Se défendre. Inégalités d'accès à la justice ...
Type de document :
Habilitation à diriger des recherches
URL permanente :
Titre :
Se défendre. Inégalités d'accès à la justice et conscience du droit des salarié·es du secteur privé
Titre en anglais :
Fighting Back: Unequal access to justice and legal consciousness of private sector employees in France
Auteur(s) :
Lejeune, Aude [Auteur]
Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales - UMR 8026 [CERAPS]

Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales - UMR 8026 [CERAPS]
Directeur(s) de thèse :
Spire, Alexis
Date de soutenance :
2021-11-16
Président du jury :
Biland-Curinier, Émilie
Organisme de délivrance :
École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Mot(s)-clé(s) :
Conscience du droit
Droit du travail
Inégalités
Institution judiciaire
Mobilisation du droit
Secteur privé.
Droit du travail
Inégalités
Institution judiciaire
Mobilisation du droit
Secteur privé.
Mot(s)-clé(s) en anglais :
Inequalities
Legal consciousness
Labour rights
Legal mobilisation
Legal system
Private sector.
Legal consciousness
Labour rights
Legal mobilisation
Legal system
Private sector.
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Science politique
Résumé :
Alors que toute personne est censée pouvoir saisir l’institution judiciaire lorsqu’elle estime que ses droits ne sont pas respectés, de profondes inégalités d’accès à la justice peuvent être observées. Les mécanismes de ...
Lire la suite >Alors que toute personne est censée pouvoir saisir l’institution judiciaire lorsqu’elle estime que ses droits ne sont pas respectés, de profondes inégalités d’accès à la justice peuvent être observées. Les mécanismes de (non-)recours à cette institution sont encore peu documentés en France. Cette recherche vise à combler cette lacune en portant attention aux recours, usages et représentations profanes de l’institution judiciaire à partir d’une enquête auprès de salarié.es du secteur privé en conflit au travail. Deux dimensions sont analysées conjointement. Premièrement, cette recherche examine les conditions matérielles, pratiques et symboliques du recours au droit et à la justice et les inégalités entre les justiciables à chaque étape du processus de mobilisation du droit et de la justice, depuis l’émergence d’un conflit au travail jusqu’au tribunal. Bien qu’étant à l’initiative des actions en justice contre les employeur.es, les salarié.es saisissent la justice pour contester une décision de licenciement qui leur a été imposée, en d’autres termes pour « se défendre ». Les inégalités sont examinées ici en tenant compte des propriétés sociales des justiciables, de la capacité différenciée d’appropriation du langage juridique, de l’accès aux professionnel.les du droit, ou encore des démarches administratives de saisine des juridictions. Deuxièmement, cette recherche porte sur les rapports ordinaires au droit des justiciables – ou leur « conscience du droit » – et sur la façon dont ils sont modelés ou remodelés au contact des professionnel.les du droit et de l’institution judiciaire. Elle met au jour les inégalités d’accès et d’usages de l’institution mais également les transformations, à différents moments de la procédure – tels que les interactions avec les avocat.es, l’audience de jugement ou la décision judiciaire – des représentations profanes qui sont attachées à cette institution et au fait de s’en remettre à elle pour trancher un différend du travail. Cette recherche s’appuie sur une enquête réalisée à partir d’observations ethnographiques des permanences d’un service de renseignements juridiques (n=12) et d’audiences d’un conseil des prud’hommes (n=27), d’entretiens biographiques avec les salarié.es en conflit au travail (n=32), et de l’exploitation d’une enquête par questionnaires auprès d’un échantillon représentatif de la population sur les pratiques et représentations de la justice et de l’État (n=2676). À travers cette enquête, il s’agit plus généralement de proposer une approche théorique qui tient compte à la fois des appropriations subjectives du droit par les profanes et des déterminants sociaux qui façonnent leurs rapports ordinaires au droit et à l’institution judiciaire.Lire moins >
Lire la suite >Alors que toute personne est censée pouvoir saisir l’institution judiciaire lorsqu’elle estime que ses droits ne sont pas respectés, de profondes inégalités d’accès à la justice peuvent être observées. Les mécanismes de (non-)recours à cette institution sont encore peu documentés en France. Cette recherche vise à combler cette lacune en portant attention aux recours, usages et représentations profanes de l’institution judiciaire à partir d’une enquête auprès de salarié.es du secteur privé en conflit au travail. Deux dimensions sont analysées conjointement. Premièrement, cette recherche examine les conditions matérielles, pratiques et symboliques du recours au droit et à la justice et les inégalités entre les justiciables à chaque étape du processus de mobilisation du droit et de la justice, depuis l’émergence d’un conflit au travail jusqu’au tribunal. Bien qu’étant à l’initiative des actions en justice contre les employeur.es, les salarié.es saisissent la justice pour contester une décision de licenciement qui leur a été imposée, en d’autres termes pour « se défendre ». Les inégalités sont examinées ici en tenant compte des propriétés sociales des justiciables, de la capacité différenciée d’appropriation du langage juridique, de l’accès aux professionnel.les du droit, ou encore des démarches administratives de saisine des juridictions. Deuxièmement, cette recherche porte sur les rapports ordinaires au droit des justiciables – ou leur « conscience du droit » – et sur la façon dont ils sont modelés ou remodelés au contact des professionnel.les du droit et de l’institution judiciaire. Elle met au jour les inégalités d’accès et d’usages de l’institution mais également les transformations, à différents moments de la procédure – tels que les interactions avec les avocat.es, l’audience de jugement ou la décision judiciaire – des représentations profanes qui sont attachées à cette institution et au fait de s’en remettre à elle pour trancher un différend du travail. Cette recherche s’appuie sur une enquête réalisée à partir d’observations ethnographiques des permanences d’un service de renseignements juridiques (n=12) et d’audiences d’un conseil des prud’hommes (n=27), d’entretiens biographiques avec les salarié.es en conflit au travail (n=32), et de l’exploitation d’une enquête par questionnaires auprès d’un échantillon représentatif de la population sur les pratiques et représentations de la justice et de l’État (n=2676). À travers cette enquête, il s’agit plus généralement de proposer une approche théorique qui tient compte à la fois des appropriations subjectives du droit par les profanes et des déterminants sociaux qui façonnent leurs rapports ordinaires au droit et à l’institution judiciaire.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
Langue :
Anglais
Français
Français
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
CNRS
Collections :
Date de dépôt :
2022-03-18T10:08:09Z
2022-03-21T07:09:37Z
2022-03-21T07:09:37Z