Critiques des sondages. Des controverses ...
Type de document :
Partie d'ouvrage: Chapitre
URL permanente :
Titre :
Critiques des sondages. Des controverses scientifiques aux implications politiques
Auteur(s) :
Kaciaf, Nicolas [Auteur]
Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (CERAPS) - UMR 8026
Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales (CERAPS) - UMR 8026
Éditeur(s) ou directeur(s) scientifique(s) :
Rambaud, Romain
Andolfatto, Dominique
Andolfatto, Dominique
Titre de l’ouvrage :
L’Opinion publique. De la science politique au droit
Pagination :
13-26
Éditeur :
Institut Universitaire Varenne
Lieu de publication :
Paris
Date de publication :
2016-07
ISBN :
978-2-37032-078-0
Mot(s)-clé(s) :
Sondages d'opinion
Opinion publique
Opinion publique
Résumé :
Notre propos est structuré autour de quatre accusations adressées aux sondages et que nous formulons ici sous une forme interrogative. La première question est de nature ontologique : l’opinion publique existe-t-elle ? ...
Lire la suite >Notre propos est structuré autour de quatre accusations adressées aux sondages et que nous formulons ici sous une forme interrogative. La première question est de nature ontologique : l’opinion publique existe-t-elle ? Plus précisément, les sondages mesurent-ils une réalité préexistante ou bien ne tendent-ils pas à construire un artefact statistique qui donne corps à cette abstraction, fondamentale dans les régimes démocratiques mais insaisissable, qu’est l’opinion publique ? Cette interrogation est étroitement liée à une deuxième, au caractère plus épistémologique : si les sondages contribuent à représenter l’opinion publique, quelles sont les spécificités de cette « opinion publique sondagière » au regard des conceptualisations alternatives qui ont pu émerger dans les recherches en sciences sociales ? S’agit-il véritablement d’une opinion publique ? Mieux : a-t-on vraiment affaire à des opinions ? La troisième dimension des débats est, quant à elle, davantage d’ordre méthodologique : les logiques industrielles et marchandes qui président à la fabrique des sondages d’opinion n’ont-elles pas conduit à banaliser des techniques d’enquête contestables et à engendrer des études trop peu rigoureuses pour se voir accorder une quelconque valeur scientifique ? La trame du quatrième questionnement présente enfin une assise plus explicitement politique : quels sont les effets des sondages sur le fonctionnement des régimes représentatifs ? En particulier, n’ont-ils pas avant tout pour fonction d’asseoir l’autorité sociale et symbolique des acteurs qui les produisent, les achètent ou les commentent ?Lire moins >
Lire la suite >Notre propos est structuré autour de quatre accusations adressées aux sondages et que nous formulons ici sous une forme interrogative. La première question est de nature ontologique : l’opinion publique existe-t-elle ? Plus précisément, les sondages mesurent-ils une réalité préexistante ou bien ne tendent-ils pas à construire un artefact statistique qui donne corps à cette abstraction, fondamentale dans les régimes démocratiques mais insaisissable, qu’est l’opinion publique ? Cette interrogation est étroitement liée à une deuxième, au caractère plus épistémologique : si les sondages contribuent à représenter l’opinion publique, quelles sont les spécificités de cette « opinion publique sondagière » au regard des conceptualisations alternatives qui ont pu émerger dans les recherches en sciences sociales ? S’agit-il véritablement d’une opinion publique ? Mieux : a-t-on vraiment affaire à des opinions ? La troisième dimension des débats est, quant à elle, davantage d’ordre méthodologique : les logiques industrielles et marchandes qui président à la fabrique des sondages d’opinion n’ont-elles pas conduit à banaliser des techniques d’enquête contestables et à engendrer des études trop peu rigoureuses pour se voir accorder une quelconque valeur scientifique ? La trame du quatrième questionnement présente enfin une assise plus explicitement politique : quels sont les effets des sondages sur le fonctionnement des régimes représentatifs ? En particulier, n’ont-ils pas avant tout pour fonction d’asseoir l’autorité sociale et symbolique des acteurs qui les produisent, les achètent ou les commentent ?Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
CNRS
Université de Lille
Université de Lille
Collections :
Date de dépôt :
2019-11-04T18:08:04Z
2022-01-04T10:22:32Z
2022-01-04T10:22:32Z
Fichiers
- document
- Accès libre
- Accéder au document