L'accent en proto-français : arguments ...
Document type :
Communication dans un congrès avec actes
DOI :
Title :
L'accent en proto-français : arguments factuels et typologiques contre l'influence du francique
Author(s) :
Scientific editor(s) :
Durand, Jacques; Bruno Habert & Bernard Laks
Conference title :
Congrès Mondial de Linguistique Française 2008
City :
Paris
Country :
France
Start date of the conference :
2011-07-09
Book title :
[Actes du] Congrès Mondial de Linguistique Française - CMLF'08
Publisher :
Institut de Linguistique Française, Paris
Publication date :
2008-07-09
Keyword(s) :
Ancien français
Françique
accent d'intensité
Histoire du français
prosodie historique
Françique
accent d'intensité
Histoire du français
prosodie historique
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Linguistique
French abstract :
Le gallo-roman (ou proto-français) et l'ancien français connaissent des processus de réduction de voyelles inaccentuées (atones) et d'effacement de voyelles (syncope, apocope), dont la cause est un renforcement de l'accent ...
Show more >Le gallo-roman (ou proto-français) et l'ancien français connaissent des processus de réduction de voyelles inaccentuées (atones) et d'effacement de voyelles (syncope, apocope), dont la cause est un renforcement de l'accent d'intensité autour du Ve siècle. L'idée reçue est que cette augmentation de l'intensité de l'accent est due au superstrat francique. Le francique aurait eu en effet un accent d'intensité lourd qui aurait été transféré au gallo-roman autour du Ve siècle. La littérature qui signale cette idée reçue ne fournit toutefois aucune référence à des recherches qui prouvent que le francique ou d'autres dialectes germaniques soient effectivement d'un caractère expiratoire fort pendant cette période. Dans cette communication, je présenterai d'abord des faits du francique montrant que le francique ne peut pas avoir eu un accent d'intensité fort autour du Ve siècle. Ensuite, j'utiliserai la typologie proposée par Auer (1993, 1994, 2001) et par Auer & Uhmann (1988), qui postule un continuum entre le prototype " langue syllabique " (où la syllabe est l'unité prosodique la plus importante) et le prototype " langue de mots " (où le mot est l'unité prosodique la plus importante). S'appuyant sur les critères proposés par cette typologie, on peut constater qu'au Ve siècle le gallo-roman était plus une langue de mots que le germanique occidental. Un des critères des langues syllabiques est précisément la réduction de voyelles. La conclusion qui s'impose est que, pour ce qui est de l'accentuation, l'évolution du français n'a pas été influencée par le francique, contrairement aux affirmations faites dans les descriptions classiques et en opposition à d'autres domaines de la langue. Une deuxième conclusion sera que dans la période suivant celle de l'ancien français et de l'ancien francique (donc la période après l'ancien haut allemand et l'ancien néerlandais), le français et le germanique occidental se sont développés dans des directions typologiquement opposées.Show less >
Show more >Le gallo-roman (ou proto-français) et l'ancien français connaissent des processus de réduction de voyelles inaccentuées (atones) et d'effacement de voyelles (syncope, apocope), dont la cause est un renforcement de l'accent d'intensité autour du Ve siècle. L'idée reçue est que cette augmentation de l'intensité de l'accent est due au superstrat francique. Le francique aurait eu en effet un accent d'intensité lourd qui aurait été transféré au gallo-roman autour du Ve siècle. La littérature qui signale cette idée reçue ne fournit toutefois aucune référence à des recherches qui prouvent que le francique ou d'autres dialectes germaniques soient effectivement d'un caractère expiratoire fort pendant cette période. Dans cette communication, je présenterai d'abord des faits du francique montrant que le francique ne peut pas avoir eu un accent d'intensité fort autour du Ve siècle. Ensuite, j'utiliserai la typologie proposée par Auer (1993, 1994, 2001) et par Auer & Uhmann (1988), qui postule un continuum entre le prototype " langue syllabique " (où la syllabe est l'unité prosodique la plus importante) et le prototype " langue de mots " (où le mot est l'unité prosodique la plus importante). S'appuyant sur les critères proposés par cette typologie, on peut constater qu'au Ve siècle le gallo-roman était plus une langue de mots que le germanique occidental. Un des critères des langues syllabiques est précisément la réduction de voyelles. La conclusion qui s'impose est que, pour ce qui est de l'accentuation, l'évolution du français n'a pas été influencée par le francique, contrairement aux affirmations faites dans les descriptions classiques et en opposition à d'autres domaines de la langue. Une deuxième conclusion sera que dans la période suivant celle de l'ancien français et de l'ancien francique (donc la période après l'ancien haut allemand et l'ancien néerlandais), le français et le germanique occidental se sont développés dans des directions typologiquement opposées.Show less >
Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Collections :
Source :
Files
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