A political economy of the measurements ...
Document type :
Article dans une revue scientifique: Article original
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Title :
A political economy of the measurements of social impacts
Author(s) :
JANY-CATRICE, Florence [Auteur]
Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE) - UMR 8019
Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE) - UMR 8019
Journal title :
Annals of Public and Cooperative Economics
Volume number :
Volume 93
Pages :
267-291
Publisher :
Wiley
Publication date :
2021-10-08
ISSN :
1370-4788
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
French abstract :
L'évaluation de l'impact social s'impose de plus en plus comme une référence cognitive majeure, et comme un mécanisme de coordination des acteurs entre eux.
De nombreuses recherches empiriques permettent d'interpréter ...
Show more >L'évaluation de l'impact social s'impose de plus en plus comme une référence cognitive majeure, et comme un mécanisme de coordination des acteurs entre eux. De nombreuses recherches empiriques permettent d'interpréter l'émergence de « l'impact social » comme un substitut aux notions de productivité et de performance. Plutôt que de produire une critique radicale de l’idée d’impact social, cet article s’inscrit dans une perspective plus longue et s’intéresse à l’émergence et la domination de l’impact social. On montre que si l'évaluation a toujours existé, ses modalités ont été profondément modifiées par l'hétéronomie, la quantification, la standardisation et la globalisation. Ni les services publics, ni l'État social, ni l’économie sociale n’échappent à ces tendances. La nécessité d’évaluer l'impact social est le fruit de mutations structurelles majeures, en particulier le développement des activités de services, et le changement (en volume, nature et finalités) dans l'évaluation des politiques publiques. Derrière les outils d'évaluation qui sous-tendent les discours et les représentations de l'efficacité, les acteurs de l’évaluation de l’impact social s'octroient dorénavant le droit de déterminer des objectifs auparavant considérés comme ceux qui étaient fixés par les politiques publiques, tout en se prétendant à distance du politique.Show less >
Show more >L'évaluation de l'impact social s'impose de plus en plus comme une référence cognitive majeure, et comme un mécanisme de coordination des acteurs entre eux. De nombreuses recherches empiriques permettent d'interpréter l'émergence de « l'impact social » comme un substitut aux notions de productivité et de performance. Plutôt que de produire une critique radicale de l’idée d’impact social, cet article s’inscrit dans une perspective plus longue et s’intéresse à l’émergence et la domination de l’impact social. On montre que si l'évaluation a toujours existé, ses modalités ont été profondément modifiées par l'hétéronomie, la quantification, la standardisation et la globalisation. Ni les services publics, ni l'État social, ni l’économie sociale n’échappent à ces tendances. La nécessité d’évaluer l'impact social est le fruit de mutations structurelles majeures, en particulier le développement des activités de services, et le changement (en volume, nature et finalités) dans l'évaluation des politiques publiques. Derrière les outils d'évaluation qui sous-tendent les discours et les représentations de l'efficacité, les acteurs de l’évaluation de l’impact social s'octroient dorénavant le droit de déterminer des objectifs auparavant considérés comme ceux qui étaient fixés par les politiques publiques, tout en se prétendant à distance du politique.Show less >
English abstract : [en]
Evaluating social impact is more and more becoming established as a major cognitive reference point and as a coordination mechanism. Numerous empirical researches allow us to interpret the emergence of “social impact” as ...
Show more >Evaluating social impact is more and more becoming established as a major cognitive reference point and as a coordination mechanism. Numerous empirical researches allow us to interpret the emergence of “social impact” as a new substitute for the idea of productivity and performance. Rather than producing a radical critique of these ideas, the paper aims to encapsulate this observation in a longer perspective. Evaluation has always existed, but its modalities have been deeply modified and have become more and more subject to heteronomy, quantification, standardization, and globalization. Public services and more generally the welfare state are no longer immune to this, nor are social economies. The need for measurement of social impact results from concomitant changes which include the mutation of production and the rise of services, and the increase and change (in volume, nature and ends) in evaluation of public policies. Behind the evaluation tools that underpin the discourses and representations of what “effective” means, actors whose function it is to carry out evaluations accord themselves the right to determine objectives previously regarded as public policies, despite avowedly distancing themselves from the political sphere.Show less >
Show more >Evaluating social impact is more and more becoming established as a major cognitive reference point and as a coordination mechanism. Numerous empirical researches allow us to interpret the emergence of “social impact” as a new substitute for the idea of productivity and performance. Rather than producing a radical critique of these ideas, the paper aims to encapsulate this observation in a longer perspective. Evaluation has always existed, but its modalities have been deeply modified and have become more and more subject to heteronomy, quantification, standardization, and globalization. Public services and more generally the welfare state are no longer immune to this, nor are social economies. The need for measurement of social impact results from concomitant changes which include the mutation of production and the rise of services, and the increase and change (in volume, nature and ends) in evaluation of public policies. Behind the evaluation tools that underpin the discourses and representations of what “effective” means, actors whose function it is to carry out evaluations accord themselves the right to determine objectives previously regarded as public policies, despite avowedly distancing themselves from the political sphere.Show less >
Language :
Anglais
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Non spécifiée
Administrative institution(s) :
Université de Lille
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
Collections :
Research team(s) :
Économies et sociétés : développement, richesse, innovation et régulation
Submission date :
2022-07-05T15:20:19Z
2022-07-06T09:55:36Z
2022-07-06T09:55:36Z
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