De la sémantique à la pragmatique : Pont ...
Document type :
Thèse
Title :
De la sémantique à la pragmatique : Pont théorique entre Grammaire de Construction et Théorie de la Pertinence.
English title :
On the semantics-pragmatics interface: A theoretical bridge between Construction Grammar and Relevance Theory.
Author(s) :
Thesis director(s) :
Ilse Depraetere
Defence date :
2019-11-20
Jury president :
Agnès Celle [Présidente]
Billy Clark [Rapporteur]
Martin Hilpert [Rapporteur]
Bert Cappelle
Rita Finkbeiner
Billy Clark [Rapporteur]
Martin Hilpert [Rapporteur]
Bert Cappelle
Rita Finkbeiner
Jury member(s) :
Agnès Celle [Présidente]
Billy Clark [Rapporteur]
Martin Hilpert [Rapporteur]
Bert Cappelle
Rita Finkbeiner
Billy Clark [Rapporteur]
Martin Hilpert [Rapporteur]
Bert Cappelle
Rita Finkbeiner
Accredited body :
Université de Lille
NNT :
2019LILUH041
Keyword(s) :
Grammaire de Construction
Théorie de la Pertinence
Sémantique
Pragmatique
Modalité
Théorie de la Pertinence
Sémantique
Pragmatique
Modalité
English keyword(s) :
Construction Grammar
Relevance Theory
Semantics
Pragmatics
Modality
Relevance Theory
Semantics
Pragmatics
Modality
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Linguistique
French abstract :
Cette thèse se propose de réexaminer l’interface sémantique/pragmatique en associant la Grammaire de Construction (CxG) et la Théorie de la Pertinence (RT). Ces deux théories ont pour but de fournir des descriptions ...
Show more >Cette thèse se propose de réexaminer l’interface sémantique/pragmatique en associant la Grammaire de Construction (CxG) et la Théorie de la Pertinence (RT). Ces deux théories ont pour but de fournir des descriptions cognitivement plausibles de l’utilisation du langage. Étant donné leurs objectifs respectifs, il arrive cependant que les mêmes phénomènes linguistiques soient analysés de manière opposée (en exagérant le rôle de la connaissance linguistique dans la CxG ou en la minimisant dans la RT). Par conséquent, la question se pose de la précision descriptive de ces cadres théoriques. L'hypothèse centrale de cette thèse est que l'association des deux approches permet une meilleure précision descriptive. Ainsi, elles ne doivent pas être considérées comme contradictoires, mais plutôt comme complémentaires. Les associer semble donc essentiel. Pour ce faire, un certain nombre de notions (spécifiques aux théories) doivent être discutées et (re)définies. Le principal point de discorde étant la sémantique/pragmatique lexicale, cette thèse ré-évalue le rôle de la connaissance linguistique et de l'inférence pragmatique lors de l'interprétation d'un lexème. Il est démontré que ces deux aspects sont intimement liés et que l’interprétation d’une unité lexicale dépend à la fois d’une connaissance sémantique riche ainsi que de mécanismes pragmatiques ancrés dans la cognition. Interpréter un lexème repose donc sur un processus de saturation lexico-régulée. En outre, ce processus est contraint par la fonction des structures dans lesquelles les lexèmes apparaissent, ce qui peut engendrer des effets de coercion. La nature de ces effets est réexaminée, et les racines pragmatiques de la coercion sont soulignées. La coercion est vue comme une conséquence logique de la sémantique procédurale associée aux constructions grammaticales. Pour cela, la notion de procéduralité est redéfinie. Finalement, le modèle est mis à l'épreuve : il est appliqué au domaine de la modalité en anglais et un grand échantillon de corpus est utilisé pour discuter des verbes modaux 'can', 'could' et 'be able to'.Show less >
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English abstract : [en]
The aim of this thesis is to reassess the interface between semantics and pragmatics by combining insights from Construction Grammar (CxG) and Relevance Theory (RT). Both theories are driven by a commitment to provide ...
Show more >The aim of this thesis is to reassess the interface between semantics and pragmatics by combining insights from Construction Grammar (CxG) and Relevance Theory (RT). Both theories are driven by a commitment to provide cognitively accurate descriptions of language use; however, their respective goals often lead to opposite understandings of the same phenomena (either by overplaying the role of linguistic knowledge in CxG, or by underplaying it in RT). As a consequence, the question arises as to whether either of these frameworks actually achieves descriptive accuracy. A central assumption of this thesis is that together these two perspectives allow for better descriptive accuracy. Thus, they should not be seen as contradictory, but rather as complementary. Merging these two perspectives therefore seems essential. In order to do so, a number of (theory-specific) notions have to be critically discussed and (re-)defined. Since the main point of contention is lexical semantics-pragmatics, this thesis re-evaluates the role of linguistic knowledge and pragmatic inference during the interpretation of a lexeme. It shows that these two aspects are deeply intertwined, and that interpreting a lexeme depends both on rich semantic knowledge and on cognitively-governed pragmatic principles. In this view, the interpretation of a lexeme results from a process of lexically-regulated saturation. This process is further constrained by the function of the larger structures in which lexemes are embedded, which can lead to coercion. This thesis challenges the nature of coercion while highlighting its pragmatics roots. Coercion is argued to follow naturally from the procedural nature of the semantic content encoded by grammatical constructions. This leads to a new definition of procedural encoding. Finally, this model is put to the test by applying it to modality in English and by examining a large corpus sample with the verbs 'can', 'could' and 'be able to'.Show less >
Show more >The aim of this thesis is to reassess the interface between semantics and pragmatics by combining insights from Construction Grammar (CxG) and Relevance Theory (RT). Both theories are driven by a commitment to provide cognitively accurate descriptions of language use; however, their respective goals often lead to opposite understandings of the same phenomena (either by overplaying the role of linguistic knowledge in CxG, or by underplaying it in RT). As a consequence, the question arises as to whether either of these frameworks actually achieves descriptive accuracy. A central assumption of this thesis is that together these two perspectives allow for better descriptive accuracy. Thus, they should not be seen as contradictory, but rather as complementary. Merging these two perspectives therefore seems essential. In order to do so, a number of (theory-specific) notions have to be critically discussed and (re-)defined. Since the main point of contention is lexical semantics-pragmatics, this thesis re-evaluates the role of linguistic knowledge and pragmatic inference during the interpretation of a lexeme. It shows that these two aspects are deeply intertwined, and that interpreting a lexeme depends both on rich semantic knowledge and on cognitively-governed pragmatic principles. In this view, the interpretation of a lexeme results from a process of lexically-regulated saturation. This process is further constrained by the function of the larger structures in which lexemes are embedded, which can lead to coercion. This thesis challenges the nature of coercion while highlighting its pragmatics roots. Coercion is argued to follow naturally from the procedural nature of the semantic content encoded by grammatical constructions. This leads to a new definition of procedural encoding. Finally, this model is put to the test by applying it to modality in English and by examining a large corpus sample with the verbs 'can', 'could' and 'be able to'.Show less >
Language :
Anglais
Collections :
Source :