Entre résistance et institutionnalisation, quand la participation résolvait les crises
Rappels historiques
Type de document :
Partie d'ouvrage
Titre :
Entre résistance et institutionnalisation, quand la participation résolvait les crises
Rappels historiques
Rappels historiques
Auteur(s) :
Éditeur(s) ou directeur(s) scientifique(s) :
Editions Recherches
Titre de l’ouvrage :
Chantiers de ville
Date de publication :
2023-04-01
ISBN :
978-2-86222-100-7
Mot(s)-clé(s) :
participation
crises
expertise
architecture
architecture participative
histoire de la participation
rôle de l'architecte
résistance
institutionnalisation
Habitant
Autoconstruction
crises
expertise
architecture
architecture participative
histoire de la participation
rôle de l'architecte
résistance
institutionnalisation
Habitant
Autoconstruction
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Architecture, aménagement de l'espace
Résumé :
Depuis les années 2000, la participation retrouve un certain intérêt auprès des experts de la fabrication de la ville. Souvent qualifiées d' "alternatives", ces démarches s'inscrivent en effet à l'encontre des logiques de ...
Lire la suite >Depuis les années 2000, la participation retrouve un certain intérêt auprès des experts de la fabrication de la ville. Souvent qualifiées d' "alternatives", ces démarches s'inscrivent en effet à l'encontre des logiques de production courantes et actuelles, qui confèrent tous pouvoirs décisionnels aux spécialistes attitrés : architectes, constructeurs, politiques, etc. L' "alternative" serait donc de partager ces pouvoirs avec l'habitant en considérant, d'abord, que c'est son droit, et par ailleurs, qu'il a lui aussi une expertise. En effet, l'habitant possède un certain nombre de connaissances : un savoir d'usage, fondé sur sa pratique du territoire ; un savoir professionnel, relatif à ses pratiques propres ; et un savoir militant, lorsque l'habitant en question est inscrit dans des réseaux d'acteurs locaux. Alors que l'habitant est aujourd'hui communément relégué à son statut d'amateur, de profane, de non-sachant, la participation propose au contraire de l'intégrer au processus de production en tant qu'expert à part entière. Ce changement de paradigme enrichit le projet d'architecture de nouvelles matières, données, contraintes et interroge en arrière-plan, nos logiques démocratiques. Bien que l'on constate actuellement une résurgence de la notion de participation, ce type de démarche n'est pas aussi nouveau que l'on voudrait le faire croire. Qu'elle ait été d'initiative populaire, encouragée par les pouvoirs publics, ou invoquée par les experts de la conception urbaine, historiquement, la participation a de nombreuses fois été employée pour résorber les crises urbaines, que l'Etat, seul, ne parvenait pas à endiguer. Dans cet article, nous proposons d'abord de mettre en lumière ce lien inextricable qu'entretient la participation avec les différentes urgences auxquelles la ville et ses habitants ont été confrontées depuis le XIXe siècle. Comment les différentes crises urbaines ont-elles encouragé et fait évoluer la participation dans le temps ? En quoi la participation a-t-elle contribué, en retour, à résorber les crises ? Quels bouleversements ces évolutions ont-elles opérés sur le rôle du concepteur ? Car, si la participation est aujourd'hui considérée comme une alternative au modèle dominant, c'est en réalité sur une dialectique entre résistance et institutionnalisation que s'est construite son histoire.Lire moins >
Lire la suite >Depuis les années 2000, la participation retrouve un certain intérêt auprès des experts de la fabrication de la ville. Souvent qualifiées d' "alternatives", ces démarches s'inscrivent en effet à l'encontre des logiques de production courantes et actuelles, qui confèrent tous pouvoirs décisionnels aux spécialistes attitrés : architectes, constructeurs, politiques, etc. L' "alternative" serait donc de partager ces pouvoirs avec l'habitant en considérant, d'abord, que c'est son droit, et par ailleurs, qu'il a lui aussi une expertise. En effet, l'habitant possède un certain nombre de connaissances : un savoir d'usage, fondé sur sa pratique du territoire ; un savoir professionnel, relatif à ses pratiques propres ; et un savoir militant, lorsque l'habitant en question est inscrit dans des réseaux d'acteurs locaux. Alors que l'habitant est aujourd'hui communément relégué à son statut d'amateur, de profane, de non-sachant, la participation propose au contraire de l'intégrer au processus de production en tant qu'expert à part entière. Ce changement de paradigme enrichit le projet d'architecture de nouvelles matières, données, contraintes et interroge en arrière-plan, nos logiques démocratiques. Bien que l'on constate actuellement une résurgence de la notion de participation, ce type de démarche n'est pas aussi nouveau que l'on voudrait le faire croire. Qu'elle ait été d'initiative populaire, encouragée par les pouvoirs publics, ou invoquée par les experts de la conception urbaine, historiquement, la participation a de nombreuses fois été employée pour résorber les crises urbaines, que l'Etat, seul, ne parvenait pas à endiguer. Dans cet article, nous proposons d'abord de mettre en lumière ce lien inextricable qu'entretient la participation avec les différentes urgences auxquelles la ville et ses habitants ont été confrontées depuis le XIXe siècle. Comment les différentes crises urbaines ont-elles encouragé et fait évoluer la participation dans le temps ? En quoi la participation a-t-elle contribué, en retour, à résorber les crises ? Quels bouleversements ces évolutions ont-elles opérés sur le rôle du concepteur ? Car, si la participation est aujourd'hui considérée comme une alternative au modèle dominant, c'est en réalité sur une dialectique entre résistance et institutionnalisation que s'est construite son histoire.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Source :