Oignies (Pas-de-Calais), Z.A.C. de la Maille verte
Type de document :
Rapport de recherche: Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...)
Titre :
Oignies (Pas-de-Calais), Z.A.C. de la Maille verte
Auteur(s) :
Robelot, Sylvain [Collaborateur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Institution :
Douaisis Agglo
Date de publication :
2017
Mot(s)-clé(s) :
La Tène moyenne
Enclos fossoyé quadrangulaire
Enclos fossoyé quadrangulaire
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Archéologie et Préhistoire
Résumé :
L’aménagement péri-urbain projeté à l’extrémité sud-est du territoire communal de Oignies a nécessité l’exploration archéologique préliminaire d’un espace d’une superficie totale de 38 ha. Seules les découvertes réalisées ...
Lire la suite >L’aménagement péri-urbain projeté à l’extrémité sud-est du territoire communal de Oignies a nécessité l’exploration archéologique préliminaire d’un espace d’une superficie totale de 38 ha. Seules les découvertes réalisées à l’extrémité nord du projet se sont avérées suffisantes pour qu’une prescription de fouille soit émise. La fouille de la zone de 1,03 ha concernée a été menée par la Communauté d’Agglomération du Douaisis – Direction de l’Archéologie Préventive. L’opération archéologique débuta au printemps 2016 avant d’être interrompue par les mauvaises conditions météorologiques, puis terminée en août de la même année. Elle permit la mise au jour de 162 faits anthropiques. Ceux dont la fonction a pu être déterminée et la datation de l’usage évaluée illustrent tous, hormis quelques exceptions plus tardives, la seule période de La Tène moyenne.L’aménagement central à partir duquel l’occupation s’organisa est un système de structures fossoyées linéaires formant un enclos quadrangulaire d’une superficie de 2 415 m². L’arasement prononcé de l’ensemble (érosion, travaux agricoles et miniers, présence récurrente d’eau), larareté du mobilier datant ainsi que la destruction partielle du site par des fossés médiéval et moderne, n’ont pas facilité l’association à cet enclos des structures recensées. À l’intérieur de ses limites ont tout de même été identifiées l’ossature de deux bâtiments sur quatre poteaux corniers et la présence d’un puits et d’une palissade. En sus, deux autres bâtiments de stockage surélevé de type grenier et deux autres puits ont été repérés à l’extérieur, mais à proximité immédiate et parfois dans le prolongement même des fossés d’enclos.Deux étapes chronologiques jalonnant l’utilisation de cet enclos ont pu être distinguées à la faveur de la confrontation des résultats de l’étude céramologique et de l’analyse de la stratigraphie générale. Débutée au milieu du IIIe siècle avant J.-C. (La Tène C1), l’occupation connut en effet une seconde phase marquée par le nettoyage de la majeure partie des tronçons des fossés et le réaménagement de l’accès septentrional de l’enclos. Auparavant aussi large mais non ainsi valorisé, cet accès est à partir de la transition entre La Tène C1 et C2 précédé au nord-est d’un chemin de 5 m de large que matérialisent les deux fossés bordiers nouvellement creusés sur une longueur de plus de 35 m. Les traces de l’occupation enclose ne semblent pas perdurer au-delà de la moitié du IIe siècle avant J.-C., puisque des lambeaux de fossés datés de La Tène D1 endommagent une partie de ses aménagements.L’occupation identifiée à Oignies agrémente modestement les exemples d’enclos datés de La Tène moyenne recensés notamment dans les communes voisines de Dourges, Courrières et Carvin. Malgré l’incertitude concernant sa fonction et le type d’activité qui s’y tint (un usage agro-pastoral est envisagé, sans certitude d’absence de structure d’habitat), cet enclos détonne au moins des autres par l’absence de structuration plus ancienne et par son abandon précoce.Lire moins >
Lire la suite >L’aménagement péri-urbain projeté à l’extrémité sud-est du territoire communal de Oignies a nécessité l’exploration archéologique préliminaire d’un espace d’une superficie totale de 38 ha. Seules les découvertes réalisées à l’extrémité nord du projet se sont avérées suffisantes pour qu’une prescription de fouille soit émise. La fouille de la zone de 1,03 ha concernée a été menée par la Communauté d’Agglomération du Douaisis – Direction de l’Archéologie Préventive. L’opération archéologique débuta au printemps 2016 avant d’être interrompue par les mauvaises conditions météorologiques, puis terminée en août de la même année. Elle permit la mise au jour de 162 faits anthropiques. Ceux dont la fonction a pu être déterminée et la datation de l’usage évaluée illustrent tous, hormis quelques exceptions plus tardives, la seule période de La Tène moyenne.L’aménagement central à partir duquel l’occupation s’organisa est un système de structures fossoyées linéaires formant un enclos quadrangulaire d’une superficie de 2 415 m². L’arasement prononcé de l’ensemble (érosion, travaux agricoles et miniers, présence récurrente d’eau), larareté du mobilier datant ainsi que la destruction partielle du site par des fossés médiéval et moderne, n’ont pas facilité l’association à cet enclos des structures recensées. À l’intérieur de ses limites ont tout de même été identifiées l’ossature de deux bâtiments sur quatre poteaux corniers et la présence d’un puits et d’une palissade. En sus, deux autres bâtiments de stockage surélevé de type grenier et deux autres puits ont été repérés à l’extérieur, mais à proximité immédiate et parfois dans le prolongement même des fossés d’enclos.Deux étapes chronologiques jalonnant l’utilisation de cet enclos ont pu être distinguées à la faveur de la confrontation des résultats de l’étude céramologique et de l’analyse de la stratigraphie générale. Débutée au milieu du IIIe siècle avant J.-C. (La Tène C1), l’occupation connut en effet une seconde phase marquée par le nettoyage de la majeure partie des tronçons des fossés et le réaménagement de l’accès septentrional de l’enclos. Auparavant aussi large mais non ainsi valorisé, cet accès est à partir de la transition entre La Tène C1 et C2 précédé au nord-est d’un chemin de 5 m de large que matérialisent les deux fossés bordiers nouvellement creusés sur une longueur de plus de 35 m. Les traces de l’occupation enclose ne semblent pas perdurer au-delà de la moitié du IIe siècle avant J.-C., puisque des lambeaux de fossés datés de La Tène D1 endommagent une partie de ses aménagements.L’occupation identifiée à Oignies agrémente modestement les exemples d’enclos datés de La Tène moyenne recensés notamment dans les communes voisines de Dourges, Courrières et Carvin. Malgré l’incertitude concernant sa fonction et le type d’activité qui s’y tint (un usage agro-pastoral est envisagé, sans certitude d’absence de structure d’habitat), cet enclos détonne au moins des autres par l’absence de structuration plus ancienne et par son abandon précoce.Lire moins >
Langue :
Français
Source :