L’épidémie au prisme des réseaux sociaux ...
Type de document :
Partie d'ouvrage
DOI :
Titre :
L’épidémie au prisme des réseaux sociaux numériques
Auteur(s) :
Bonnaire, Anne-Coralie [Auteur]
Groupe d'Études et de Recherche Interdisciplinaire en Information et COmmunication - ULR 4073 [GERIICO ]
Université de Lille
Groupe d'Études et de Recherche Interdisciplinaire en Information et COmmunication - ULR 4073 [GERIICO ]
Université de Lille
Titre de l’ouvrage :
Les épidémies au prisme des SHS
Éditeur :
Editions des archives contemporaines
Date de publication :
2022-07-31
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Sciences de l'information et de la communication
Résumé :
Plus rapidement encore que les cas de covid-19, les fausses informations se sont répandues dans l’espace public comme une traînée de poudre depuis mars 2020. Or cette infodémie interroge la confiance sociale en un système ...
Lire la suite >Plus rapidement encore que les cas de covid-19, les fausses informations se sont répandues dans l’espace public comme une traînée de poudre depuis mars 2020. Or cette infodémie interroge la confiance sociale en un système médiatique libre (Thomaß 2008), pilier des démocraties modernes et permettant d’alimenter le débat politique et sociétal, alimentée par les discours complotistes sur les réseaux sociaux (Thimm 2018). Dans cette contribution, je poserai la question de la confiance sociale en et par les informations médiatiques et le travail journalistique afin de réfléchir aux implications pour la société et la démocratie, en proie à une situation nouvelle et anxiogène. Je souhaite interroger les dispositifs socio-techniques de communication qui se mettent en place dans le contexte de cette pandémie pour contrer la diffusion de fake news et les effets que ceux-ci peuvent avoir à long-terme pour les démocraties. En effet, les débats entre pro et contre Hydroxychloroquine, pro et contre-masque et dernièrement pro et contre-vaccin sont virulents, les accusations personnelles remplaçant le dialogue scientifique entre chercheur.e.s, comme si le truchement des écrans dédouanait de tout respect des personnes. On note que les débats autour de l’hydroxychloroquine et le soutien à Didier Raoult se font sur internet, essentiellement sur Facebook (Bonnaire 2020). Un climat angoissant règne, aussi bien par l’insécurité créée par la pandémie même que par les discours de peur propagée sur internet et dans certains médias. Pendant le confinement, une dépêche de l’AFP sur deux parle de la pandémie (Hervé 2020) : celle-ci est donc surprésente et occupe toutes les pensées. Cette angoisse culmine en la sortie, le 11 novembre dernier, du documentaire Hold-Up de Pierre Barnerias. Financé en grande partie par le crowd-funding, les réactions et les détracteurs du film s’expriment à la fois sur les médias et sur les réseaux sociaux et donnent de nouveau lieu à une fracture entre pro et contre. Un groupe en particulier, la Covid19 Fédération, s’est attaqué à un débunkage de chaque information du film. A l’aide d’une observation participante, nous analyserons le travail en ligne de ce groupe qui ne se connait pas en dehors d’une plate-forme de communication dédiée. Chacun.e a un job différent, une formation différente, un lieu d’habitation différent, mais tou.te.s sont réuni.e.s autour de ce même désir d’informer sur la pandémie, de manière la plus objective qui soit. Elles et ils préparent des analyses de film, des vidéos, des articles sur un groupe et une page facebook, un blog d’information et des publications instagram (Covid 19 Fédération 2020). Le recrutement des nouveaux membres se fait par cooptation. Mon analyse basée sur une observation participante montrera une organisation par tâches et par compétences, un processus décisionnel démocratique et de nécessaires compétences en matière d’outils de visio-conférence et d’écriture internet pour réaliser un travail collaboratif en ligne, qui se veut non militant mais au contraire informatif.Lire moins >
Lire la suite >Plus rapidement encore que les cas de covid-19, les fausses informations se sont répandues dans l’espace public comme une traînée de poudre depuis mars 2020. Or cette infodémie interroge la confiance sociale en un système médiatique libre (Thomaß 2008), pilier des démocraties modernes et permettant d’alimenter le débat politique et sociétal, alimentée par les discours complotistes sur les réseaux sociaux (Thimm 2018). Dans cette contribution, je poserai la question de la confiance sociale en et par les informations médiatiques et le travail journalistique afin de réfléchir aux implications pour la société et la démocratie, en proie à une situation nouvelle et anxiogène. Je souhaite interroger les dispositifs socio-techniques de communication qui se mettent en place dans le contexte de cette pandémie pour contrer la diffusion de fake news et les effets que ceux-ci peuvent avoir à long-terme pour les démocraties. En effet, les débats entre pro et contre Hydroxychloroquine, pro et contre-masque et dernièrement pro et contre-vaccin sont virulents, les accusations personnelles remplaçant le dialogue scientifique entre chercheur.e.s, comme si le truchement des écrans dédouanait de tout respect des personnes. On note que les débats autour de l’hydroxychloroquine et le soutien à Didier Raoult se font sur internet, essentiellement sur Facebook (Bonnaire 2020). Un climat angoissant règne, aussi bien par l’insécurité créée par la pandémie même que par les discours de peur propagée sur internet et dans certains médias. Pendant le confinement, une dépêche de l’AFP sur deux parle de la pandémie (Hervé 2020) : celle-ci est donc surprésente et occupe toutes les pensées. Cette angoisse culmine en la sortie, le 11 novembre dernier, du documentaire Hold-Up de Pierre Barnerias. Financé en grande partie par le crowd-funding, les réactions et les détracteurs du film s’expriment à la fois sur les médias et sur les réseaux sociaux et donnent de nouveau lieu à une fracture entre pro et contre. Un groupe en particulier, la Covid19 Fédération, s’est attaqué à un débunkage de chaque information du film. A l’aide d’une observation participante, nous analyserons le travail en ligne de ce groupe qui ne se connait pas en dehors d’une plate-forme de communication dédiée. Chacun.e a un job différent, une formation différente, un lieu d’habitation différent, mais tou.te.s sont réuni.e.s autour de ce même désir d’informer sur la pandémie, de manière la plus objective qui soit. Elles et ils préparent des analyses de film, des vidéos, des articles sur un groupe et une page facebook, un blog d’information et des publications instagram (Covid 19 Fédération 2020). Le recrutement des nouveaux membres se fait par cooptation. Mon analyse basée sur une observation participante montrera une organisation par tâches et par compétences, un processus décisionnel démocratique et de nécessaires compétences en matière d’outils de visio-conférence et d’écriture internet pour réaliser un travail collaboratif en ligne, qui se veut non militant mais au contraire informatif.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Collections :
Source :