Le signifié propositionnel selon Jean Duns ...
Type de document :
Partie d'ouvrage
Titre :
Le signifié propositionnel selon Jean Duns Scot et Gauthier Burley
Auteur(s) :
Éditeur(s) ou directeur(s) scientifique(s) :
S.F. Brown
Th. Dewender
Th. Kobusch
Th. Dewender
Th. Kobusch
Titre de l’ouvrage :
Philosophical Debates at Paris in the Early Fourteenth Century
Éditeur :
Brill
Date de publication :
2009
Mot(s)-clé(s) :
Théorie de la proposition
Gauthier Burley
Jean Duns Scot
philosophie médiévale
philosophie du langage
sémantique
ontologie
Gauthier Burley
Jean Duns Scot
philosophie médiévale
philosophie du langage
sémantique
ontologie
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Philosophie
Résumé :
Les phrases pourvues d'une valeur de vérité--les propositions--ont-elles un signifié propre? Et, le cas échéant, de quelle nature est ce signifié propositionnel ? Ces questions peuvent être retracées à travers l'histoire ...
Lire la suite >Les phrases pourvues d'une valeur de vérité--les propositions--ont-elles un signifié propre? Et, le cas échéant, de quelle nature est ce signifié propositionnel ? Ces questions peuvent être retracées à travers l'histoire de la philosophie. On peut rappeler ici le pragma aristotélicien, l'axioma stoïcien, ou encore le dictum et l'enuntiabile des latins. Toutes ces notions ont en commun de renvoyer à des corrélats, lesquels, pour être propres aux propositions, n'appartiennent pourtant pas à la sphère linguistique: de même que les noms et les verbes renvoient à des choses qui ne sont ni des noms ni des verbes--par exemple: des personnes, des lieux, des sentiments, mais aussi des actions ou des états--, de même, les philosophes qui acceptent des signifiés spécifiquement propositionnels posent que les combinaisons de noms et de verbes renvoient à des objets qui, d'une part, ne sont pas eux-mêmes des propositions, et, de l'autre, se distinguent des objets auxquels renvoient les noms et les verbes--par exemple: des faits, des situations, des états de choses ou encore des fragments du "discours" divin. Certains, comme Ockham ou Holkot, ont nié que les propositions nécessitent une sémantique distincte de celle des expressions simples: selon eux en effet la sémantique des termes épuise celle de toutes leurs combinaisons. De fait, il s'agit là d'une manière élégante et efficace d'évacuer la difficulté. Mais y a-t-il vraiment une difficulté? Et si oui, quel bénéfice philosophique retire-t-on de l'affronter? Dans ce qui suit, je m'intéresserai à deux fervents défenseurs de l'existence d'un signifié propre aux propositions--Jean Duns Scot et Gauthier Burley. Je montrerai tout d'abord comment Scot et Burley articulent leurs sémantiques propositionnelles et pourquoi ils la jugent non-éliminable; j'avancerai ensuite quelques raisons pour faire de Scot la source de Burley en cette matière; enfin, je proposerai une interprétation non-externaliste de ce qui, chez Scot et Burley, termine la chaîne de signification propositionnelle, à savoir, et respectivement, la compositio rerum et la propositio in re.Lire moins >
Lire la suite >Les phrases pourvues d'une valeur de vérité--les propositions--ont-elles un signifié propre? Et, le cas échéant, de quelle nature est ce signifié propositionnel ? Ces questions peuvent être retracées à travers l'histoire de la philosophie. On peut rappeler ici le pragma aristotélicien, l'axioma stoïcien, ou encore le dictum et l'enuntiabile des latins. Toutes ces notions ont en commun de renvoyer à des corrélats, lesquels, pour être propres aux propositions, n'appartiennent pourtant pas à la sphère linguistique: de même que les noms et les verbes renvoient à des choses qui ne sont ni des noms ni des verbes--par exemple: des personnes, des lieux, des sentiments, mais aussi des actions ou des états--, de même, les philosophes qui acceptent des signifiés spécifiquement propositionnels posent que les combinaisons de noms et de verbes renvoient à des objets qui, d'une part, ne sont pas eux-mêmes des propositions, et, de l'autre, se distinguent des objets auxquels renvoient les noms et les verbes--par exemple: des faits, des situations, des états de choses ou encore des fragments du "discours" divin. Certains, comme Ockham ou Holkot, ont nié que les propositions nécessitent une sémantique distincte de celle des expressions simples: selon eux en effet la sémantique des termes épuise celle de toutes leurs combinaisons. De fait, il s'agit là d'une manière élégante et efficace d'évacuer la difficulté. Mais y a-t-il vraiment une difficulté? Et si oui, quel bénéfice philosophique retire-t-on de l'affronter? Dans ce qui suit, je m'intéresserai à deux fervents défenseurs de l'existence d'un signifié propre aux propositions--Jean Duns Scot et Gauthier Burley. Je montrerai tout d'abord comment Scot et Burley articulent leurs sémantiques propositionnelles et pourquoi ils la jugent non-éliminable; j'avancerai ensuite quelques raisons pour faire de Scot la source de Burley en cette matière; enfin, je proposerai une interprétation non-externaliste de ce qui, chez Scot et Burley, termine la chaîne de signification propositionnelle, à savoir, et respectivement, la compositio rerum et la propositio in re.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Non spécifiée
Vulgarisation :
Non
Collections :
Source :