Métamorphoses du pouvoir : des droits ...
Type de document :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...): Communication dans un congrès sans actes
URL permanente :
Titre :
Métamorphoses du pouvoir : des droits savants médiévaux aux droits communs des Temps Modernes, la privatisation d’un système de gouvernance publique
Auteur(s) :
Wijffels, Alain [Auteur]
Centre d'Histoire Judiciaire (CHJ) - UMR 8025
Centre d'histoire judiciaire [CHJ]

Centre d'Histoire Judiciaire (CHJ) - UMR 8025
Centre d'histoire judiciaire [CHJ]
Titre de la manifestation scientifique :
Leçon donnée au Collège de France
Ville :
Paris
Pays :
France
Date de début de la manifestation scientifique :
2017-04-27
Mot(s)-clé(s) :
Droit romain
Droit canonique
Moyen âge
1500-1800
Droit canonique
Moyen âge
1500-1800
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Histoire
Sciences de l'Homme et Société/Droit
Sciences de l'Homme et Société/Droit
Résumé :
Il serait trop réducteur d’envisager les droits savants enseignés aux universités au Moyen Âge exclusivement comme des systèmes de droit, ou une science du droit, tels qu’on l’entend de nos jours. À l’époque, le droit ...
Lire la suite >Il serait trop réducteur d’envisager les droits savants enseignés aux universités au Moyen Âge exclusivement comme des systèmes de droit, ou une science du droit, tels qu’on l’entend de nos jours. À l’époque, le droit romain et le droit canonique répondaient avant tout à une technique de gouvernance : gouvernance d’une entreprise multinationale dans le cas de l’Église, gouvernance publique tant pour l’Église que pour les autorités séculières. La méthode des droits savants médiévaux (qui ignorait largement une compartimentalisation par matières) s’explique en partie par les besoins d’adapter les textes de droit à une technique de « bonne gouvernance ». La méthode médiévale s’est développée dans un contexte politique où le pouvoir suprême était davantage théorique par rapport aux acteurs politiques efficaces. Aux Temps modernes, avec l’avènement d’un pouvoir souverain exclusif et efficace, ce que la doctrine médiévale avait reconnu comme un exercice « extraordinaire » (ou « absolu ») du pouvoir était susceptible de se prêter à un exercice quasi ordinaire du pouvoir, dans la mesure où les rapports de forces s’étaient inversés. Lorsque ce fut le cas, la théorie publiciste médiévale devint obsolète et la science juridique se recadra autour de catégories de droit privé.Lire moins >
Lire la suite >Il serait trop réducteur d’envisager les droits savants enseignés aux universités au Moyen Âge exclusivement comme des systèmes de droit, ou une science du droit, tels qu’on l’entend de nos jours. À l’époque, le droit romain et le droit canonique répondaient avant tout à une technique de gouvernance : gouvernance d’une entreprise multinationale dans le cas de l’Église, gouvernance publique tant pour l’Église que pour les autorités séculières. La méthode des droits savants médiévaux (qui ignorait largement une compartimentalisation par matières) s’explique en partie par les besoins d’adapter les textes de droit à une technique de « bonne gouvernance ». La méthode médiévale s’est développée dans un contexte politique où le pouvoir suprême était davantage théorique par rapport aux acteurs politiques efficaces. Aux Temps modernes, avec l’avènement d’un pouvoir souverain exclusif et efficace, ce que la doctrine médiévale avait reconnu comme un exercice « extraordinaire » (ou « absolu ») du pouvoir était susceptible de se prêter à un exercice quasi ordinaire du pouvoir, dans la mesure où les rapports de forces s’étaient inversés. Lorsque ce fut le cas, la théorie publiciste médiévale devint obsolète et la science juridique se recadra autour de catégories de droit privé.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
CNRS
Collections :
Date de dépôt :
2020-09-21T15:40:06Z
2020-11-26T07:05:30Z
2021-02-16T16:26:21Z
2020-11-26T07:05:30Z
2021-02-16T16:26:21Z