Corps à corps aux jardins. De l’imaginaire ...
Document type :
Compte-rendu et recension critique d'ouvrage
Title :
Corps à corps aux jardins. De l’imaginaire sexuel comme révélateur de la crise des espaces urbains
Author(s) :
Journal title :
Cahiers d'ADES
Publication date :
2008
ISSN :
2265-7843
Keyword(s) :
jardins publics
ville
sociologie
représentations de l'espace
spatialisation sexualité
ville
sociologie
représentations de l'espace
spatialisation sexualité
French abstract :
Les écritures sexuelles ou sexualisées des jardins publics se présentent en tant que modalités d’investigation et pratiques actives des espaces urbains. Le jardin y est considéré en tant qu’exemple type de l’espace public ...
Show more >Les écritures sexuelles ou sexualisées des jardins publics se présentent en tant que modalités d’investigation et pratiques actives des espaces urbains. Le jardin y est considéré en tant qu’exemple type de l’espace public urbain, dont une des particularités tient aux liens fructueux et pérennes entre végétation et érotisme, aux jeux imbriqués sur les formes et les connotations. Bien plus, l’érotisme et la sexualité sont envisagés comme des motifs de réception, d’apprivoisement et d’appropriation des espaces urbains planifiés. L’érotisation correspond à une forme d’ « artialisation » des territoires. Non pas parce que le sexe est partout, mais parce qu’il inscrit l’urbain autrement, du côté de l’envers et de l’espace en creux. Notre objet n’est ni la féminisation ni l’érotisation des formes urbaines empruntées à l’héritage romantique, mais bien une acception plus violente et plus dynamique de la sexualité urbaine : celui de la crise des espaces centraux et de la prolifération anarchique des périphéries dans l’entre-deux guerres. L’étude se focalise sur les réseaux de solidarités d’écritures surréalistes mettant en scène l’espace prostitutionnel parisien ainsi qu’au travers du dispositif fantasmatique voyeuriste de L.-F. Céline. Ces métamorphoses sexuelles de l’urbain sont autant de processus d’exhibition des repoussoirs ayant pour but d’investir les espaces vacants et les signes muets de l’urbanité parisienne, tout en renversant le discours moral et hygiénique dominant comme la logique des ratios, la fonctionnalité et de l’efficacité spatialeShow less >
Show more >Les écritures sexuelles ou sexualisées des jardins publics se présentent en tant que modalités d’investigation et pratiques actives des espaces urbains. Le jardin y est considéré en tant qu’exemple type de l’espace public urbain, dont une des particularités tient aux liens fructueux et pérennes entre végétation et érotisme, aux jeux imbriqués sur les formes et les connotations. Bien plus, l’érotisme et la sexualité sont envisagés comme des motifs de réception, d’apprivoisement et d’appropriation des espaces urbains planifiés. L’érotisation correspond à une forme d’ « artialisation » des territoires. Non pas parce que le sexe est partout, mais parce qu’il inscrit l’urbain autrement, du côté de l’envers et de l’espace en creux. Notre objet n’est ni la féminisation ni l’érotisation des formes urbaines empruntées à l’héritage romantique, mais bien une acception plus violente et plus dynamique de la sexualité urbaine : celui de la crise des espaces centraux et de la prolifération anarchique des périphéries dans l’entre-deux guerres. L’étude se focalise sur les réseaux de solidarités d’écritures surréalistes mettant en scène l’espace prostitutionnel parisien ainsi qu’au travers du dispositif fantasmatique voyeuriste de L.-F. Céline. Ces métamorphoses sexuelles de l’urbain sont autant de processus d’exhibition des repoussoirs ayant pour but d’investir les espaces vacants et les signes muets de l’urbanité parisienne, tout en renversant le discours moral et hygiénique dominant comme la logique des ratios, la fonctionnalité et de l’efficacité spatialeShow less >
Language :
Français
Popular science :
Non
Source :