« Il est pas facile de raconter à présent »
Document type :
Ouvrage (y compris édition critique et traduction)
Title :
« Il est pas facile de raconter à présent »
Author(s) :
Salza, Luca [Directeur scientifique]
Centre d'Études en Civilisations, Langues et Lettres Étrangères - ULR 4074 [CECILLE]

Centre d'Études en Civilisations, Langues et Lettres Étrangères - ULR 4074 [CECILLE]
Publication place :
Milan
Publication date :
2018
ISBN :
978-88-6976-167-6
Keyword(s) :
Guerre - Philosophie
Guerre -- Dans la littérature
Guerre -- Dans l'art
Première Guerre Mondiale
Guerre -- Dans la littérature
Guerre -- Dans l'art
Première Guerre Mondiale
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Littératures
Sciences de l'Homme et Société/Philosophie
Sciences de l'Homme et Société/Philosophie
French abstract :
Dans les années trente, Walter Benjamin élabore une thèse essentielle sur l’héritage culturel de la Grande Guerre: l’homme contemporain aurait perdu sur les champs de bataille la capacité de raconter son expérience parce ...
Show more >Dans les années trente, Walter Benjamin élabore une thèse essentielle sur l’héritage culturel de la Grande Guerre: l’homme contemporain aurait perdu sur les champs de bataille la capacité de raconter son expérience parce qu’il est livré à un univers où les machines dominent et où ce qui mérite d’être raconté, disparaît. Au début de son Voyage au bout de la nuit, au moment où il se met à écrire, Céline semble confirmer cette thèse lorsque son personnage affirme : « Il est pas facile de raconter à présent». La Première Guerre mondiale nous a plongés dans la barbarie. Il n’y a plus les mots pour « dire », pour « représenter ». Néanmoins, toujours en compagnie de Benjamin, ce volume essaie d’explorer les possibilités d’une conception positive, nouvelle de la barbarie en suivant des artistes, des philosophes, des réalisateurs qui se confrontent à la question de la catastrophe. Ils ne parlent pas directement de la guerre. Ils travaillent plutôt sur l’impossibilité d’en parler. Ils choisissent souvent le silence. Mais ce silence ne signifie pas une absence de choses à dire, il exprime plutôt une stratégie de rupture et de résistance: ne pas écrire sur la guerre permettrait de ne pas réaliser la catharsis qui ferait oublier la guerre, et retourner dans les mêmes schémas de pensée qu’avant, ceux qui ont mené à la catastrophe.Show less >
Show more >Dans les années trente, Walter Benjamin élabore une thèse essentielle sur l’héritage culturel de la Grande Guerre: l’homme contemporain aurait perdu sur les champs de bataille la capacité de raconter son expérience parce qu’il est livré à un univers où les machines dominent et où ce qui mérite d’être raconté, disparaît. Au début de son Voyage au bout de la nuit, au moment où il se met à écrire, Céline semble confirmer cette thèse lorsque son personnage affirme : « Il est pas facile de raconter à présent». La Première Guerre mondiale nous a plongés dans la barbarie. Il n’y a plus les mots pour « dire », pour « représenter ». Néanmoins, toujours en compagnie de Benjamin, ce volume essaie d’explorer les possibilités d’une conception positive, nouvelle de la barbarie en suivant des artistes, des philosophes, des réalisateurs qui se confrontent à la question de la catastrophe. Ils ne parlent pas directement de la guerre. Ils travaillent plutôt sur l’impossibilité d’en parler. Ils choisissent souvent le silence. Mais ce silence ne signifie pas une absence de choses à dire, il exprime plutôt une stratégie de rupture et de résistance: ne pas écrire sur la guerre permettrait de ne pas réaliser la catharsis qui ferait oublier la guerre, et retourner dans les mêmes schémas de pensée qu’avant, ceux qui ont mené à la catastrophe.Show less >
Language :
Français
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Source :