Orchies, "Le Carnoy"
Type de document :
Rapport de recherche: Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...)
Titre :
Orchies, "Le Carnoy"
Auteur(s) :
Robelot, Sylvain [Auteur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Institution :
Douaisis Agglo
Date de publication :
2015
Mot(s)-clé(s) :
Haut-Empire
Mot(s)-clé(s) en anglais :
Nécropole à incinération
Résumé :
Dans le cadre du vaste aménagement péri-urbain (9,5 ha) au nord-est de la ville d’Orchies,seul le résultat du diagnostic archéologique réalisé en mai 2013 sur la tranche 5 du projet a donnélieu à des découvertes suffisantes ...
Lire la suite >Dans le cadre du vaste aménagement péri-urbain (9,5 ha) au nord-est de la ville d’Orchies,seul le résultat du diagnostic archéologique réalisé en mai 2013 sur la tranche 5 du projet a donnélieu à des découvertes suffisantes pour susciter une prescription de fouille. Cette dernière a désignéune superficie de 4 200 m² à l’extrémité sud-est de l’ensemble. Menée par la Communautéd’Agglomération du Douaisis – Direction de l’Archéologie Préventive, l’opération archéologiquese tint de juin à août 2014 et permit la mise au jour d’une nécropole du Haut-Empire, composéede deux espaces sépulcraux distincts. Un court réseau de fossés plus ancien a été égalementidentifié, mais sa datation plus précise a été impossible.La concrétisation de la séparation entre les deux zones funéraires se fait selon quatre facteurs,spatial, typologique, chronologique et selon l’état de conservation des structures. Chacun de cesfacteurs répartit les mêmes structures dans les mêmes ensembles. Premièrement, l’implantationdes 25 structures funéraires s’est effectuée de part et d’autre d’un large fossé sinueux, interprétécomme le fossé d’enclos délimitant soit la nécropole, soit une plus vaste zone d’habitat : 13 faitsforment un groupe concentré au sud du fossé, 12 créent le second au nord. Une trentaine demètres séparent ces deux ensembles. Deuxièmement, le type de structures funéraires varie selonqu’elles intègrent la zone sépulcrale centrale, composée de structures à fondations de fragmentsde tuile (2 cas), de tombes à crémation avec coffrage de tuile (4 cas) ou dont l’amas osseux étaitconservé dans un contenant en matériaux périssables (2 cas), ou la zone sépulcrale nord-est dontles 6 tombes à crémation avec dépôt organisé et les 6 fosses de rejet ont systématiquement étécomblées par des résidus de bûcher. Troisièmement, l’analyse des différents mobiliers retrouvésau sein de ces 25 structures funéraires a permis de différencier les deux mêmes ensembles, lepremier cité étant plus récemment daté (deuxième moitié Ier siècle ap. J.-C. - première moitié IIesiècle) que le second (deuxième moitié IIe siècle ap. J.-C. - début IIIe siècle). Enfin, une qualité deconservation est propre à chaque groupe de tombes : si celles de la zone centrale ont été pillées(sauf 2), celles de la zone nord-est nous sont parvenues presque toutes intactes.Les différences typologiques et le taux important de tombes détruites n’ont pas permis dedéterminer avec précision des habitudes rituelles ni une gestuelle préférentielles pour la partieméridionale de la cité des Ménapiens, dont la ville d’Orchies intègre les limites. Ces tombes ontpourtant le mérite de renseigner la multitude de modes d’ensevelissement qui peut exister surun même site funéraire, voire d’en pointer l’évolution. Cette nécropole intègre peut-être deuxgroupes familiaux différents, sans doute successifs et éventuellement socialement distincts (lesdotations funéraires sont plus singulières dans la zone centrale). Elle a le mérite, malgré une quantitéde tombes restreinte, de proposer des particularités peu éprouvées en Ménapie et qui tendent àreconnaître à la cité des Nerviens, d’une part, et celle des Atrébates d’autre part des influencesque la situation de l’actuelle ville d’Orchies dans la zone de contacts entre les trois cités devaitsans doute permettre.N’en reste pas moins le manque important que suscite l’absence de zone d’habitat, celleà laquelle cette nécropole aurait pu être rattachée. La plus proche, une villa des Ier et IIe sièclesap. J.-C., fouillée également par la Communauté d’Agglomération du Douaisis, en 2006 et en2010, se trouve en effet à 1 300 m du « Carnoy » et ne saurait être associée à ladite nécropole.L’emplacement de cette dernière en bordure d’aménagement, de voiries et de parcelles déjàloties, laisse d’ailleurs peu d’espoirs de découvrir d’autres structures antiques contemporainesdans ce secteur.Lire moins >
Lire la suite >Dans le cadre du vaste aménagement péri-urbain (9,5 ha) au nord-est de la ville d’Orchies,seul le résultat du diagnostic archéologique réalisé en mai 2013 sur la tranche 5 du projet a donnélieu à des découvertes suffisantes pour susciter une prescription de fouille. Cette dernière a désignéune superficie de 4 200 m² à l’extrémité sud-est de l’ensemble. Menée par la Communautéd’Agglomération du Douaisis – Direction de l’Archéologie Préventive, l’opération archéologiquese tint de juin à août 2014 et permit la mise au jour d’une nécropole du Haut-Empire, composéede deux espaces sépulcraux distincts. Un court réseau de fossés plus ancien a été égalementidentifié, mais sa datation plus précise a été impossible.La concrétisation de la séparation entre les deux zones funéraires se fait selon quatre facteurs,spatial, typologique, chronologique et selon l’état de conservation des structures. Chacun de cesfacteurs répartit les mêmes structures dans les mêmes ensembles. Premièrement, l’implantationdes 25 structures funéraires s’est effectuée de part et d’autre d’un large fossé sinueux, interprétécomme le fossé d’enclos délimitant soit la nécropole, soit une plus vaste zone d’habitat : 13 faitsforment un groupe concentré au sud du fossé, 12 créent le second au nord. Une trentaine demètres séparent ces deux ensembles. Deuxièmement, le type de structures funéraires varie selonqu’elles intègrent la zone sépulcrale centrale, composée de structures à fondations de fragmentsde tuile (2 cas), de tombes à crémation avec coffrage de tuile (4 cas) ou dont l’amas osseux étaitconservé dans un contenant en matériaux périssables (2 cas), ou la zone sépulcrale nord-est dontles 6 tombes à crémation avec dépôt organisé et les 6 fosses de rejet ont systématiquement étécomblées par des résidus de bûcher. Troisièmement, l’analyse des différents mobiliers retrouvésau sein de ces 25 structures funéraires a permis de différencier les deux mêmes ensembles, lepremier cité étant plus récemment daté (deuxième moitié Ier siècle ap. J.-C. - première moitié IIesiècle) que le second (deuxième moitié IIe siècle ap. J.-C. - début IIIe siècle). Enfin, une qualité deconservation est propre à chaque groupe de tombes : si celles de la zone centrale ont été pillées(sauf 2), celles de la zone nord-est nous sont parvenues presque toutes intactes.Les différences typologiques et le taux important de tombes détruites n’ont pas permis dedéterminer avec précision des habitudes rituelles ni une gestuelle préférentielles pour la partieméridionale de la cité des Ménapiens, dont la ville d’Orchies intègre les limites. Ces tombes ontpourtant le mérite de renseigner la multitude de modes d’ensevelissement qui peut exister surun même site funéraire, voire d’en pointer l’évolution. Cette nécropole intègre peut-être deuxgroupes familiaux différents, sans doute successifs et éventuellement socialement distincts (lesdotations funéraires sont plus singulières dans la zone centrale). Elle a le mérite, malgré une quantitéde tombes restreinte, de proposer des particularités peu éprouvées en Ménapie et qui tendent àreconnaître à la cité des Nerviens, d’une part, et celle des Atrébates d’autre part des influencesque la situation de l’actuelle ville d’Orchies dans la zone de contacts entre les trois cités devaitsans doute permettre.N’en reste pas moins le manque important que suscite l’absence de zone d’habitat, celleà laquelle cette nécropole aurait pu être rattachée. La plus proche, une villa des Ier et IIe sièclesap. J.-C., fouillée également par la Communauté d’Agglomération du Douaisis, en 2006 et en2010, se trouve en effet à 1 300 m du « Carnoy » et ne saurait être associée à ladite nécropole.L’emplacement de cette dernière en bordure d’aménagement, de voiries et de parcelles déjàloties, laisse d’ailleurs peu d’espoirs de découvrir d’autres structures antiques contemporainesdans ce secteur.Lire moins >
Langue :
Français
Source :