Facial thermal variations: A new marker of emotional arousal

Abstract

L'imagerie thermique infrarouge fonctionnelle (fITI) est considérée comme une méthode prometteuse pour mesurer les réponses neurovégétatives aux émotions à travers les variations thermiques cutanées du visage. Cependant, la réponse thermique du visage aux émotions reste à étudier dans le cadre de l'approche dimensionnelle des émotions. L'objectif principal de cette étude était d'évaluer comment les variations thermiques du visage indexent les dimensions d’activation et de valence des stimuli visuels. Vingt-quatre participants ont été soumis à trois groupes d'images émotionnelles standardisées (déplaisantes, neutres et plaisantes) tirées de l’International Affective Picture System (IAPS). La température du visage a été enregistrée au bout du nez, une région d'intérêt importante pour les variations thermiques du visage, et comparée aux réponses électrodermales, un indice robuste d’activation émotionnelle. Les deux types de réponses ont également été comparés aux évaluations subjectives des images. Un effet d’activation émotionnelle a été observé sur l'amplitude et la latence des réponses thermiques et sur l'amplitude et la fréquence des réponses électrodermales. Les participants ont montré des réponses thermiques et électrodermales plus importantes aux images émotionnelles qu'aux images neutres, sans différence entre les images déplaisantes et plaisantes. Les réponses thermiques étaient corrélées, et les réponses électrodermales avaient tendance à être corrélées, aux évaluations subjectives. Enfin, dans les conditions émotionnelles par rapport au neutre, la fréquence des réponses thermiques et électrodermales simultanées augmentait tandis que les réponses isolées thermiques ou électrodermales diminuaient. Dans l'ensemble, cette étude apporte des arguments convergents pour considérer la fITI comme une méthode prometteuse reflétant la dimension d’activation de stimulations émotionnelles et, par conséquent, comme une alternative crédible à l'enregistrement classique de l'activité électrodermale. Cette présente recherche fournit une manière originale de dévoiler l'implication neurovégétative dans les processus émotionnels et ouvre de nouvelles perspectives pour les mesurer dans des conditions sans contact.