Introduction. Sexualités minoritaires
Document type :
Article dans une revue scientifique: Article original
DOI :
Permalink :
Title :
Introduction. Sexualités minoritaires
Author(s) :
Chantraine, Gilles [Auteur]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Ricordeau, Gwénola [Auteur]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]

Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Ricordeau, Gwénola [Auteur]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Journal title :
L'Homme & la Société
Volume number :
208
Pages :
21
Publisher :
CAIRN
Publication date :
2018
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
French abstract :
L’organisation sociale des sexualités minoritaires est travaillée depuis maintenant plusieurs décennies par deux processus conjoints et complémentaires. Politiques de l’égalité d’abord : contre l’hétéronormativité conjugale ...
Show more >L’organisation sociale des sexualités minoritaires est travaillée depuis maintenant plusieurs décennies par deux processus conjoints et complémentaires. Politiques de l’égalité d’abord : contre l’hétéronormativité conjugale et reproductive, l’époque contemporaine est le théâtre d’une multiplication des revendications à la déstigmatisation, la dépathologisation, la décriminalisation, et la normalisation sociale de pratiques sexuelles diverses. Politiques de l’identité ensuite : ces revendications s’accompagnent d’une transformation des différentes communautés sexuelles elles-mêmes, que ce soit sous la forme d’innovations relatives (la communauté « asexuelle » – ou « ace » –, la communauté « polyamoureuse », etc.), ou de reconfigurations conceptuelles et identitaires. Par exemple, l’appellation traditionnelle « SM », pour « sadomasochisme », va, à partir des années 1990, progressivement être supplantée par un acronyme plus large, le « BDSM » (« B/D » pour « Bondage et Discipline », « D/s » pour « Domination et Soumission », « S/M » pour sadomasochisme), afin d’essayer d’unifier sous un même label tout un ensemble de pratiques érotiques (bondage, fessée, etc.) pratiquées au sein de différentes communautés érotiques minoritaires. Il s’agit de chercher à mettre en avant ce qui unit ces communautés et ces pratiques plutôt que ce qui les distingue, à savoir une forme d’échange contractuel de pouvoir utilisant la douleur, la contrainte, l’humiliation ou la mise en scène de divers fantasmes dans un but érogène, sexuel, ou amoureux…Show less >
Show more >L’organisation sociale des sexualités minoritaires est travaillée depuis maintenant plusieurs décennies par deux processus conjoints et complémentaires. Politiques de l’égalité d’abord : contre l’hétéronormativité conjugale et reproductive, l’époque contemporaine est le théâtre d’une multiplication des revendications à la déstigmatisation, la dépathologisation, la décriminalisation, et la normalisation sociale de pratiques sexuelles diverses. Politiques de l’identité ensuite : ces revendications s’accompagnent d’une transformation des différentes communautés sexuelles elles-mêmes, que ce soit sous la forme d’innovations relatives (la communauté « asexuelle » – ou « ace » –, la communauté « polyamoureuse », etc.), ou de reconfigurations conceptuelles et identitaires. Par exemple, l’appellation traditionnelle « SM », pour « sadomasochisme », va, à partir des années 1990, progressivement être supplantée par un acronyme plus large, le « BDSM » (« B/D » pour « Bondage et Discipline », « D/s » pour « Domination et Soumission », « S/M » pour sadomasochisme), afin d’essayer d’unifier sous un même label tout un ensemble de pratiques érotiques (bondage, fessée, etc.) pratiquées au sein de différentes communautés érotiques minoritaires. Il s’agit de chercher à mettre en avant ce qui unit ces communautés et ces pratiques plutôt que ce qui les distingue, à savoir une forme d’échange contractuel de pouvoir utilisant la douleur, la contrainte, l’humiliation ou la mise en scène de divers fantasmes dans un but érogène, sexuel, ou amoureux…Show less >
Language :
Français
Audience :
Non spécifiée
Popular science :
Non
Administrative institution(s) :
Université de Lille
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
Collections :
Research team(s) :
Ancrages et dynamiques comparés du politique
Submission date :
2021-01-14T16:02:59Z
2021-01-21T12:17:35Z
2021-01-21T12:17:35Z