« Le contrôle de la recette générale de ...
Type de document :
Article dans une revue scientifique: Article original
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Titre :
« Le contrôle de la recette générale de toutes les finances des ducs de Bourgogne par les Chambres des comptes de Dijon et de Lille : l’État bourguignon entre centralisation et bipolarité (1384-1419) »
Titre traduit :
The control of the general receipt of all finances of the dukes of Burgundy by the chambers of accounts of Dijon and Lille: the Burgundian State between centralization and bipolarity (1386-1419)
Auteur(s) :
Santamaria, Jean-Baptiste [Auteur]
Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) - UMR 8529

Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHiS) - UMR 8529
Titre de la revue :
Comptabilité(S) - Revue d'histoire des comptabilités
Numéro :
14
Date de publication :
2021
Mot(s)-clé(s) :
Finances
Comptabilités
Chambre des comptes
Princes
Ducs de Bourgogne
Etat bourguignon
Comptabilités
Chambre des comptes
Princes
Ducs de Bourgogne
Etat bourguignon
Mot(s)-clé(s) en anglais :
Finances
Accountability
Dukes of Burgundy
Princes
Administration
Burgundian State
Accountability
Dukes of Burgundy
Princes
Administration
Burgundian State
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Histoire
Résumé :
Le compte de la recette générale de toutes les finances, qui permettait d’assurer les dépenses centrales de l’administration et de la cour bourguignonne, donne l’impression d’une solide permanence du fait de l’existence ...
Lire la suite >Le compte de la recette générale de toutes les finances, qui permettait d’assurer les dépenses centrales de l’administration et de la cour bourguignonne, donne l’impression d’une solide permanence du fait de l’existence d’une série quasiment continue conservée à Dijon et Lille. La solidité réelle de la machine bureaucratique bourguignonne ne doit cependant pas occulter les multiples vicissitudes accompagnant le processus de formation d’une administration financière organisée par Philippe le Hardi à partir de 1384 autour de deux Chambres des comptes fonctionnant en réseau et associant la Chambre royale de Paris. La décision de Jean sans Peur de transférer provisoirement l’examen de la recette à Lille amorce un tournant décisif dans l’histoire du contrôle de cette recette, une translatio computorum qui ne s’achève que sous Philippe le Bon. En analysant les conditions techniques et matérielles du contrôle, on observe combien fut décisive au sein d’un État encore très lié à Paris, la circulation des pratiques et des normes à l’intérieur d’une aire culturelle sur le plan administratif, sans supprimer pour autant les résistances locales ou les pratiques propres au style de chaque administration provinciale : émerge ainsi plus clairement le caractère original d’une construction politique n’opposant pas nécessairement progression de l’État moderne, centralisme opportuniste et maintien de structures régionales héritées des principautés antérieures à l’avènement des ducs Valois de Bourgogne.Lire moins >
Lire la suite >Le compte de la recette générale de toutes les finances, qui permettait d’assurer les dépenses centrales de l’administration et de la cour bourguignonne, donne l’impression d’une solide permanence du fait de l’existence d’une série quasiment continue conservée à Dijon et Lille. La solidité réelle de la machine bureaucratique bourguignonne ne doit cependant pas occulter les multiples vicissitudes accompagnant le processus de formation d’une administration financière organisée par Philippe le Hardi à partir de 1384 autour de deux Chambres des comptes fonctionnant en réseau et associant la Chambre royale de Paris. La décision de Jean sans Peur de transférer provisoirement l’examen de la recette à Lille amorce un tournant décisif dans l’histoire du contrôle de cette recette, une translatio computorum qui ne s’achève que sous Philippe le Bon. En analysant les conditions techniques et matérielles du contrôle, on observe combien fut décisive au sein d’un État encore très lié à Paris, la circulation des pratiques et des normes à l’intérieur d’une aire culturelle sur le plan administratif, sans supprimer pour autant les résistances locales ou les pratiques propres au style de chaque administration provinciale : émerge ainsi plus clairement le caractère original d’une construction politique n’opposant pas nécessairement progression de l’État moderne, centralisme opportuniste et maintien de structures régionales héritées des principautés antérieures à l’avènement des ducs Valois de Bourgogne.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
The general receipt of all finances was the main office in charge of paying the central expenses of the dukes of Burgundy. Its accounts are still archived in Dijon and Lille: those standardized documents give us a sense ...
Lire la suite >The general receipt of all finances was the main office in charge of paying the central expenses of the dukes of Burgundy. Its accounts are still archived in Dijon and Lille: those standardized documents give us a sense of stability. They are testimony to the solidity of the Burgundian bureaucracy, which was nevertheless subject to unexpected challenges as the financial administration grew from 1384, when Philip the Bold united Flanders, Artois and Burgundy. He organized a dual centralization connecting two chambers of accounts, which were also linked to the royal chamber of Paris. When John the Fearless decided to temporally transfer the examination of the receipt from Dijon ton Lille, he initiated a major change in the history of the control of this account. That process of translatio computorum ended under the government of Philip the Good. The analysis of the technical and material condition of examination of those accounts shows the intensity of circulation of bureaucratic norms and uses within a common area of administrative culture, the Burgundian State, which was still closely linked to Paris. But that process did not erase local resistance and practices specific to the style of each provincial administration. Such an analysis shows the original character of a political construction which combines apparently contradictory tendances: progress of the modern State, opportunistic centralization and preservation of regional structures inherited from the principalities gathered by the Valois dukes of Burgundy.Lire moins >
Lire la suite >The general receipt of all finances was the main office in charge of paying the central expenses of the dukes of Burgundy. Its accounts are still archived in Dijon and Lille: those standardized documents give us a sense of stability. They are testimony to the solidity of the Burgundian bureaucracy, which was nevertheless subject to unexpected challenges as the financial administration grew from 1384, when Philip the Bold united Flanders, Artois and Burgundy. He organized a dual centralization connecting two chambers of accounts, which were also linked to the royal chamber of Paris. When John the Fearless decided to temporally transfer the examination of the receipt from Dijon ton Lille, he initiated a major change in the history of the control of this account. That process of translatio computorum ended under the government of Philip the Good. The analysis of the technical and material condition of examination of those accounts shows the intensity of circulation of bureaucratic norms and uses within a common area of administrative culture, the Burgundian State, which was still closely linked to Paris. But that process did not erase local resistance and practices specific to the style of each provincial administration. Such an analysis shows the original character of a political construction which combines apparently contradictory tendances: progress of the modern State, opportunistic centralization and preservation of regional structures inherited from the principalities gathered by the Valois dukes of Burgundy.Lire moins >
Langue :
Anglais
Français
Français
Comité de lecture :
Oui
Audience :
Nationale
Références liée(s) :
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
CNRS
Date de dépôt :
2023-01-31T15:17:25Z
2023-02-01T09:32:35Z
2023-02-01T09:32:35Z