militant investigations on politics, on the other. The issue of subjectivity is the underlying argument. Subjectivity is indeed assessed under three acceptations which are often mixed in practice and which the dissertation intends to distinguish: -the researcher subjectivity; -the states of subjectivities in militant processes; -and the use of the notion of political subjectivity by the author in recent researches, by contrast with alternative definitions. On this basis, and following the seminal work of the anthropologist Sylvain Lazarus, this work argues that investigations of politics as a thought on what is possible is a heuristic path. Providing, one intends to analyze people’s categories of thinking on the basis of interiority. This allows to identify subjective singularities which result from processes of subjectivation, i.e not the creation of a political subject, but intellectual processes of which rationalities and issues must be examined per se. As the case may be, the researcher must study the political sites where those subjective singularities are deployed and the possible organizations which ensue; without forgetting that they might exist for a short sequence only. Such an approach allows, in particular, the studies of contemporary political processes which deliberately proceed at a distance from the State.Show less >
Show more >This dissertation is a reflexive analysis on the researches I have conducted since the beginning of my PhD and the way they have filled out my teaching, my supervising students and my involvement in the management of research. The work is organized both by themes and chronologically: investigations on workers’ forms of thinking (in particular in South Africa, but also in France, England and United-States); investigations on the mobilization in order to access HIV/AIDS treatments in the mining industry in South Africa; on xenophobic attacks in 2008 in the same country; and finally a chapter is devoted to political subjectivities, starting from my fieldwork on forms of thinking of post-apartheid generations in Daveyton township. A chapter also deals with the author’s experience as a political activist alongside the undocumented workers (les ouvriers sans-papiers) living in hostels, following Saint-Bernard church occupation in 1996, in order to reassess the issue of the Politician and the Scientist and discuss “axiological neutrality”. The author argues that, in her perspective, anthropological research on politics and political commitment are two complementary and distinctive processes, although the investigation on forms of thinking is common to both. Each theme and each field of study is addressed by explaining and justifying the theoretical orientation, problematics and epistemology which led those anthropological investigations on politics, on the one hand, and militant investigations on politics, on the other. The issue of subjectivity is the underlying argument. Subjectivity is indeed assessed under three acceptations which are often mixed in practice and which the dissertation intends to distinguish: -the researcher subjectivity; -the states of subjectivities in militant processes; -and the use of the notion of political subjectivity by the author in recent researches, by contrast with alternative definitions. On this basis, and following the seminal work of the anthropologist Sylvain Lazarus, this work argues that investigations of politics as a thought on what is possible is a heuristic path. Providing, one intends to analyze people’s categories of thinking on the basis of interiority. This allows to identify subjective singularities which result from processes of subjectivation, i.e not the creation of a political subject, but intellectual processes of which rationalities and issues must be examined per se. As the case may be, the researcher must study the political sites where those subjective singularities are deployed and the possible organizations which ensue; without forgetting that they might exist for a short sequence only. Such an approach allows, in particular, the studies of contemporary political processes which deliberately proceed at a distance from the State.Show less >
Language :
Anglais
Français
Français
Comment :
Comprend :
1er volume, le mémoire
2e et 3e volumes, compilation des travaux de recherche
Collections :
Submission date :
2020-03-26T10:59:47Z
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