La terre, entre guerre et paix. Politiques ...
Type de document :
Article dans une revue scientifique: Article original
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Titre :
La terre, entre guerre et paix. Politiques foncières et sortie de conflit en Colombie
Auteur(s) :
Grajales, Jacobo [Auteur]
Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales - UMR 8026 [CERAPS]
Centre d'Etudes et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales - UMR 8026 [CERAPS]
Titre de la revue :
Les Études du CERI
Numéro :
223
Date de publication :
2016
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Science politique
Résumé :
L’année 2016 a marqué l’aboutissement des négociations de paix entre le gouvernement colombien et les Farc, après quatre ans de tractations à la Havane. Même si durant toute la période l’issue du processus est restée ...
Lire la suite >L’année 2016 a marqué l’aboutissement des négociations de paix entre le gouvernement colombien et les Farc, après quatre ans de tractations à la Havane. Même si durant toute la période l’issue du processus est restée aléatoire, rares ont été les acteurs politiques qui ont attendu la signature de la paix pour en réclamer les fruits. De nouvelles politiques publiques sont en marche, et dans le domaine rural et foncier, la rupture avec le passé violent est mise en scène de manière fracassante. Cependant, les transformations conduites au nom de la consolidation de la paix ont des effets plus discrets. Elles génèrent d’ores et déjà une marchandisation accrue de la terre, qui risque d’attiser l’exclusion et la dissension dans les campagnes. S’il est indéniable que l’agenda du post-conflit inclut des politiques de réparation à l’égard des victimes et de protection des petits producteurs, l’appréhension de la paix comme opportunité pour le développement économique génère également un intérêt pour des territoires définis comme de nouvelles frontières agraires. Ainsi, l’exploitation agro-industrielle et la transformation de la nature en marchandise sont non seulement légitimées, mais semblent faire partie des mutations sociales que la paix rend possibles et même souhaitables.Lire moins >
Lire la suite >L’année 2016 a marqué l’aboutissement des négociations de paix entre le gouvernement colombien et les Farc, après quatre ans de tractations à la Havane. Même si durant toute la période l’issue du processus est restée aléatoire, rares ont été les acteurs politiques qui ont attendu la signature de la paix pour en réclamer les fruits. De nouvelles politiques publiques sont en marche, et dans le domaine rural et foncier, la rupture avec le passé violent est mise en scène de manière fracassante. Cependant, les transformations conduites au nom de la consolidation de la paix ont des effets plus discrets. Elles génèrent d’ores et déjà une marchandisation accrue de la terre, qui risque d’attiser l’exclusion et la dissension dans les campagnes. S’il est indéniable que l’agenda du post-conflit inclut des politiques de réparation à l’égard des victimes et de protection des petits producteurs, l’appréhension de la paix comme opportunité pour le développement économique génère également un intérêt pour des territoires définis comme de nouvelles frontières agraires. Ainsi, l’exploitation agro-industrielle et la transformation de la nature en marchandise sont non seulement légitimées, mais semblent faire partie des mutations sociales que la paix rend possibles et même souhaitables.Lire moins >
Langue :
Français
Comité de lecture :
Oui
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
CNRS
Université de Lille
Université de Lille
Collections :
Date de dépôt :
2019-10-23T11:33:40Z