La persistance des images : appropriations ...
Type de document :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...): Communication dans un congrès sans actes
URL permanente :
Titre :
La persistance des images : appropriations de l’imaginaire de la guerre
Auteur(s) :
Lesage, Sylvain [Auteur]
Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) - UMR 8529
Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) - UMR 8529 [IRHiS]

Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) - UMR 8529
Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) - UMR 8529 [IRHiS]
Titre de la manifestation scientifique :
Guerre et bande dessinée
Organisateur(s) de la manifestation scientifique :
Mathieu Jestin
Ville :
Paris
Pays :
France
Date de début de la manifestation scientifique :
2016-06-09
Mot(s)-clé(s) :
Mémoire
Autobiographie -- Dans l'art
Guerre 1914-1918
Bande dessinée française
Autobiographie -- Dans l'art
Guerre 1914-1918
Bande dessinée française
Mot(s)-clé(s) en anglais :
Comics Studies
Comics and Graphic Novels
Comics and Graphic Novels
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Histoire
Résumé :
Dans le paysage de la bande dessinée actuelle, l’autobiographie occupe une place à part. Moteur puissant de la réévaluation du statut de la bande dessinée, le récit de soi a également constitué une des pistes privilégiées ...
Lire la suite >Dans le paysage de la bande dessinée actuelle, l’autobiographie occupe une place à part. Moteur puissant de la réévaluation du statut de la bande dessinée, le récit de soi a également constitué une des pistes privilégiées de réinvention d’une grammaire du récit dessiné. Car si le genre autobiographique renvoie naturellement à la tradition littéraire, le récit en images en bouscule les usages (Mao, 2014). La trilogie auteur/narrateur/personnage se voit compliquée par l’impératif de représentation, dans un médium qui se voit traditionnellement pensé comme un art du personnage. Il nous paraît fécond à ce titre d’interroger la place qu’occupent les représentations guerrières dans l’autobiographie. Car l’impératif de représentation qui travaille le récit de soi implique le recours à l’imagerie, et fait de l’autobiographie un observatoire privilégié de la circulation des images et de leur appropriation (Lesage, 2011). Chez nombre d’auteurs, la représentation de la guerre est une des étapes incontournables du récit de soi, selon des modalités variables. À un premier niveau, la représentation de la guerre s’ancre dans le récit d’une vie marquée par le conflit, comme c’est le cas par exemple chez Marjane Satrapi ou, à travers la médiation générationnelle, chez Art Spiegelmann ou Antonio Altarriba. Ces cas étant bien connus, il nous paraît plus significatif de nous arrêter sur une deuxième forme d’utilisation des représentations belliqueuses : le registre métaphorique, dans lequel le conflit se voit intériorisé pour donner à voir les conflits de soi à soi (David B., Boulet, Benoît Jacques), ou la conflictualité économique et politique (Philippe Squarzoni). À travers le récit de soi, nous proposons donc une réflexion sur l’appropriation mémorielle des conflits, en nous intéressant en particulier aux filiations graphiques à l’œuvre dans ces intériorisations dessinées (Blutch, notamment). Lorsqu’un auteur se raconte à travers le conflit, il retrace en effet une généalogie de ses lectures ; notre enquête permettra donc d’interroger la persistance des représentations conflictuelles à travers ces réappropriations uniques que sont les relectures dessinées.Lire moins >
Lire la suite >Dans le paysage de la bande dessinée actuelle, l’autobiographie occupe une place à part. Moteur puissant de la réévaluation du statut de la bande dessinée, le récit de soi a également constitué une des pistes privilégiées de réinvention d’une grammaire du récit dessiné. Car si le genre autobiographique renvoie naturellement à la tradition littéraire, le récit en images en bouscule les usages (Mao, 2014). La trilogie auteur/narrateur/personnage se voit compliquée par l’impératif de représentation, dans un médium qui se voit traditionnellement pensé comme un art du personnage. Il nous paraît fécond à ce titre d’interroger la place qu’occupent les représentations guerrières dans l’autobiographie. Car l’impératif de représentation qui travaille le récit de soi implique le recours à l’imagerie, et fait de l’autobiographie un observatoire privilégié de la circulation des images et de leur appropriation (Lesage, 2011). Chez nombre d’auteurs, la représentation de la guerre est une des étapes incontournables du récit de soi, selon des modalités variables. À un premier niveau, la représentation de la guerre s’ancre dans le récit d’une vie marquée par le conflit, comme c’est le cas par exemple chez Marjane Satrapi ou, à travers la médiation générationnelle, chez Art Spiegelmann ou Antonio Altarriba. Ces cas étant bien connus, il nous paraît plus significatif de nous arrêter sur une deuxième forme d’utilisation des représentations belliqueuses : le registre métaphorique, dans lequel le conflit se voit intériorisé pour donner à voir les conflits de soi à soi (David B., Boulet, Benoît Jacques), ou la conflictualité économique et politique (Philippe Squarzoni). À travers le récit de soi, nous proposons donc une réflexion sur l’appropriation mémorielle des conflits, en nous intéressant en particulier aux filiations graphiques à l’œuvre dans ces intériorisations dessinées (Blutch, notamment). Lorsqu’un auteur se raconte à travers le conflit, il retrace en effet une généalogie de ses lectures ; notre enquête permettra donc d’interroger la persistance des représentations conflictuelles à travers ces réappropriations uniques que sont les relectures dessinées.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
CNRS
Date de dépôt :
2019-02-13T08:01:40Z
2022-01-06T09:29:58Z
2022-01-06T09:29:58Z