Dépression résistante : les stratégies de potentialisation

Abstract

Points essentiels Le lithium figure parmi les stratégies de potentialisation les plus recommandées dans la prise en charge des patients déprimés ne répondant pas ou partiellement aux antidépresseurs standard. Son efficacité nécessite des lithiémies supérieures à 0,5mEq/L. Les régulateurs de l’humeur antiépileptiques, comme la carbamazépine, les dérivés de l’acide valproïque ou la lamotrigine, n’ont pas démontré des effets thérapeutiques aussi concluants que le lithium dans la prise en charge des patients déprimés ne répondant pas ou partiellement aux antidépresseurs standard. Les hormones thyroïdiennes constituent l’une des stratégies de potentialisation recommandées dans la prise en charge des patients déprimés ne répondant pas ou partiellement aux antidépresseurs standard. Leur efficacité nécessite d’obtenir des concentrations plasmatiques de TSH proches des limites inférieures de la normale (0,4μUI/L), voire en deçà. Les antipsychotiques de seconde génération, tels que l’aripiprazole ou la quetiapine, ont montré des effets bénéfiques dans la prise en charge des patients déprimés ne répondant pas ou partiellement aux antidépresseurs standard. Leur utilisation nécessite néanmoins un suivi attentif des effets secondaires cardiovasculaires et métaboliques auxquels ils exposent.