« Je t’aime, moi non plus ? »
Type de document :
Article dans une revue scientifique
DOI :
URL permanente :
Titre :
« Je t’aime, moi non plus ? »
Auteur(s) :
Chedaleux, Delphine [Auteur]
Diter, Kevin [Auteur]
Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE) - UMR 8019
Diter, Kevin [Auteur]
Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE) - UMR 8019
Titre de la revue :
Réseaux : communication, technologie, société
Numéro :
N° 242
Pagination :
11-48
Date de publication :
2023-12-14
ISSN :
0751-7971
Mot(s)-clé(s) :
art
culture
cultural studies
émotions
réception
sociologie
culture
cultural studies
émotions
réception
sociologie
Mot(s)-clé(s) en anglais :
art
culture
cultural studies
emotions
reception sociology
culture
cultural studies
emotions
reception sociology
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
Résumé :
Cet article part d’un constat paradoxal : alors que les émotions sont au cœur des œuvres et des pratiques culturelles, jusqu’à récemment, peu de recherches, en France, se sont intéressées aux liens multiples et réciproques ...
Lire la suite >Cet article part d’un constat paradoxal : alors que les émotions sont au cœur des œuvres et des pratiques culturelles, jusqu’à récemment, peu de recherches, en France, se sont intéressées aux liens multiples et réciproques qu’entretiennent culture et émotions. La première partie du texte revient sur les raisons de ce paradoxe. Au-delà de la division du travail scientifique, elle met en avant le rôle central du caractère polysémique, flou et ambigu de la notion d’émotions – ce qui a rendu son appropriation et son usage empirique difficiles, notamment dans un domaine, la sociologie de l’art ou de la culture, où le rationalisme scientifique a longtemps dominé. La deuxième partie souligne de façon réciproque la mise à distance des pratiques et œuvres culturelles par la sociologie des émotions, en raison d’un penchant pour les approches théoriques et pour les analyses empiriques interactionnistes. Enfin, la dernière partie montre que si les émotions ont peu été prises en compte dans l’explication de l’amour de l’art, elles sont apparues depuis les marges, dans les travaux des Cultural Studies féministes et de leurs importateurs français sur les subcultures féminines.Lire moins >
Lire la suite >Cet article part d’un constat paradoxal : alors que les émotions sont au cœur des œuvres et des pratiques culturelles, jusqu’à récemment, peu de recherches, en France, se sont intéressées aux liens multiples et réciproques qu’entretiennent culture et émotions. La première partie du texte revient sur les raisons de ce paradoxe. Au-delà de la division du travail scientifique, elle met en avant le rôle central du caractère polysémique, flou et ambigu de la notion d’émotions – ce qui a rendu son appropriation et son usage empirique difficiles, notamment dans un domaine, la sociologie de l’art ou de la culture, où le rationalisme scientifique a longtemps dominé. La deuxième partie souligne de façon réciproque la mise à distance des pratiques et œuvres culturelles par la sociologie des émotions, en raison d’un penchant pour les approches théoriques et pour les analyses empiriques interactionnistes. Enfin, la dernière partie montre que si les émotions ont peu été prises en compte dans l’explication de l’amour de l’art, elles sont apparues depuis les marges, dans les travaux des Cultural Studies féministes et de leurs importateurs français sur les subcultures féminines.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
This article is informed by the observation that, while emotions are at the heart of cultural works and practices, until recently little research in France had focused on the multiple and reciprocal links between the two. ...
Lire la suite >This article is informed by the observation that, while emotions are at the heart of cultural works and practices, until recently little research in France had focused on the multiple and reciprocal links between the two. The first part of this article considers the reasons for this paradox. Over and above the division of scientific labour, it highlights the importance of the polysemy, vagueness, and ambiguity of the concept of emotions. These characteristics have made it difficult to appropriate and to use it empirically, particularly in the sociology of art and of culture, where scientific rationalism has long prevailed. The second part of the article points out that the sociology of emotions has distanced itself from cultural practices and works because of its predilection for both theoretical (structuralist) approaches and empirical interactionist analyses. Finally, the last part shows that, while emotions have received little or no attention in explanations of the love of art, they have appeared from the margins in the works of feminist Cultural Studies and of the French scholars who have drawn on it to characterize the lifestyles of young working-class women.Lire moins >
Lire la suite >This article is informed by the observation that, while emotions are at the heart of cultural works and practices, until recently little research in France had focused on the multiple and reciprocal links between the two. The first part of this article considers the reasons for this paradox. Over and above the division of scientific labour, it highlights the importance of the polysemy, vagueness, and ambiguity of the concept of emotions. These characteristics have made it difficult to appropriate and to use it empirically, particularly in the sociology of art and of culture, where scientific rationalism has long prevailed. The second part of the article points out that the sociology of emotions has distanced itself from cultural practices and works because of its predilection for both theoretical (structuralist) approaches and empirical interactionist analyses. Finally, the last part shows that, while emotions have received little or no attention in explanations of the love of art, they have appeared from the margins in the works of feminist Cultural Studies and of the French scholars who have drawn on it to characterize the lifestyles of young working-class women.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
Collections :
Équipe(s) de recherche :
Mondes du travail et mondes privés
Date de dépôt :
2024-01-06T09:17:00Z
2024-01-09T14:08:51Z
2024-01-09T14:10:16Z
2024-01-09T14:11:00Z
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2024-01-09T14:10:16Z
2024-01-09T14:11:00Z
Fichiers
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