La remise en cause du tout automobile
Type de document :
Article dans une revue scientifique: Article original
DOI :
URL permanente :
Titre :
La remise en cause du tout automobile
Titre traduit :
Reconsidering ‘all-car policy’
Auteur(s) :
Héran, Frédéric [Auteur]
Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE) - UMR 8019
Centre Lillois d'Études et de Recherches Sociologiques et Économiques (CLERSE) - UMR 8019
Titre de la revue :
Flux
Nom court de la revue :
Flux
Numéro :
N° 119-120
Pagination :
90-101
Éditeur :
CAIRN
Date de publication :
2020-07-20
ISSN :
1154-2721
Mot(s)-clé(s) :
tout automobile
externalités négatives
modération de la circulation
externalités négatives
modération de la circulation
Mot(s)-clé(s) en anglais :
‘all-car policy’
negative externalities
traffic calming
negative externalities
traffic calming
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Architecture, aménagement de l'espace
Résumé :
Le « tout automobile » est un chrononyme rétrospectif ayant pour but de caractériser après coup une période historique, en vue de dénoncer ses excès. Il peut pourtant être clairement défini comme la priorité accordée à la ...
Lire la suite >Le « tout automobile » est un chrononyme rétrospectif ayant pour but de caractériser après coup une période historique, en vue de dénoncer ses excès. Il peut pourtant être clairement défini comme la priorité accordée à la voiture, en toutes circonstances ; les autres modes de déplacement ayant le droit d’exister et même de se développer, à condition toutefois de ne pas entraver l’usage de l’automobile. Ainsi précisé, c’est un concept opératoire qui révèle les logiques sous-jacentes des solutions mises œuvre pendant l’essor de l’automobile. La circulation génère cependant de nombreuses externalités négatives. Or, l’analyse de ces nuisances et de leurs impacts ne cesse de progresser, nourrissant de ce fait une opposition grandissante, à l’égard des modes individuels motorisés. La remise en cause du tout automobile se résume ainsi à des luttes visant à ne plus forcément accorder la priorité à la voiture. Trois époques peuvent être distinguées, selon la profondeur et l’étendue de la contestation. La première, qui a débuté dès les années 1920 aux États-Unis, ne cherche qu’à protéger les quartiers, en reportant le trafic dans les artères alentour. La seconde, engagée dans les années 1960, vise à protéger les zones denses en reportant le trafic en périphérie. La troisième, plus récente, a désormais l’ambition de protéger la planète rendant la contestation plus cohérente. Mais ces époques se chevauchent en partie et sont décalées dans le temps, selon les territoires et l’importante des nuisances auxquelles ils sont soumis.Lire moins >
Lire la suite >Le « tout automobile » est un chrononyme rétrospectif ayant pour but de caractériser après coup une période historique, en vue de dénoncer ses excès. Il peut pourtant être clairement défini comme la priorité accordée à la voiture, en toutes circonstances ; les autres modes de déplacement ayant le droit d’exister et même de se développer, à condition toutefois de ne pas entraver l’usage de l’automobile. Ainsi précisé, c’est un concept opératoire qui révèle les logiques sous-jacentes des solutions mises œuvre pendant l’essor de l’automobile. La circulation génère cependant de nombreuses externalités négatives. Or, l’analyse de ces nuisances et de leurs impacts ne cesse de progresser, nourrissant de ce fait une opposition grandissante, à l’égard des modes individuels motorisés. La remise en cause du tout automobile se résume ainsi à des luttes visant à ne plus forcément accorder la priorité à la voiture. Trois époques peuvent être distinguées, selon la profondeur et l’étendue de la contestation. La première, qui a débuté dès les années 1920 aux États-Unis, ne cherche qu’à protéger les quartiers, en reportant le trafic dans les artères alentour. La seconde, engagée dans les années 1960, vise à protéger les zones denses en reportant le trafic en périphérie. La troisième, plus récente, a désormais l’ambition de protéger la planète rendant la contestation plus cohérente. Mais ces époques se chevauchent en partie et sont décalées dans le temps, selon les territoires et l’importante des nuisances auxquelles ils sont soumis.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
“All car policy” is a retrospective chrononym intended to characterize a historical period after the fact, with a view to denouncing its excesses. However, it can be clearly defined as the priority given to the car in all ...
Lire la suite >“All car policy” is a retrospective chrononym intended to characterize a historical period after the fact, with a view to denouncing its excesses. However, it can be clearly defined as the priority given to the car in all circumstances; other modes of travel having the right to exist and even to develop, provided they do not hinder the use of the automobile. It is thus an operative concept that reveals the underlying logics of the solutions implemented during the car boom. Traffic generates, nevertheless, many negative externalities. The analysis of these problems and their impacts is constantly progressing, thereby fuelling growing opposition to individual motorised modes of transport. The questioning of all-car policy thus boils down to struggles towards no longer necessarily giving priority to the car. Three eras can be distinguished, depending on the depth and extent of the contestation. The first, which began in the 1920s in the United States, sought only to protect neighbourhoods by diverting traffic to the surrounding arteries. The second, which began in the 1960s, attempted to protect dense areas by diverting traffic to the outskirts. The third, more recent era now has the ambition to protect the planet, making protest more coherent. Yet, these periods overlap in part and are staggered in time, depending on the territories and the extent of the problems to which they are subjected.Lire moins >
Lire la suite >“All car policy” is a retrospective chrononym intended to characterize a historical period after the fact, with a view to denouncing its excesses. However, it can be clearly defined as the priority given to the car in all circumstances; other modes of travel having the right to exist and even to develop, provided they do not hinder the use of the automobile. It is thus an operative concept that reveals the underlying logics of the solutions implemented during the car boom. Traffic generates, nevertheless, many negative externalities. The analysis of these problems and their impacts is constantly progressing, thereby fuelling growing opposition to individual motorised modes of transport. The questioning of all-car policy thus boils down to struggles towards no longer necessarily giving priority to the car. Three eras can be distinguished, depending on the depth and extent of the contestation. The first, which began in the 1920s in the United States, sought only to protect neighbourhoods by diverting traffic to the surrounding arteries. The second, which began in the 1960s, attempted to protect dense areas by diverting traffic to the outskirts. The third, more recent era now has the ambition to protect the planet, making protest more coherent. Yet, these periods overlap in part and are staggered in time, depending on the territories and the extent of the problems to which they are subjected.Lire moins >
Langue :
Français
Comité de lecture :
Oui
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
Collections :
Équipe(s) de recherche :
Économies et sociétés : développement, richesse, innovation et régulation
Date de dépôt :
2022-06-27T14:07:20Z
2022-06-28T07:47:11Z
2022-06-28T07:47:11Z
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