Evaluation des perceptions des patients ...
Document type :
Article dans une revue scientifique
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Title :
Evaluation des perceptions des patients psychiatriques médico-légaux auprès de professionnels de santé travaillant en santé mentale
Author(s) :
Saloppé, Xavier [Auteur]
Laboratoire Sciences Cognitives et Sciences Affectives - UMR 9193 [SCALab]
Thiry, B. [Auteur]
Université de Mons / University of Mons [UMONS]
clavie, ronald [Auteur]
de Page, L. [Auteur]
Dugauquier, A. [Auteur]
Senyoni, I. [Auteur]
Pham, T.-H. [Auteur]
Université de Mons / University of Mons [UMONS]
Laboratoire Sciences Cognitives et Sciences Affectives - UMR 9193 [SCALab]
Thiry, B. [Auteur]
Université de Mons / University of Mons [UMONS]
clavie, ronald [Auteur]
de Page, L. [Auteur]
Dugauquier, A. [Auteur]
Senyoni, I. [Auteur]
Pham, T.-H. [Auteur]
Université de Mons / University of Mons [UMONS]
Journal title :
Annales Médico-Psychologiques, Revue Psychiatrique
Volume number :
174
Pages :
825-831
Publication date :
2016-12
ISSN :
0003-4487
HAL domain(s) :
Sciences cognitives
French abstract :
Objectifs
L’évaluation de la perception des professionnels de santé est nécessaire au regard de l’évolution de la politique des soins des patients internés favorisant leur intégration dans la société et dans le dispositif ...
Show more >Objectifs L’évaluation de la perception des professionnels de santé est nécessaire au regard de l’évolution de la politique des soins des patients internés favorisant leur intégration dans la société et dans le dispositif de soins classiques. Les stigmates peuvent avoir des conséquences dommageables quant à l’accompagnement des patients psychiatriques et médico-légaux autant pour les patients que pour les soignants. Cette étude, unique en Europe francophone, vise donc à étudier la perception des professionnels de santé quant à la notion de dangerosité/risque de ces patients, de la spécificité et l’intensité de leur suivi, leur réceptivité aux soins prodigués et enfin, la perception concernant leur stigmatisation. Méthode Deux cents professionnels de santé exerçant ou pas auprès de patients internés ont répondu à un questionnaire internet élaboré par nos soins et reprenant l’ensemble des domaines évoqués ci-dessus. L’âge moyen des répondants est de 40,26 ans (écart-type = 10,41) et s’étend de 20 à 87 ans. Les variables « type d’institution » (institution accueillant uniquement des patients médico-légaux/institution n’accueillant pas exclusivement des patients médico-légaux), « Fonction principale » (prestataires de services psycho-médico-sociaux qui sont continuellement en contact direct avec les patients/gestionnaires et coordonnateurs des services psycho-médico-sociaux sans contact direct avec les patients) et « sexe » ont été créées à des fins de comparaison de groupe. Résultats Dans l’ensemble, les professionnels de santé ne sont plutôt pas d’accord, voire pas du tout d’accord avec le fait que les patients médico-légaux enfreignent plus les règles institutionnelles, soient plus agressifs ou violents, présentent plus de symptômes comparativement aux patients non médico-légaux. La moitié des professionnels de santé perçoivent les patients médico-légaux comme nécessitant un suivi plus intensif avec des moyens spécifiques. Par ailleurs, moins de 50 % estiment nécessaire de diversifier les interventions, les trouvent difficiles à gérer dans l’unité de soin, opposants et moins réceptifs aux soins. Pour la majorité des soignants, l’obligation de soins est utile. La majorité des répondants perçoivent les patients internés comme étant plus stigmatisés comparativement aux autres patients. Par ailleurs, selon la variable « type d’institution », les professionnels de santé exerçant au sein d’une institution médico-légale considèrent que les patients médico-légaux sont plus stigmatisés comparativement aux patients non médico-légaux. Par ailleurs, ils les perçoivent comme nécessitant davantage de moyens spécifiques, présentant davantage de symptômes, étant moins réceptifs au traitement, enfreignant plus les règles institutionnelles et étant plus violents ou agressifs comparativement aux patients non médico-légaux. Le fait d’être en contact ou pas avec la patientèle médico-légale ne semble pas modifier leur perception. En revanche, les résultats mettent en évidence un effet de genre. En effet, les hommes perçoivent l’obligation de soin des patients médico-légaux comme étant plus utile au traitement et aussi plus efficace comparativement aux femmes. Ensuite, les hommes pensent que les patients médico-légaux sont plus difficiles à gérer au sein de l’unité de soin, enfreignent plus souvent les règles, sont moins réceptifs au traitement, s’opposent plus souvent au suivi et nécessitent plus de moyens comparativement aux répondantes. Enfin, les hommes ont tendance à les percevoir comme étant plus agressifs comparativement aux patients non médico-légaux. Enfin, les répondants plus jeunes perçoivent les patients internés comme étant davantage stigmatisés.Show less >
Show more >Objectifs L’évaluation de la perception des professionnels de santé est nécessaire au regard de l’évolution de la politique des soins des patients internés favorisant leur intégration dans la société et dans le dispositif de soins classiques. Les stigmates peuvent avoir des conséquences dommageables quant à l’accompagnement des patients psychiatriques et médico-légaux autant pour les patients que pour les soignants. Cette étude, unique en Europe francophone, vise donc à étudier la perception des professionnels de santé quant à la notion de dangerosité/risque de ces patients, de la spécificité et l’intensité de leur suivi, leur réceptivité aux soins prodigués et enfin, la perception concernant leur stigmatisation. Méthode Deux cents professionnels de santé exerçant ou pas auprès de patients internés ont répondu à un questionnaire internet élaboré par nos soins et reprenant l’ensemble des domaines évoqués ci-dessus. L’âge moyen des répondants est de 40,26 ans (écart-type = 10,41) et s’étend de 20 à 87 ans. Les variables « type d’institution » (institution accueillant uniquement des patients médico-légaux/institution n’accueillant pas exclusivement des patients médico-légaux), « Fonction principale » (prestataires de services psycho-médico-sociaux qui sont continuellement en contact direct avec les patients/gestionnaires et coordonnateurs des services psycho-médico-sociaux sans contact direct avec les patients) et « sexe » ont été créées à des fins de comparaison de groupe. Résultats Dans l’ensemble, les professionnels de santé ne sont plutôt pas d’accord, voire pas du tout d’accord avec le fait que les patients médico-légaux enfreignent plus les règles institutionnelles, soient plus agressifs ou violents, présentent plus de symptômes comparativement aux patients non médico-légaux. La moitié des professionnels de santé perçoivent les patients médico-légaux comme nécessitant un suivi plus intensif avec des moyens spécifiques. Par ailleurs, moins de 50 % estiment nécessaire de diversifier les interventions, les trouvent difficiles à gérer dans l’unité de soin, opposants et moins réceptifs aux soins. Pour la majorité des soignants, l’obligation de soins est utile. La majorité des répondants perçoivent les patients internés comme étant plus stigmatisés comparativement aux autres patients. Par ailleurs, selon la variable « type d’institution », les professionnels de santé exerçant au sein d’une institution médico-légale considèrent que les patients médico-légaux sont plus stigmatisés comparativement aux patients non médico-légaux. Par ailleurs, ils les perçoivent comme nécessitant davantage de moyens spécifiques, présentant davantage de symptômes, étant moins réceptifs au traitement, enfreignant plus les règles institutionnelles et étant plus violents ou agressifs comparativement aux patients non médico-légaux. Le fait d’être en contact ou pas avec la patientèle médico-légale ne semble pas modifier leur perception. En revanche, les résultats mettent en évidence un effet de genre. En effet, les hommes perçoivent l’obligation de soin des patients médico-légaux comme étant plus utile au traitement et aussi plus efficace comparativement aux femmes. Ensuite, les hommes pensent que les patients médico-légaux sont plus difficiles à gérer au sein de l’unité de soin, enfreignent plus souvent les règles, sont moins réceptifs au traitement, s’opposent plus souvent au suivi et nécessitent plus de moyens comparativement aux répondantes. Enfin, les hommes ont tendance à les percevoir comme étant plus agressifs comparativement aux patients non médico-légaux. Enfin, les répondants plus jeunes perçoivent les patients internés comme étant davantage stigmatisés.Show less >
Language :
Français
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Administrative institution(s) :
Université de Lille
CNRS
CHU Lille
CNRS
CHU Lille
Research team(s) :
Équipe Dynamique Émotionnelle et Pathologies (DEEP)
Submission date :
2019-02-13T14:48:24Z
2020-01-28T11:52:32Z
2024-02-13T14:29:20Z
2020-01-28T11:52:32Z
2024-02-13T14:29:20Z
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