Complexité de la flexion verbale dans les ...
Document type :
Article dans une revue scientifique: Article original
DOI :
Title :
Complexité de la flexion verbale dans les diasystèmes basque et mazatec
Alternative title :
notes morphologiques
Author(s) :
Léonard, Jean Léo [Auteur]
Laboratoire de sociolinguistique, d’anthropologie des pratiques langagières et de didactique des langues-cultures [DIPRALANG]
Fulcrand, Julien [Auteur]
Savoirs, Textes, Langage (STL) - UMR 8163 [STL]
Laboratoire de sociolinguistique, d’anthropologie des pratiques langagières et de didactique des langues-cultures [DIPRALANG]
Fulcrand, Julien [Auteur]

Savoirs, Textes, Langage (STL) - UMR 8163 [STL]
Journal title :
Lapurdum
Pages :
73-87
Publisher :
Centre de recherche sur la langue et les textes basques IKER UMR 5478 CNRS
Publication date :
2021-01-01
ISSN :
1273-3830
Keyword(s) :
basque
euskara
mazatec
typologie contrative des langues
Mots et Paradigmes
modélisation
flexion verbale
auxiliaire
verbe léger
coverbation
langues méso-américaines
euskara
mazatec
typologie contrative des langues
Mots et Paradigmes
modélisation
flexion verbale
auxiliaire
verbe léger
coverbation
langues méso-américaines
French abstract :
Dans le présent article, nous opposerons deux types de variation potentiellement très productive, dans deux langues du monde sans aucun lien commun : l’euskara (isolat) et le mazatec (langue popolocane, otomangue oriental, ...
Show more >Dans le présent article, nous opposerons deux types de variation potentiellement très productive, dans deux langues du monde sans aucun lien commun : l’euskara (isolat) et le mazatec (langue popolocane, otomangue oriental, Méso-Amérique). L’idée principale est que, à quelques détails de position des unités fonctionnelles dans le gabarit morphologique, la plupart des mécanismes de variation de la flexion de l’auxiliaire basque relèvent de la composante phonologique, tandis que dans le cas du mazatec, la majeure partie des phénomènes de variation relèvent de la composante lexicale. Certes, dans les deux cas, des interactions sont visibles entre ces deux composantes, et les produits des combinaisons lexicales en mazatec sont soumis à des contraintes phonologiques diverses. Mais nous verrons que chacune de ces deux langues présente un profil typologique, en ce qui concerne le dosage de mécanismes issus de l’une ou l’autre composante, et la diversité des interactions, qui constitue a posteriori les termes opposés d’une polarité. Ce qui fait l’intérêt à la fois de cette polarité, malgré son réductionnisme, et de la complexité introduite par l’interaction entre contraintes sur combinatoire d’une part (euskara) et contraintes de combinatoire lexicalisée (mazatec) d’autre part, c’est que ces deux agents de complexité que sont ces deux diasystèmes agencent de manière totalement différente les paramètres phonologiques et morpholexicaux. C’est la spécificité de la complexité de chacun de ces deux ensembles d’agencements interactifs qui s’avère, en définitive, irréductible, sans pour autant déroger à la nature de la GU, qui tolère de multiples mondes en son sein – un peu de manière analogue à notre système solaire, qui est constitué de planètes aussi bien telluriques que gazeuses, chacun de ces deux ensembles présentant une grande diversité de composition de l’atmosphère, de masse, de poids, de rotation, d’orbite et d’éloignement vis-à-vis de l’étoile centrale.Show less >
Show more >Dans le présent article, nous opposerons deux types de variation potentiellement très productive, dans deux langues du monde sans aucun lien commun : l’euskara (isolat) et le mazatec (langue popolocane, otomangue oriental, Méso-Amérique). L’idée principale est que, à quelques détails de position des unités fonctionnelles dans le gabarit morphologique, la plupart des mécanismes de variation de la flexion de l’auxiliaire basque relèvent de la composante phonologique, tandis que dans le cas du mazatec, la majeure partie des phénomènes de variation relèvent de la composante lexicale. Certes, dans les deux cas, des interactions sont visibles entre ces deux composantes, et les produits des combinaisons lexicales en mazatec sont soumis à des contraintes phonologiques diverses. Mais nous verrons que chacune de ces deux langues présente un profil typologique, en ce qui concerne le dosage de mécanismes issus de l’une ou l’autre composante, et la diversité des interactions, qui constitue a posteriori les termes opposés d’une polarité. Ce qui fait l’intérêt à la fois de cette polarité, malgré son réductionnisme, et de la complexité introduite par l’interaction entre contraintes sur combinatoire d’une part (euskara) et contraintes de combinatoire lexicalisée (mazatec) d’autre part, c’est que ces deux agents de complexité que sont ces deux diasystèmes agencent de manière totalement différente les paramètres phonologiques et morpholexicaux. C’est la spécificité de la complexité de chacun de ces deux ensembles d’agencements interactifs qui s’avère, en définitive, irréductible, sans pour autant déroger à la nature de la GU, qui tolère de multiples mondes en son sein – un peu de manière analogue à notre système solaire, qui est constitué de planètes aussi bien telluriques que gazeuses, chacun de ces deux ensembles présentant une grande diversité de composition de l’atmosphère, de masse, de poids, de rotation, d’orbite et d’éloignement vis-à-vis de l’étoile centrale.Show less >
English abstract : [en]
In this paper, we will contrast two potentially very productive types of variation in two completely unrelated languages of the world: Basque (isolate) and Mazatec (popolocan language, eastern otomangue, Mesoamerica). The ...
Show more >In this paper, we will contrast two potentially very productive types of variation in two completely unrelated languages of the world: Basque (isolate) and Mazatec (popolocan language, eastern otomangue, Mesoamerica). The main idea is that, apart from some details of the position of the functional units in the morphological template, most of the mechanisms of variation in the inflection of the Basque auxiliary belong to the phonological component, whereas in the case of Mazatec, most of the variation phenomena belong to the lexical component. Of course, in both cases, interactions are visible between these two components, and the products of lexical combinations in Mazatec are subject to various phonological constraints. But we shall see that each of these two languages presents a typological profile, as regards the dosage of mechanisms stemming from one or the other component, and the diversity of interactions, which constitutes a posteriori the opposite terms of a polarity. What makes this polarity interesting, despite its reductionism, and the complexity introduced by the interaction between constraints on combinatorics on the one hand (euskara) and constraints on lexicalised combinatorics (mazatec) on the other hand, is that these two agents of complexity, which are these two diasystems, arrange phonological and morpholexical parameters in a totally different way. It is the specificity of the complexity of each of these two sets of interactive arrangements that ultimately proves to be irreducible, without derogating from the nature of GU, which tolerates multiple worlds within it - somewhat analogous to our solar system, which is made up of both telluric and gaseous planets, each of these two sets exhibiting a great diversity of atmospheric composition, mass, weight, rotation, orbit and distance from the central star.Show less >
Show more >In this paper, we will contrast two potentially very productive types of variation in two completely unrelated languages of the world: Basque (isolate) and Mazatec (popolocan language, eastern otomangue, Mesoamerica). The main idea is that, apart from some details of the position of the functional units in the morphological template, most of the mechanisms of variation in the inflection of the Basque auxiliary belong to the phonological component, whereas in the case of Mazatec, most of the variation phenomena belong to the lexical component. Of course, in both cases, interactions are visible between these two components, and the products of lexical combinations in Mazatec are subject to various phonological constraints. But we shall see that each of these two languages presents a typological profile, as regards the dosage of mechanisms stemming from one or the other component, and the diversity of interactions, which constitutes a posteriori the opposite terms of a polarity. What makes this polarity interesting, despite its reductionism, and the complexity introduced by the interaction between constraints on combinatorics on the one hand (euskara) and constraints on lexicalised combinatorics (mazatec) on the other hand, is that these two agents of complexity, which are these two diasystems, arrange phonological and morpholexical parameters in a totally different way. It is the specificity of the complexity of each of these two sets of interactive arrangements that ultimately proves to be irreducible, without derogating from the nature of GU, which tolerates multiple worlds within it - somewhat analogous to our solar system, which is made up of both telluric and gaseous planets, each of these two sets exhibiting a great diversity of atmospheric composition, mass, weight, rotation, orbit and distance from the central star.Show less >
Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Collections :
Source :
Files
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